Recent research in contract theory suggests that public-private and private-private agreements are inherently different. This paper studies empirically the intrinsic differences between these two types of contracting. We focus in particular on the different impact local elections have on the execution of public-private and of private-private agreements. In order to do so, we investigate the occurrence of renegotiations of each type of contract prior to local elections. We believe that, as public-private contracts belong to the public sphere, their renegotiations should be affected by the electoral calendar, while renegotiations of private-private contracts should not. To test this, we use an original dataset comprising every renegotiation of the exhaustive set of public-private and private-private contracts signed by the French car park leader between 1968 and 2008. We use a difference-in-difference methodology to show that, compared with private-private contract renegotiations, public-private renegotiations significantly increase before local elections. In particular, renegotiations aiming at modifying the tariffs or the financial side of the contract (i.e. the remuneration of one of the parties) increase before an election, whereas all other types of renegotiation do not. Possible explanations for these results are considered.
Depuis une vingtaine d’années, les musées connaissent de profondes mutations. Le recul des financements publics les contraint à diversifier leurs ressources et à réorienter leur management auprès des visiteurs nationaux et internationaux. Les projets muséographiques multiplient les partenariats publics ou privés dans un environnement concurrentiel afin de diversifier l’offre d’accueil et de production de savoirs culturels. Ces profondes mutations entraînent une interrogation sur le métier des directeurs de musées au sein de l’institution muséale et de la gouvernance du patrimoine. Comment les directeurs de musées parviennent- ils à faire face aux défis de la performativité muséale ? Une démarche exploratoire menée auprès de cinq grands musées français, complétée par des données secondaires issues principalement de conférences de presse, révèle que la gestion participe des tensions du modèle économique culturel. L’institution muséale est confrontée à de multiples perspectives managériales, au risque de s’affranchir parfois des valeurs scientifiques. Les choix managériaux des responsables de musées à l’égard de la société et du public sont au centre des interrogations sur la gouvernance et l’évolution des statuts. L’incertitude sur la pérennité du financement public rend toutefois difficile la conciliation des missions de service public et nécessite de valoriser le patrimoine.
L’objectif de cette communication est de s’intéresser aux stratégies éventuelles d’une organisation publique bien particulière: le grand corps d’Etat. En effet, dans un environnement particulièrement turbulent du fait du nouveau management public, ces organisations séculaires ont dû repenser leurs modes d’intervention et d’influence sur un plan collectif comme individuel. Le cadre théorique choisi est notamment celui de Mills essentiellement parce que l’accent y est mis sur des critères institutionnels, en particulier la position (qui confère le statut) auquel sont adjoints d’autres critères, comme les valeurs revendiquées ou l’appartenance à une « clique » d’hommes puissants (soulignant de la sorte la proximité et le caractère cohésif de l’élite). La méthode privilégie ainsi l’identification des positions, les segmentations au sein des groupes et également la circulation entre les positions de pouvoir. Le cas choisi est celui des ingénieurs français des eaux, des ponts et des forêts (Ipef). C’est en effet un corps ancien : sa naissance remonte à l’Ancien Régime. La mission principale de ces ingénieurs des ponts était la direction de grands travaux de construction et de génie civil réalisés pour le compte de l’État ou des collectivités territoriales. Il s’agit aujourd’hui d’un corps en pleine transformation suite à sa fusion récente avec celui des Ingénieurs des Eaux et des Forêts. Les premiers résultats de l’analyse transversale comme longitudinale de corps mettent en évidence de nouvelles stratégies autant individuelles que collectives en termes de réseaux.
Dans le cadre de cet article, nous nous intéressons aux établissements sociaux et médico- sociaux engagées dans le chantier de la modernisation et en particulier aux Etablissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), où nous portons notre attention aux enjeux de la mise en place d’une action d’évaluation (interne et externe), préconisée par la loi n°2002-2 du 2 janvier 2002 relative aux « Institutions Sociales et Médico-Sociales » et complétée par le décret n° 2010-1319 relatif à la règlementation des évaluations. Notre objectif est de mettre en exergue des éléments, voire des leviers qui contribuent à la gouvernance des organisations engagées dans la voie de la modernisation, où le mode de pilotage peut s’avérer déterminant. Nous visons d’une part à interroger comment les outils de gestion (évaluation) sont appropriés, voire comment ils cadrent (ou non) des pratiques locales ; et d’autre part à identifier des pratiques à travers la manière dont les acteurs utilisent l’outil ‘évaluation’. Nous nous intéressons en particulier au département des Yvelines, et nous menons une enquête empirique dans la perspective de constater le vécu du terrain à ce niveau et d’identifier les causes des disparités dans l’application de l’action d’évaluation. Notre observation s’effectue alors au regard du prisme théorique sur le pilotage stratégique du changement, que nous développons dans la première partie de cet article. En une deuxième partie nous présentons notre enquête empirique, qui nous emmène à proposer des recommandations.
