Cet article étudie l'impact de la logique religieuse sur les pratiques managériales en portant son attention à la complexité accentuée par la théologie économique dans le contexte managérial. Il examine la relation entre chamanisme, pratiques managériales et pensée sécularisée, mettant en lumière les similitudes entre traditions d'entreprise, traditions séculières, et philosophies éthiques. Auscultant le concept de théologie économique animiste, l’article essaie de positionner la fonction psychologique et de leadership chamaniques dans la transformation organisationnelle et la distribution des connaissances. L’article propose le rôle des facilitateurs dans la création de sens organisationnels. Les facilitateurs favorisent l'apprentissage, simplifient la prise de décision et améliorent la transition des compétences individuelles. L'intégration de la vision animiste promeut une compréhension profonde de l’entreprise et des approches innovantes pour un avenir pérenne. En mettant en avant le rôle clé des facilitateurs, l'article propose des pistes pour surmonter les biais cognitifs et créer des organisations holistiques centrées sur l'humain.
Les recherches traditionnelles sur la dynamique concurrentielle visent depuis longtemps à comprendre le comportement concurrentiel en étudiant une diversité et une multitude d’éléments façonnant les actions stratégiques. Cependant, il apparaît que ce champ théorique demeure sous-théorisé, caractérisé par une myopie analytique quant à l’intégration du niveau d’analyse individuel et les facteurs émotionnels, favorisant une approche sur objectivée et rationnelle dans les analyses. Notre étude pallie ce manque en cherchant à découvrir ce que les théories en psychologie cognitive sur les émotions et le niveau d’analyse individuel pourraient apporter à la compréhension du comportement concurrentiel. A cette fin, nous avons mené des entretiens avec des dirigeants de clubs de football professionnels français. Les perceptions des praticiens, en particulier celles qui sont ancrées dans leur expérience quotidienne, peuvent nous offrir des aspects pratiques sur la concurrence qui pourraient ne pas être visibles dans les modèles théoriques ou les études de bureau. À travers des entretiens avec quinze dirigeants et une analyse qualitative des données via un codage théorique, nous dévoilons les fondements émotionnels du comportement concurrentiel. Ainsi, nous proposons une contribution théorique majeure à la littérature existante en établissant un modèle qui réinterprète, à la lumière des connaissances nouvelles et approfondies sur l’implication des émotions, le mécanisme mental par lequel le dirigeant façonne le comportement concurrentiel.
