Le changement climatique entraîne une mise en tension et d’épuisement des ressources naturelles. Face à ce phénomène de raréfaction, les parties prenantes de la ressource sont contraints de s’adapter. Dès lors, quelles approches gestionnaires sont mobilisées par les acteurs ? Nous étudions le cas de la gestion de l’eau dans le Marais Poitevin, où des contestations ont émergé autour de l’usage de la ressource en eau à des fins d’irrigation agricole. Ce cas nous permet de distinguer trois logiques différentes de la gestion de la ressource. Le monde agricole revendique une sécurisation de la ressource (economizing logic), les services de l’État développent une approche par l’évaluation des impacts sur le milieu naturel (ecologizing logic) et le monde associatif propose une approche par la sacralisation de la ressource (sacralizing logic). Nos résultats soulignent à la fois les limites de ces approches et leurs zones d’incompatibilités. L’étude permet d’enrichir la théorie des ressources en proposant un cadre théorique unifiant la diversité des approches d’une ressource en raréfaction.
