This paper deepens our understanding of individual resilience, which is generally considered as a positive and fixed capacity, overlooking its darker and dynamic nature. Based on an exploratory multi-case study as well as direct participation and observation in a community of Management PhD students, we propose an integrative and dynamic perspective of individual resilience. To gain a fuller understanding of the nature of individual resilience, we need to explore latent resilient capacities that are in place before they can be used and the process of manufacturing resilience (process resilience) as well as its outcomes. We argue that resilience is both a capacity and the ability to use this capacity, which is performed in action and in context. These processes and outcomes can be both ‘bright’ and ‘dark’. By revealing the dark side of process resilience, we consider the potential dysfunctional coping strategies that do help to build resilience, but which may be destructive and cause suffering.
Le développement d’un état d’esprit de durabilité (EED) ou sustainability mindset chez les dirigeants constitue un enjeu particulièrement important pour qu’ils s’engagent dans des pratiques socialement responsables. Pour comprendre comment développer cet état d’esprit, nous étudions un dispositif de formation expérientielle adressé à des leaders. La spécificité de ce dispositif est d’associer de multiples approches et contenus d’apprentissage avec comme fil conducteur la pratique de méditation de pleine conscience (MPC). Nous cherchons notamment à comprendre comment la MPC favorise chez des leaders un état d’esprit de durabilité. Nos résultats révèlent trois niveaux à travers lesquels la MPC peut favoriser le développement d’un état d’esprit de durabilité (EED) chez les leaders : un niveau individuel et interpersonnel, un niveau organisationnel, qui englobe une réflexion sur leur propre rôle de leader et leurs relations avec les autres ; et un niveau sociétal.
Nous rendons compte d’une expérience pédagogique conduite avec des étudiants de M2 d’une école de management et le CODIR d’une grande entreprise, fondée sur la méthode du shadowing, et inscrite dans une dynamique d’apprentissage expérientiel multi-acteurs. Nous explorons différentes situations vécues à cette occasion par les protagonistes ; nous explicitons leurs étonnements et leurs difficultés, mais aussi les façons dont ils les dépassent. Nous nous interrogeons sur ce que cette dynamique a pu produire, notamment en termes de réflexions et de réflexivité des uns et des autres. Il ressort des déplacements dans ce qui interroge et de ce qui pose problème, cheminant au fil du temps vers une prise en compte accrue de thématiques sociétales par les membres du CODIR. Les étudiants ont progressivement contrebalancé ce qui aurait pu se dérouler dans une relation marquée par la domination des membres du CODIR, de fait plus expérimentés et a priori plus légitimes à avoir un point de vue sur leur travail et leur entreprise. Nous interrogeons finalement les conditions qui ont pu rendre cette dynamique possible.
By demonstrating that the way strategy is taught has evolved according to the history of strategy, this article explains that our dissatisfaction with current strategy teaching stems from a focus on strategy that has become irrelevant to the current turbulent environment. To move forward, we propose shifting the teaching of strategy to the teaching of strategizing by having students learn the process by which strategy actors deliberately transform their organization to realign it with its environment during transformational projects, because the ability to formulate and implement strategy in transformational contexts has become paramount in today's turbulent environments. To this end, we describe a learning process based on students' reflection on action in which they learn how to strategize organizational transformation. By developing the pedagogical outcomes of the learning process, we contribute to current debates about the teaching of strategy, on the skills that strategists need, and on the practical relevance of strategy research.