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Kilani Nadine, Ben arfa Hajer

Avec l’émergence d’une économie fondée sur la connaissance, l’implantation d’un dispositif de veille stratégique s’avère incontournable. Cette nécessité est d’autant plus renforcée que l’environnement dans lequel opèrent les entreprises est de plus en plus complexe et incertain. Désormais, leur survie passe par leur capacité à maîtriser l’information afin de faire face aux turbulences environnementales. Cette maîtrise est tributaire des compétences des individus dans l’exercice de la veille stratégique. Dès lors, la réussite de ce projet représente le fruit de la détermination et de la motivation de ces employés à répondre à cette volonté stratégique. Bien qu’il y ait un consensus dans la littérature sur le rôle fondamental des ressources humaines dans la réussite de la veille stratégique, à notre connaissance, peu de travaux de recherche ont évoqué la problématique de la motivation des cadres intermédiaires pour mener à bien cet exercice. Dans ce contexte, la présente recherche tend à explorer les facteurs qui motivent les cadres intermédiaires des entreprises de télécommunication à s’impliquer dans un projet de veille stratégique. Une approche interprétativiste exploratoire a été déployée à travers la méthode d’étude de cas multi sites comme cadre explicatif de notre problématique. Le recueil des données est réalisé à travers une triangulation entre les entretiens semi-directifs, l’observation non participante et la documentation. Pour appréhender le concept de la motivation envers la pratique de la veille stratégique, nous avons mobilisé la théorie des attentes de Vroom (1964) et celle de l’équité d’Adams (1963). La théorie des besoins de Mc Clelland (1961) a été mobilisée afin de comprendre les forces internes qui peuvent stimuler la motivation du personnel envers l’exercice de la veille stratégique. Il en ressort qu’un environnement supportant l’autonomie et l’autodétermination du personnel renforce sa participation dans le dispositif. Cette implication lui permet de combler certains besoins et de voir le fruit de ses efforts. Il en ressort ainsi que la personnalité détermine, à son tour, le comportement de l’acteur de la veille stratégique et guide ses actions. Ce dernier est enclin à pratiquer la veille du moment où son effort est évalué à sa juste valeur dans la gestion de sa carrière et dans le système de récompense monétaire.