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Hayder Farès, Bensebaa Faouzi

La baisse substantielle de la productivité de la recherche et développement (R&D) pharmaceutique entre les années cinquante et quatre-vingt-dix du siècle passé ont amené le secteur à opérer une double mutation de son processus d’innovation. La mise en œuvre de cette refonte a nécessité deux transformations : faire évoluer le modèle vers la médecine translationnelle et mettre en œuvre une dynamique collaborative. Dès lors, un écosystème d’innovation pharmaceutique est né et des ponts entiers de la R&D du médicament ont commencé à être menés dans le cadre d’alliances obliques (laboratoires académiques – secteur privé). Malgré l’intérêt suscité par les configurations interorganisationnelles réputées pour leur effet positif sur la performance d’innovation, elles sont estimées fragiles et un taux d’échec élevé leur est rapporté. Les différents types de risques auxquels elles sont confrontées font craindre une annihilation du regain de productivité de la R&D pharmaceutique (RDP) attendu de leur formation. S’inscrivant dans la lignée des travaux relatifs à l’analyse des déterminants du succès de la collaboration interorganisationnelle, cette recherche a pour objectif d’étudier l’influence du développement d’une capacité d’intégration collective sur les risques collaboratifs dans les alliances de R&D pharmaceutique en prenant comme champ d’observation les alliances de R&D préclinique impliquant des organismes de recherche publique de Toulouse (France).