This study explores emergence in business model development by adopting a sensemaking perspective. Most approaches of BM focusing on the rational and deliberate view that lead to over considering the deliberate choices at the expense of emergence in the way companies run their business. Therefore, we question here the emerging moves in business model development process.
Based on a longitudinal case study, we examine business model development on a 22-months period. We identify two emergent and four deliberate sensemaking mechanisms that form three patterns of business model sensemaking that can be enacted by actors for business model development and tactical refinement. This study stresses the role of social interaction in the way people deal with environmental ambiguity to develop business model and provide refinement to understand emergence in strategic processes.
The concept of business model innovation has lead to numerous research in strategy. However, little attention has been given on topics related to entry strategies. Consequently, this theoretical paper aims to link two research streams, i.e. the literature on business model and that of entry strategy, to provide insightful knowledge for both fields. In particular we try to better understand the role of business model innovation on entry barrier’ effectiveness. Using previous theoretical works and empirical examples, we first discuss the ability of an innovative business model (1) to lower entry barriers and (2) to provide first mover advantages for a new entrant. These advantages may lead to new entry or mobility barriers development. We finally identify four research propositions to guide future empirical research.
Business models are around for over decade. The questions of the dynamisms emerged recently in the litterature with regards of the business model lifecycles, portfolio of business model. Our research aims to track how the same business model changes in the different velocity environment, what are the mechanism and components of such changes? The business models are not static, it results in the facts that some firms do survive and prosper over time. It is specifically true for companies with iconic business models that have the abilities to overcome successfully the environmental transitions and sustain the competitive advantages. Current research expects to come up with the ideas regarding the evolution of of a business model (using the case study of Mcdonald’s in different countries) under different velocity regimes, using the multi-dimensional concept of the environment. The research would be done on a basis of case study of a country model evolution from the introduction of McDonald’s on, with thesemi-coducted interviews of stake holders and archival datas. The work is still in progress, as we have proceeded so far with Ukraine case only. The results show the existing relationship between the environmental velocity and degree of changes in business model, and give hints for the continuation of research in presumaebly different velocity countries.
Le concept de business model (BM) est devenu un objet d’étude privilégié dans les littératures en Management stratégique et en Innovation et entrepreneuriat. Malgré la multiplication des travaux sur les BM, la littérature souligne l’hétérogénéité des définitions et des représentations (Wirtz, Pistoia, Ullrich et Göttel, 2016). Parmi les justifications apportées, l’hypothèse d’un développement des connaissances « en silos » semble s’imposer (Zott, Amit et Massa, 2011). A partir d’une analyse de co-citations basée sur deux échantillons composés de 345 et 208 articles publiés dans les littératures en question, nous explorons les piliers théoriques du concept pour apprécier cette hypothèse. Nos résultats montrent que les deux littératures s’appuient globalement sur les mêmes piliers théoriques, invalidant ainsi le discours dominant fondé sur l’hypothèse des silos. Nous discutons les implications de cette découverte pour le développement de la littérature sur les BM.
L’objectif de cet article est de mettre en évidence la manière dont émerge une nouvelle trajectoire d’un business model (BM) et son évolution dans une entreprise en réseau. Cette recherche s’appuie sur une étude de cas unique portant sur les agences CH Robinson Europe spécialisées dans le transport routier de marchandises. L’entreprise CH Robinson est leader en termes de courtage et logistique, elle est organisée en réseau avec 280 entités dans le monde entier.
Cette étude de cas, nous permet de mettre en lumière trois résultats principaux :
-Le rôle des entités locales, dans des entreprises en réseau, dans le développement de nouveaux BM afin de répondre à des changements contingents de l’environnement et de saisir les différents opportunités tout en s’accordant à la stratégie de l’entreprise mère.
-Des constats liés à la gestion d’interdépendances et de complémentarités des BM, notamment en termes de relations entre les acteurs de la chaîne de valeur.
- Par ailleurs, l’étude de cas permet de mettre en évidence la pertinence de la grille d’analyse mobilisée pour comprendre le fonctionnement et l’évolution de l’entreprise en réseau, d’une façon simple, globale et intégrée.
This paper explores the process of business model innovation (BMI) by examining the role of managerial attention. We provide a longitudinal analysis of a BMI process in a small consulting company. We found that BMI occurs through various simultaneous or successive attentional sequences. Those sequences encompass three attentional phases (breakthrough, incubation, concretization), in which managers progressively modify their cognitive structure and design new solutions. This study highlights BMI as an ongoing process driven by an attentional cycle. We point out a set of attentional triggers that allows BMI.
We suggest that disruptive innovations are a specific category of successful radical innovations, and that disruption should not be the only focus of companies. The disruption theory applies to very specific situations, which cannot be recognised beforehand and sometimes not even while they happen either. Applying the disruption theory all the time in all companies can be misleading, and sometimes dangerous. We suggest that companies should shift their focus to successful radical innovations and this article suggests the latter share common characteristics.
Successful radical innovations are the result of a combination of several changes which often do not happen simultaneously. Companies, whether they are a start-up or an established firm, have to progress in a trial and error mode which is characteristic of the effectual logic, until they eventually reach, sometimes many years after, a perfect combination.
