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Simen nana Francis serge

Le présent article cherche à comprendre comment les propritétaires-dirigeants des très petites entreprises (TPE) comprennent le concept de « Responsabilité sociétéale de l’entreprise » (RSE) et la perception qu’ils en ont. Nous nous positionnons sur l’opinion du propriétaire-dirigeant et tentons de montrer que la façon de percevoir la RSE peut revêtir des avis différents du fait de la confusion entretenue par les informations reçues de différents acteurs (chercheurs, praticiens, société civile) sur ce qu’est la RSE. Nous avons adopté une perspective cognitive en mettant en lumière les variables explicatives des perceptions de la RSE par les propriétaires - dirigeants des TPE étudiées. Nous nous sommes inspirés des travaux de Bazu et Pallasso (2008) et ceux de Cramer et al. (2006) pour qui le concept de « sense-making » appliqué à la RSE rend possible l’explication des particularités que l’on retrouve chez les propriétaires - dirigeants de TPE. Nos résultats ont permis de dire que malgré les contradictions théoriques qu’impliquent le concept « RSE », les propriétaires-dirigeants de TPE sont à la marge, mais conscients de toutes les discussions soulevées autour du concept. De manière pragmatique, ils forment et développent leurs propres modèles cognitifs, souvent indépendamment de la recherche académique. Cette étude souligne également une certaine déconnexion entre les universitaires et les praticiens de la RSE. L’étude a également confirmé l’importance, dans les TPE, des dimensions sociales et culturelles où les logiques non économiques sont considérées comme garantes d’une juste relation avec les différents acteurs. Ce qui inscrit la TPE dans des logiques durables et étaye l’opinion de la littérature scientifique selon laquelle il existe un lien étroit entre la RSE et la durabilité de l’entreprise.

Simen nana Francis serge

Le point de départ de cet article était de comprendre et de décrire la dynamique de l’entrepreneuriat informel. En d’autres termes, nous cherchons à comprendre les raisons ou motivations des entrepreneurs à évoluer dans l’économie informelle à y rester ou à transiter, en partie ou en totalité, vers la formalisation des activités. A partir de 40 récits de vie d’entrepreneurs informels au Sénégal, nos données nous permettent de dire : - que les principales raisons qui poussent à investir dans l’économie informelle sont le coût relativement réduit d’entrée et le fait d’échapper aux tracasseries administratives et marginalement aux obligations fiscales. - plusieurs facteurs les poussent à rester : le secteur s’organise de plus en plus avec des organisations syndicales qui défendent leurs intérêts ; étant soutien familial, ils veulent reverser le moins à l’Etat et avoir suffisamment pour s’occuper d’eux et de leur famille élargie ; la solidarité des réseaux familiaux et des connaissances et le peu de contraintes administratives et fiscales auxquels ils sont astreints. A cela s’ajoute le manque d’informations sur les avantages que procure la formalisation des activités. - quitter l’économie informelle permet de bénéficier de soutiens institutionnels, bancaires, d’accéder à des marchés étatiques, régionaux et internationaux, de nouer des partenariats… Toutefois, tous les entrepreneurs ne sont pas dans cette logique d’accumulation. Surtout les femmes qui, elles, sont dans une logique de survie (Simen & Dally, 2014).