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Canet Emilie, Hooge Sophie, Kokshagina Olga

Cette recherche vise à approfondir la question de la construction de l’identité d’entreprise dans le contexte des start-ups. Plus particulièrement, il s’agit de comprendre les liens entre les différents facteurs d’influence (identité des entrepreneurs, écosystème) dans le cas où le cadre de référence identitaire est à constituer et où les entrepreneurs luttent pour identifier l’écosystème qui enrichira la construction de leur identité d’entreprise. Cette recherche repose sur l’analyse d’une étude de cas sur la création de la start-up SoScience, entreprise de Recherche sociale et solidaire, par deux entrepreneures. La méthodologie, reposant sur des entretiens semi-directifs approfondis et l’analyse de données secondaires, vise à mettre en évidence le parcours de la construction de l’identité d’entreprise de cette start-up. Cette étude de cas nous permet de mettre en évidence deux résultats principaux. Tout d’abord, il apparaît que l’identité d’entreprise résulte d’un processus itératif et adaptatif mobilisant l’identité de l’entrepreneur, l’écosystème de la start-up et les constructions identitaires intermédiaires. L’interaction entre ces différents éléments fait évoluer le périmètre de l’identité d’entreprise dans un processus d’apprentissage de l’entrepreneur confronté à des éléments de l’écosystème plus ou moins réceptif au projet entrepreneurial. De plus, l’identité d’entreprise s’affirme par adhésion, modification ou au contraire rejet des références identitaires de l’écosystème. Le rejet d’une référence identitaire permet de renforcer le positionnement des entrepreneurs par affirmation des fondamentaux vis-à-vis des parties prenantes externes tandis que l’adoption d’une référence identitaire conduit et spécifie le positionnement de la start-up au sein du champ de référence. Ces deux résultats nous permettent de discuter le rôle de certains objets d’interaction dans le pilotage actif de la construction de l’identité d’entreprise.

Cabanes Benjamin, Le masson Pascal, Weil Benoit, Kokshagina Olga, Cogez Patrcik

L’objectif de cette communication est de mettre en évidence un nouveau cadre théorique pour penser la stratégie de compétition entre plateformes technologiques, indépendamment des logiques de marchés. Nous démontrons que la compétition ne se joue pas seulement sur le marché ; et qu’un des défis majeur de l’innovation technologique est d’être capable de subvertir les systèmes techniques des autres acteurs industriels (concurrents, fournisseurs, partenaires, clients, etc.). Nous présentons ensuite un nouveau critère de performance stratégique pour illustrer l’effet systémique d’une technologie sur l’espace des techniques : la pervasivité d’une technologie. Ce concept permet d’exprimer la faculté d’une invention technique à transformer et à réorganiser d’autres systèmes techniques ainsi que sa capacité à se diffuser à travers un large ensemble de technologies. Aussi, mener une stratégie de pervasivité technologique suppose de contrôler le degré de transformation des différents systèmes techniques, tout en augmentant le nombre de relations entre différents systèmes. Afin de tester nos hypothèses et en raison du caractère exploratoire de cette recherche, nous avons opté pour une étude de cas unique basée sur une approche qualitative. Nous illustrons notre modèle à travers l’étude de l’activité de conception et de développement de la technologie FD-SOI (Fully Depleted Silicon On Insulator) chez STMicroelectronics, leader européen dans l’industrie du semi-conducteur.