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Roy Pierre, Pellegrin-boucher Estelle

Cette recherche entend contribuer à la littérature croissante sur les business models ouverts aux concurrents. L’objectif poursuivi consiste à explorer les modalités de construction et de fonctionnement de ce type de business model. Le champ d’investigation empirique retenu est celui des industries culturelles et créatives (ICC) et, en particulier, le secteur de l’architecture avec l’étude de cas du business model construit entre trois agences d’architecture concurrentes pour la rénovation de la tour Montparnasse à Paris. Les résultats empiriques dévoilent le processus de construction du business model Nouvelle AOM ainsi que ses modalités de fonctionnement. La recherche éclaire comment les trois concurrents positionnent l’offre de la Nouvelle AOM par rapport aux offres de leurs agences individuelles, le rôle joué par la création d’une entité juridique autonome, le recours à des équipes dédiées et indépendantes, la formalisation de règles de gouvernance et une répartition équitable des profits afin de réduire les tensions.

Peiro Mickael, Roy Pierre, Caré-famchon Arthur

Depuis les années 1970, de nombreux critiques et théoriciens du cinéma ont concentré leur attention sur le dispositif cinématographique, que ce soit son aspect technique, psychologique voire stratégique, considérant le cinéma comme « un ensemble d’arrangements institutionnels, de composants et de fonctions qui s'imbriquent les uns dans les autres et qui créent les plaisirs du spectateur associés à la vision d'un film » (Recuber, 2007, p. 315). Le cinéma, du fait de son dispositif particulier et de l’architecture de son espace, possède alors la capacité d’être en même temps une expérience sociale et individuelle, unique et partagée, quotidienne et extraordinaire. Cette interdépendance du cinéma aux sociétés dans lesquelles il s’inscrit le confronte perpétuellement à un avenir incertain, produisant le récit de sa disparition annoncée. Notre recherche exploratoire s’intéresse à caractériser l’expérience de cinéma au travers d’une série d’entretiens avec les acteurs chargés de la gestion et de l’animation des salles de cinéma en France. Ce faisant, elle ambitionne de comprendre quels sont les ressorts spatiaux et managériaux qui permettent à cette pratique culturelle de résister aux différents changements externes/internes du cinéma. Les premiers résultats exploratoires montrent alors comment le cinéma, en produisant un espace-temps spécifique, permet de juxtaposer une multitude d’attentes et d’identités au sein d’un même lieu, tout cela à l’aide d’une organisation fondée sur la multiplicité des tâches, la professionnalisation des pratiques et l’événementialisation des activités.