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Fernandez Anne-sophie, Merieau David

Les firmes s’engagent dans des relations complexes de coopération et de compétition simultanées, définies comme des relations de coopétition pour pallier un manque structurel de ressources, faire face à la complexité de l’environnement, ou améliorer leur politique d’innovation. Les recherches antérieures ont cherché à comprendre les déterminants et les antécédents de ces relations, la mise en œuvre du processus stratégique ou encore l’implication de ces stratégies sur la performance des firmes. Cependant, la majorité des recherches antérieures abordent la coopétition d’un point de vue statique. Or, il semble intéressant de comprendre la dynamique stratégique entre des acteurs, c’est-à-dire quelle stratégie précède la coopétition et quelle stratégie est adoptée après une stratégie de coopétition. Cette recherche vise à combler ce gap. Elle pose notamment la question du statut d’une stratégie de coopétition, entre stratégie durable et stratégie transitoire. Pour éclairer ce processus stratégique dynamique un raisonnement théorique est proposé à partir du modèle de Bengtsson et Kock (2000) et d’arguments issue de la théorie des ressources. Afin d’illustrer ce cadre d’analyse, une étude de cas approfondie est réalisée de la dynamique stratégique entre deux PME. Plusieurs phases sont identifiées : une phase de compétition, une phase de coopétition et une phase de coexistence. Nous détaillons ces différentes phases et expliquons cette évolution. Les résultats montrent que la coopétition a permis aux concurrents initiaux d’accéder à des compétences et des ressources clés. Ces ressources et compétences transférées ont été combinées par chaque partenaire pour créer une offre singulière et un avantage concurrentiel distinctif. Grâce à la coopétition, les partenaires ont pu éviter une concurrence directe en se positionnant sur des segments de marchés distincts.