Le business model (BM, ou modèle d’affaires) est une notion désormais populaire, mais qui comporte de nombreuses zones d'ombre. Sa dimension systémique et son objectif de génération et captation de valeur semblent faire consensus. En revanche, sa construction et son évolution restent largement débattus. La nature que l’on attribue au BM explique en partie les ambiguïtés qui planent sur la question. En choisissant de voir le business model comme un artefact plutôt que comme un simple outil cognitif et communicationnel, nous nous intéressons à ce thème en l’abordant sous un angle relativement original. Nous travaillons sur la problématique suivante : quels facteurs internes et/ou externes peuvent influencer la trajectoire d’un modèle d’affaires ?
Une revue de littérature nous permet de percevoir les caractéristiques et les intérêts attribués à la notion du business model, mais aussi d’aboutir à notre propre cadre conceptuel. Celui-ci s’attache à identifier les sept composantes constitutives de ce système, séparées selon deux blocs : les composantes « fonctionnelles » et les composantes « génératrices de valeur ». En nous appuyant sur les articles académiques étudiés, mais aussi en nous positionnant, nous nous focalisons sur la place réservée à la stratégie : nous lui attribuons une définition Porterienne et nous en faisons une composante du BM. Nous nous appuyons aussi sur une piste évoquée par Demil et al. (2015) pour rapprocher les concepts de stratégie et de BM des notions de stratégies planifiées, émergentes et réalisées. Enfin, nous utilisons la littérature afin d’identifier des causes potentielles d’évolution du BM. Les travaux de Martins et al. (2015) notamment nous amènent à envisager des causes exogènes (l’environnement) mais aussi endogènes aux modifications de modèle d’affaires. Parmi les facteurs internes, nous répertorions la stratégie et l’histoire de l’entreprise (mobilisant de fait la notion de sentier de dépendance).
Pour répondre à notre problématique, nous nous appuyons sur une étude empirique basée sur une série d’études de cas. Tous les cas sélectionnés gravitent dans un même environnement, le secteur du livre numérique en France. Toutefois, nous avons souhaité mettre en place une réplication théorique. Nous avons ainsi fait varier deux paramètres : la date d’entrée des entreprises sur le marché de l’eBook, et leur positionnement initial. Notre analyse se base sur quatre stratégies visant à donner du sens (Langley, 1999) : la narration, la cartographie (qui aboutit à des chaînes causales représentant des séquences d’incidents), la quantification et une technique analytique itérative. La quantification s’est faite à l’aide de bitmaps, articulées autour de la composante stratégique identifiée au sein des chaînes causales. Nous observons que les autres composantes du BM impactent la stratégie dans près de 60% des chaînes causales identifiées, et que la stratégie mobilisée donne lieu à un changement de BM quasi-systématiquement. Le sentier de dépendance impacte moins souvent la stratégie que l’ensemble des autres composantes du BM, mais il est plus déterminant lorsqu’il touche la stratégie. L’environnement impacte lui aussi moins souvent la stratégie que l’ensemble des autres composantes du BM, mais nous n’avons pas pu analyser l’intensité de son influence.
Lorsqu’une technologie de rupture apparaît, il est difficile pour les nouveaux entrants, comme pour les entreprises en place, de s’imaginer quel est le modèle d’affaires le plus approprié pour extraire tout le potentiel économique de la nouvelle technologie. La littérature a établi qu’il est peu probable de définir le bon modèle d’affaires dès le départ, et que les firmes doivent plutôt procéder à des expériences pour progressivement mettre au point un modèle d’affaires en suivant un principe d’essai – erreur.
Cependant, la recherche actuelle ne dit pas sur quels critères il faut fonder les décisions d’investissements nécessaires pour réaliser ces expériences. Dans le cas d’une technologie de rupture, le premier investissement à réaliser est le lancement commercial de la nouvelle technologie. Cette décision soulève deux problèmes : (1) un problème d’échelle : est-il préférable de lancer la technologie à grande échelle pour obtenir des résultats représentatifs, ou bien sur un périmètre limité pour réduire les coûts du test ? (2) un problème de durée : faut-il prolonger la durée de l’expérience pour améliorer au mieux le modèle d’affaires, ou au contraire l’écourter pour éviter l’imitation par les concurrents ? Ces deux problèmes sont particulièrement difficiles à résoudre lorsque le modèle d’affaires présente des effets de réseau.
Dans cet article, nous étudions dans quelle mesure les options réelles peuvent être utilisées comme aide à la décision d’investissement lorsqu’une firme souhaite tester le modèle d’affaires d’une nouvelle technologie. Nous comparons l’expérimentation d’un modèle d’affaires à une option d’apprentissage, et analysons les différents facteurs affectant la valeur de cette option, en particulier en présence d’effets de réseau. Nous montrons qu’une analyse optionnelle permet d’estimer la durée optimale de l’expérimentation, mais plus difficilement la taille optimale de l’expérimentation lorsque nous sommes en présence d’effets de réseau. Nous illustrons notre approche avec le cas de la téléphonie mobile en Europe, dont le modèle d’affaires a été profondément changé suite à l’introduction de la technologie 3G.
