L’agilité organisationnelle fait inéluctablement partie des notions les plus florissantes dans le domaine des recherches en gestion tant ses enjeux sont décisifs pour les organisations. Un des arguments les plus fréquents est qu’elle représente un levier pour la performance particulièrement celle qui est tirée de l’innovation. Ici, la question du capital intellectuel s’impose également comme un thème qui touche à cette relation. La présente étude vise à conceptualiser ce lien en suggérant que les pratiques d’agilité organisationnelle impactent le capital intellectuel, produisant ainsi une performance de l’innovation plus élevée. Nous avons testé empiriquement ce modèle sur la base d’une enquête menée au sein de 80 entreprises tunisiennes du secteur technologique, moyennant la modélisation par équations structurelles via l’approche (PLS). Les résultats mettent en évidence un effet de médiation partielle du capital intellectuel sur cette relation. L’étude dévoile aussi que les pratiques agiles particulièrement axées sur l’orientation stratégique, la coopération et la valorisation des ressources humaines impactent positivement la performance de l’innovation. Par ailleurs, les pratiques d’orientation client ne conduisent pas au développement du capital intellectuel de même que celles de coopération. Les implications tirées de ces résultats vont dans le sens d’une meilleure prise en compte par les entreprises des fondements de ces pratiques agiles pour réaliser des gains compétitifs en innovant.
L’objet de ce présent papier est d’examiner le rôle du système de GRH orienté flexibilité (système FGRH) dans le développement de la capacité d’absorption (CA) d’une entreprise, ainsi que le rôle médiateur de la capacité d’absorption dans la relation entre le système FHRM et la performance d’innovation (PI) de l’entreprise. Notre étude empirique s’est basée sur un échantillon de 177 cadres opérant dans le secteur industriel chimique. Les résultats ont permis de trouver en premier lieu que le système de GRH orienté flexibilité est antécédent organisationnel important et déterminant de la capacité d’absorption. En deuxième lieu, la capacité d’absorption (potentielle et réalisée) se trouve liée positivement et significativement à la performance d’innovation. En troisième lieu, on constate que la CA joue un rôle médiateur dans la relation entre le système FGRH et la PI des entreprises.