Con base en la configuración organizacional de una universidad pública estatal en México, se utiliza un modelo que integra la Trilogía de funciones de R. Bédard (2004) el cual define como indispensables para la sobrevivencia de toda organización “la Producción y Creación, la Protección y Seguridad y la Gobernanza”. El objetivo es describir para la universidad objeto de estudio, cómo con la aplicación de este modelo se puede contar con una visión alternativa a la tradicional administrativa para la formulación del nuevo diseño organizacional. Se toman como insumos para el análisis de la realidad organizacional, los resultados de una investigación (2010-2011) sobre la funcionalidad de la configuración organizacional de una universidad pública estatal. Se destacan los elementos que sirvieron de base para el diseño organizacional, que se sustentan en un marco de referencia específico sobre las características de una universidad pública estatal en México. La trilogía permite dar al análisis organizacional una orientación diferente, considerando que la universidad no es una empresa. La administración es importante como referente teórico-analítico para el diseño organizacional y su perspectiva estratégica, pero no es suficiente. Las universidades no pueden analizarse solo desde la perspectiva racional, toda vez que son organizaciones de diferente naturaleza y complejidad. El análisis implicó la adaptación de la Trilogía a una organización universitaria. En el ámbito conceptual la Producción y la Creación se sintetizan para la universidad en una sola función la Creación, que constituye el principal determinante del nivel de calidad de los programas educativos, del reconocimiento de la universidad y de su contribución científica a la sociedad. La protección y seguridad implica la instrumentación de mecanismos y realización de actividades de apoyo que permitan la supervivencia de la organización: obtención de recursos, reglamentación, formas de organización, procedimientos, entre otros. La gobernanza es el garante de la legitimidad ante la comunidad universitaria y ante el Estado, empresas, organizaciones de la sociedad civil y otros sectores interesados.
Cette communication propose d’introduire le concept d’innovation ambidextre (Duncan, 1976, Tushman et O’Reilly,1996) dans l’étude du secteur des organisations publiques non marchandes, en vue de construire une analyse sur le mode collaboratif d’innovation ambidextre dans le contexte des organisations publiques non marchandes. A partir d’une démarche qualitative et exploratoire portant sur les processus d’innovation mis en place dans le cadre du plan stratégique « Pôle emploi 2015 » au sein de cette organisation, cette recherche montre qu’au plan conceptuel, une démarche d’innovation ambidextre collaborative peut être analysée à travers trois dimensions qui interagissent entre elles: dimension organisationnelle, dimension technologique et dimension managériale, et qu’au plan empirique, le mode d’innovation collaborative appuyé par une recherche d’ambidextrie organisationnelle, peut contribuer tant au développement opérationnel, organisationnel et managérial des organisations qu’à la transformation organisationnelle. Par ces résultats, cette communication souhaite, d’une part, contribuer à la réflexion sur l’ambidextrie organisationnelle en la plaçant dans le contexte de réforme du secteur public administratif et, d’autre part, inspirer les praticiens par les avancées empiriques identifiées par cette étude.
La présente étude à comme objectif analyser des aspects formels et informels dans le processus d’accès à une dépendance du gouvernement fédéral au Mexique. Cette recherche a analysé l’accès à l’organisation étudiée, avant et après l’implémentation du Service Professionnel de Carrière (SPC). Le SPC est le Système de Ressources Humaines qui est réglementée par la Loi du Service Professionnel de Carrière (LSPC), promulgué dans l’année 2003, et vise à garantir l’égalité de chances dans l’accès à la fonction publique, fondée sur le mérite et pour le bénéfice de la société. Ce modèle administratif s’est traduit dans une amélioration dans la gestion des ressources humaines gouvernemental, donnée que historique et culturellement, il y avait une tradition politique patrimoniale, dans l'accès au secteur public.
L’approche théorique de cette recherche sont les études organisationnelles et la méthodologie utilisée était de type qualitative, et l’étude de cas. Ont été appliquées vingt entretiens semi- structurés à des fonctionnaires publiques qui ont rejoint la dépendance étudiée, avant et après l’entrée en vigueur de la LSPC. Les éléments essentiels retrouvés dans ce travail son ceux de type formel et informel associés au recrutement et au processus de sélection de personnel. Formellement, on retrouve la LSPC et ses principes directeurs, qui règlent l’accès au Service Publique de manière transversale dans le gouvernement fédéral ; soulignant l’égalité de chances, le mérite et la transparence. Concernant les éléments de type informel, on trouve la discrétion pour exercer librement la désignation de postes; faisant partie de ce processus la relation politique, le copinage, « les connaissances » et les favors qui découlent de ce type de relation sociopolitique.
Le principal résultat donne ce travail répond à une première approche exploratoire, qui a permis l'établissement d’une catégorisation de sous-types d’accès à partir de l'existence de valeurs et de pratiques administratives discrétionnaires au sein de modèle de modernisation administrative qui propose la Loi.
Dans les typologies qui se présentent, on apprécie des éléments traditionnels: des valeurs et des pratiques qui s’adaptent à des conceptions idéologiques et normatives différentes, comme peuvent être, par exemple, les concours publiques et ouverts pour occuper des postes; dans lesquels on cherche à faire prédominer les valeurs de l’égalité, du mérite, de la transparence et de l’impartialité. L’incorporation de ce modèle de gestion administrative et éthique, permet de redimensionner l’importance des échelles de relation sociale, lesquelles se trouvent immergées dans des relations de pouvoir et qui sont acceptées par la propre culture institutionnelle et organisationnelle. Le conflit c’est un des éléments identifiés, résultant de la coexistence des différentes rationalités associées au processus d’accès.