This study explores how social entrepreneurs get access to resource, in an everyday basis, depending on the development stage of their organisation. We conduct 25 case studies of social enterprises, and individual interviews, with the founders and managers of the social enterprises. The interviews show that the resource acquisition process is based on a combination of three entrepreneurial perspectives, which are bricolage, causation and effectuation. In addition, we find that the modes of resource acquisition differ according to the stage of development of the social enterprise. During the emergence stage, the social entrepreneurs are more effectuation-oriented. During the growth and sustainability stages, they are more bricolage oriented. Causation is used at a very low degree. Our study contributes to the literature of social entrepreneurship by providing insights in setting strategies for resource mobilisation depending on the development stage of the social enterprise.
Le parti-pris inédit du dispositif d’accompagnement par le récit vrai conté consiste à prendre en compte un moment de vulnérabilité des entrepreneurs, celui du renoncement, c'est à dire les fins de projet, au côté des habituels soutiens aux débuts de projets entrepreneuriaux. En tant que déclinaison méthodologique de l’étude de l’action entrepreneuriale grâce au réel expérimenté par les entrepreneurs, telle que proposée par Schmitt (2020), cette création ad-hoc est en cours d’expérimentation depuis 2022. C'est un accompagnement non-invasif et dédramatisant qui vise à soutenir le binôme entrepreneur-entreprise pour qu'il se dissocie d'une part et d'autre part à créer de la valeur au niveau de la communauté de pratique entrepreneuriale, en renouvelant la perception de l’échec, transformée en apprentissage.
L’échec, même si encore souvent perçu négativement, fait partie intégrante d’une majorité de trajectoires entrepreneuriales. De nombreuses recherches le considère comme source d’apprentissage et de rebond pour l’entrepreneur concerné, malgré un coût financier, social et psychologique élevés. Nos travaux se focalisent sur la phase amont de ce processus de défaillance économique de l’entreprise, en se centrant sur l’individu, avec pour objectif de favoriser la prévention : nous prenons l’hypothèse qu’une sensibilisation préalable aux procédures juridiques impliquées en cas de difficultés économiques, associée à un apprentissage des techniques cognitivo-comportementales de gestion du stress, permettent d’améliorer la capacité de la cheffe ou du chef d’entreprise à affronter cette épreuve avec plus de maîtrise, de sérénité et donc de lucidité, afin de prendre les décisions les plus pertinentes pour son entreprise et elle-même ou lui-même. Dans la lignée des recherches portant sur le capital psychologique en situation d’échec entrepreneurial, nous proposons une expérimentation clinique visant à démontrer l’intérêt de cette approche préventive.
In the field of Organization Studies, the body, when present, is often viewed through a dual-istic lens, being perceived predominantly as a static and fixed entity. This paper aims to challenge this perspective by proposing a more fluid and processual view of the body that aligns with the evolving concept of organizations as dynamic process of “organizing”. Drawing on the philosophy of Erin Manning, we adopt the relational concept of "bodying" and explore how relational bodies are embedded in organizing process and can challenge and transform traditional organizational structures. Our case study, the Judson Dance Thea-ter, exemplifies this shift. Through the study of this collective of choreographers and dancers that operated one of the most important revolutions of the 20th century in dance aesthetics, we show how the processual body becomes a site of inquiry, challenging the boundaries of traditional organizations and questioning the organization's capacity for inclusivity and a commitment to equality.
L’entrepreneuriat social est une nouvelle forme entrepreneuriale tournée vers l’accomplissement d’une mission sociétale. L’étude du modèle économique, concept central dans toute aventure entrepreneuriale, fait pourtant défaut dans les recherches académiques. L’objectif de cet article est de démontrer la pertinence de l’analyse du modèle économique en entrepreneuriat social au moyen d’une analyse par les flux de valeur. Après une étude qualitative exploratoire, quatre cas ont été étudiés sur la base d’entretiens semi-directifs. En s’inscrivant dans une approche dynamique, nous proposons une nouvelle lecture qui décortique le nœud des liens de valeurs en expliquant les résultats de leurs interactions sur la viabilité et la pérennité d’un projet à utilité sociale. Outre le constat sur l’actualité du débat établi, l’article débouche sur six propositions théoriques qui permettent d’approfondir l’articulation entre différentes stratégies et pratiques dans la mise en place d’une architecture financière porteuse de vertus sociales et de performances plurielles au profit des personnes en situation d’exclusion socio-professionnelle.
Cette recherche ambitionne de mettre en exergue la façon dont la notion d’essence peut être une source féconde pour une recherche qui tient compte des particularités des contextes négligés comme peuvent l’être ceux africains. Pour y arriver, nous avons utilisé la notion de l’essence qui permet d’éviter des distorsions du capitalisme financiarisé et des disqualifications qu’il opère (Goldman et al., 2015).
De nature qualitative (Berends et Deken, 2021), notre recherche a porté sur des initiatives développées dans le contexte sénégalais post-indépendance. Des données collectées via des diverses sources ont fait l’objet d’une analyse en trois temps (Eisenhardt, 1989, 1991 ; Miles et al., 2014) via une catégorisation ontologique (Saldaña, 2013 ; Donaldson et Walsh, 2015).
Cela a permis de montrer la place qu’occupe les engagements communautaires préalables, soubassements de l’essence (Goldman, 2015) dans l’évolution des initiatives socioéconomiques. L’importance de ces engagements est conditionnée par des contraintes des sites d’appartenance (Zaoual, 1996a ; 1996b ; Latouche et al., 1999 ; Ndione, 2015 ; Ciambotti et al., 2022).
L'entrepreneuriat, autrefois défini par des pratiques d’affaire, évolue vers un phénomène socialement célébré, incitant à une reconsidération de son essence. S'inspirant des perspectives féministes, cet article propose de dépasser la vision économique traditionnelle pour concevoir l'entrepreneuriat comme une activité sociale. La focalisation sur le modèle entrepreneurial traditionnel néglige les dimensions identitaires, phénoménologiques et les relations de pouvoir. L'étude qualitative menée auprès de 25 étudiant·es entrepreneur·es révèle des tensions identitaires importantes liées au genre. Cette analyse souligne la nécessité de repenser l'accompagnement entrepreneurial pour mieux répondre aux réalités des entrepreneurs en herbe, en particulier en matière d'identité et de genre.