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Bataillard Carole

Alors que les tensions liées à l'intégration de la soutenabilité au sein des entreprises deviennent de plus en plus urgentes à résoudre, leur résolution stratégique reste encore peu étudiée (Hahn et al., 2015). S'appuyant sur la théorie du comportement planifié (Ajzen, 1985) et la théorie du paradoxe (Pool & Van de Ven, 1989), cette recherche vise à mieux comprendre la dynamique de résolution des tensions liées à l'intégration de la soutenabilité dans les entreprises afin d'aider les praticiens à faire face à ces défis et d'ajouter à la ligne de recherche concernant la vision intégrative de la RSE. En particulier, cet article examine les dynamiques sous-jacentes liées à l'intention de choisir un type de stratégie pour tenter de gérer les paradoxes liés à la RSE chez les étudiants en gestion. La recherche documente sur les facteurs impliqués dans le processus de résolution de ces tensions et les raisons pour lesquelles les individus optent pour certaines stratégies de résolution. Plus particulièrement, cette recherche montre les catalyseurs et les obstacles impliqués dans le processus décisionnel vers la résolution des tensions en matière de RSE dans les entreprises. En étudiant les croyances sous-jacentes au choix d'une stratégie particulière dans différentes situations, nous avons pu déterminer quel facteur pouvait expliquer un choix particulier et donner un aperçu du passage d'une stratégie de résolution à une autre. Les résultats montrent que la plupart des individus étudiés sont favorables à une stratégie de résolution de type synthèse, mais que sa mise en œuvre (PCB) peut entraver le choix en sa faveur. La stratégie d'acceptation a une attitude positive faible mais un PCB positif, ce qui conduit à son choix par la moitié des étudiants. La recherche montre que les élèves passent d'une stratégie à une autre selon a) l'importance du problème et b) les efforts à effectuer pour améliorer la situation. Enfin, cette recherche apporte de nouvelles compréhensions concernant les facteurs impliqués dans le choix d'une stratégie soit plutôt intégrative ou de type "business case" de la soutenabilité et montre que des efforts de formation et de mise à disposition d'outils pourrait encourager une intégration de type synthèse, plus forte et pertinente qu'une autre stratégie.