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Barthélemy Jérôme

Auteur

Jérôme BARTHELEMY

 

Résumé

L’objectif de cette communication est de tenter une analyse rigoureuse de l’externalisation, que nous percevons comme une forme organisationnelle nouvelle. En effet, il n’existe pas de cadre conceptuel solide pour appréhender l'externalisation en tant que forme organisationnelle et ce travail a pour objectif d’essayer de combler cette lacune. Le fondement théorique principal que nous utilisons est la théorie des coûts de transaction (Williamson, 1975, 1985 et 1996). Cette approche présente toutefois des limites. L'aspect foncier de l'externalisation (suite notamment au transfert de ressources) est en effet beaucoup mieux envisagé à l'aide de la théorie de la ressource. La littérature sur les contrats de long terme nous permet en outre d'analyser finement le contrat, fondement de la structure organisationnelle d'externalisation, notamment en la présence d'une spécificité forte. Le recours à la littérature sur la confiance est également nécessaire pour comprendre la notion, parfois considérée comme contradictoire, de contrat de partenariat d'externalisation. Nous commençons donc par définir l'externalisation avant de mettre en valeur les apports et les insuffisances des différents courants théoriques. Nous formulons ensuite un certain nombre de propositions autour de l'externalisation comme forme organisationnelle nouvelle.

Barthélemy Jérôme

Auteur

Jérôme BARTHELEMY

 

Résumé

L’outsourcing (ou externalisation) peut être défini comme le fait de confier à un prestataire extérieur une activité réalisée en interne. Le phénomène n’est pas nouveau car le problème de l’arbitrage entre les ressources internes et externes s’est toujours posé. La particularité de la vague actuelle d’outsourcing est qu’elle touche un nombre toujours croissant d’activités de support de la chaîne de valeur. Si les fonctions de support « basiques » comme le nettoyage, le gardiennage, la restauration ou le jardinage sont externalisées depuis longtemps, on constate depuis le début des années quatre-vingt-dix la multiplication des contrats d’outsourcing portant sur des fonctions critiques pour les entreprises et proches du coeur de leur activité (informatique, logistique, télécommunications ...).

Dans cette communication, nous commençons par présenter la façon dont la théorie des coûts de transaction (Williamson, 1975, 1985 et 1996) peut être utilisée pour traiter la problématique de l’outsourcing. Nous mettons ensuite l’accent sur une limite centrale de l’approche williamsonienne : la non-prise en compte de la performance. Cette limite est particulièrement ennuyeuse pour étudier la problématique de l’outsourcing. En effet, un grand nombre de décisions d’externalisation ont pour objectif de pallier une performance insuffisante des services internes. Envisager l’outsourcing comme un moyen de combler un écart de performance par rapport au meilleur prestataire du marché nous permettrait de comprendre pourquoi certaines entreprises n’hésitent pas à externaliser des activités fortement spécifiques … en dépit des prédictions de la théorie des coûts de transaction. L’erreur à ne pas commettre est alors de concevoir l’outsourcing comme un moyen de combler un écart de ressources et de compétences.