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Chanut Véronique, Albizatti Marie-odile, Zahra rhazi Fatim, Rival Madina, Rochette Corinne

L’objectif de cette communication est de s’intéresser aux stratégies éventuelles d’une organisation publique bien particulière: le grand corps d’Etat. En effet, dans un environnement particulièrement turbulent du fait du nouveau management public, ces organisations séculaires ont dû repenser leurs modes d’intervention et d’influence sur un plan collectif comme individuel. Le cadre théorique choisi est notamment celui de Mills essentiellement parce que l’accent y est mis sur des critères institutionnels, en particulier la position (qui confère le statut) auquel sont adjoints d’autres critères, comme les valeurs revendiquées ou l’appartenance à une « clique » d’hommes puissants (soulignant de la sorte la proximité et le caractère cohésif de l’élite). La méthode privilégie ainsi l’identification des positions, les segmentations au sein des groupes et également la circulation entre les positions de pouvoir. Le cas choisi est celui des ingénieurs français des eaux, des ponts et des forêts (Ipef). C’est en effet un corps ancien : sa naissance remonte à l’Ancien Régime. La mission principale de ces ingénieurs des ponts était la direction de grands travaux de construction et de génie civil réalisés pour le compte de l’État ou des collectivités territoriales. Il s’agit aujourd’hui d’un corps en pleine transformation suite à sa fusion récente avec celui des Ingénieurs des Eaux et des Forêts. Les premiers résultats de l’analyse transversale comme longitudinale de corps mettent en évidence de nouvelles stratégies autant individuelles que collectives en termes de réseaux.