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Rayna Thierry, Striukova Ludmila

Based on a study of a network of fab labs and makerspaces, this article investigates the role that such ‘fabrication spaces’ can play in fostering 21st century skills. Using a combination of the two main 21st century skills frameworks—DigComp and EntreComp—developed by the EU Commission, we study by the means of two combined qualitative research methods—semi-structured interviews of 13 fab lab/makerspace founders, followed by a focus group with founders and policymaker—the entrepreneurial and digital skills that are fostered by these fab labs and makerspaces. Our results are that while fab labs and makerspaces naturally foster some entrepreneurial 21st century skills, covering the whole range of those skills necessitates to proactively develop specific activities, which might require specific support policies, as fab labs and makerspaces may not have, themselves the required skills. In regard to technical skills, fab labs and makerspaces enable to develop skills beyond what is generally considered as 21st century digital skills, because they combine digital skills with hands-on ‘making’ skills, since they are themselves mixed environment, both digital and physical. Consequently, the growing importance of ‘maker technologies’ may force to redefine what 21st century skills should be.

Georget Valentine, Maniak Rémi, Rayna Thierry

L’intrapreneuriat s’est affirmé comme un domaine en pleine expansion, à la fois sur le plan théorique et sur le plan empirique. Les grandes entreprises y voient une manière de contribuer à résoudre leurs problèmes d’inertie, en intégrant des logiques issues de la sphère entrepreneuriale à l’intérieur de grosses structures organisationnelles. De nombreuses initiatives sont en cours dans ces grands groupes pour repérer des « super-héros » capables d’avoir une idée disruptive et de la mener à terme, avec comme ambition de régénérer l’entreprise, augmenter la voilure du business, renouveler les pratiques etc. Cette question est devenue tellement d’actualité que par exemple le Ministère de l’Industrie et des Finances s’est emparé de la question et réfléchit actuellement à la mise en place d’un statut spécifique pour les intrapreneurs. Côté littérature, l’intrapreneuriat (corporate entrepreneurship dans la littérature anglo-saxonne) a été étudié de longue date. Elle se divise globalement en deux catégories. La première met l’accent sur l’individu entrepreneur interne en s’intéressant tout particulièrement à ses caractéristiques intrinsèques, son profil, etc. La seconde prend l’unité d’analyse de l’entreprise, et s’interroge sur les modalités permettant d’insuffler une culture intrapreneuriale dans la grande entreprise, en mettant l’accent sur les dispositifs stratégiques et organisationnels. Pourtant le problème reste entier. Les entreprises importent les bonnes pratiques de l’entrepreneuriat (accélérateur, incubateur,etc.) mais les résultats sont souvent décevants par rapport aux ambitions. Et la littérature reste segmentée entre un niveau individuel et un niveau « macro » sans vraiment faire le lien entre ces deux niveaux, et peine à donner des préconisations quant au pilotage global du processus intrapreneurial intégrant les deux niveaux. On manque encore d’éléments probants concernant les mécanismes concrets de pilotage des processus intrapreneuriaux. Cette recherche vise à explorer la manière dont les entreprises peuvent cadrer et piloter les processus intrapreneuriaux. Nous avons mobilisé pendant un an, douze entreprises ayant mis en place des dispositifs intrapreneuriaux (CAC40 principalement), et avons mobilisé une approche méthodologique duale : des focus groupes permettant de cerner les enjeux et les questions clés, puis une série d’entretiens dans chacune des entreprises. Au final, nous mettons en lumière un tableau relativement contrasté de la performance de ces processus intrapreneuriaux, pointant notamment (1) une forme de mythologie de l’intrapreneur et du processus intrapreneurial (2) des raisons de relativiser l’impact positif de ce processus (3) une forte diversité des outputs attendus (4) la question de l’articulation avec l’organisation en place (5) les formes de gouvernance du processus d’intrapreneuriat (6) la dépendance à la forme organisationnelle (7) l’importance de la gestion de la dualité individualité / collectivisation. Nous discutons les apports managériaux de ces résultats et l’articulation avec les théories actuelles en intrapreneuriat, et plus globalement en management de l’innovation.

Fauchart Emmanuelle, Rayna Thierry, Striukova Ludmila

Our study uncovers the main norms relative to commercialisation in a specific open source hardware community: the 3D printing community 'RepRap'. Our findings make important contributions to the literature by contending that commercialisation norms allow open source communities to benefit from commercialisation while reducing the risk that the household innovators contributing to these communities refrain from freely sharing their innovations. This is a key finding because household innovators, as well as traditional producers, more and more build on open source communities freely shared content to commercialise and diffuse novel products. Overall, our study demonstrates the commercialisation of household innovations as both an indisputable phenomenon and as beneficial when properly monitored rather than as an anomaly in a world where commercialisation would be the exclusive domain of producers.