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Communications par thème

Thème : ST-AIMS 07 : Economie collaborative et plateformes - business models, gouvernance et dynamiques d’institutionnalisation
The war of the worlds: mutual evaluation systems and order building in market organizations from the platform-economy

The platform-economy is taking economic prominence and some platform-ecosystems succeed to attract millions of members worldwide. The exponential development of those market-organizations has been linked with the implementation of mutual evaluation systems on their digital infrastructure: those systems - that often take the form of a 5-stars evaluation with a qualitative comment - are depicted as providing users with security mechanisms. A large literature already explores the organizational role of evaluation systems both within and outside traditional organizational borders. In the present article we thus investigate the role that evaluation systems play in the organizing process (ie order building process) at stake in the particular configurations constituted by off-line transactions [HC1] of market-organizations from the platform-economy. In such configurations, users that have transacted together have to evaluate each other ex post (through an evaluation system provided to them by an organizer) apparently with no possibility to build a compromise, neither apparent possibilities to impose a point of view about what is of value and what is not. However users may precisely value different aspects of the transactions. In such context, which order would prevail? By conducting a case-study on the French carpooling platform BlaBlaCar, we extant literature and uncover the process of order building at stake in those market-organizations. We pinpoint that effective evaluation system use (or rejection of use) explains the order that finally prevails on the platform, the latter being thus the outcome of a complex interplay between both ecosystem members’ and organizers’ decisions.

Thème : ST-AIMS 07 : Economie collaborative et plateformes - business models, gouvernance et dynamiques d’institutionnalisation
La question des « raisons d'être » de la firme à l'heure de l'ubérisation : une perspective cognitive

L’ère de la « firme » sera-t-elle bientôt révolue ? À l’heure où le salariat recule au profit d’un travail indépendant organisé par des plateformes digitales, la question des « raisons d’être » de la firme se pose plus que jamais.
Dans cet essai, nous cherchons à penser cette recomposition du capitalisme autour des plateformes et du travail indépendant à la lumière des théories de la firme, en particulier les théories centrées sur les fonctions cognitives de l’entreprise. Nous commençons par établir un état des lieux du phénomène émergent d’ubérisation, sa nature, ses origines et son devenir potentiel. Nous présentons ensuite plusieurs perspectives quant à la « raison d’être » de la firme (entre théorie des coûts de transaction et théorie cognitive de la firme), et ce en quoi elles peuvent éclairer ou être mises en tension par le phénomène d’ubérisation, tout particulièrement dans les activités dites à haute teneur cognitive. Nous développons, enfin, un agenda de recherche, ayant pour objet de ré-ouvrir ces débats à la lumière des évolutions en cours et de leur effets à venir.

Thème : ST-AIMS 07 : Economie collaborative et plateformes - business models, gouvernance et dynamiques d’institutionnalisation
Quelles configurations pour les Business Model du Big Data ?

L’intérêt porté au Big Data est considérable durant ces dernières années. La littérature académique comme la presse professionnelle annoncent un potentiel important et de nouvelles sources de profits pour les entreprises. Paradoxalement, peu de travaux ont été consacrés à la compréhension de l’aspect business du Big Data, autrement dit l’identification de modèles d’affaires qui lui sont spécifique. Cette contribution s’est ainsi fixée l’objectif d’explorer les business model du Big Data. Nous avons pour cela réalisé un travail empirique basé sur des études de cas, nous conduisant à la construction d’une base de données de 46 projets Big Data. Nous avons identifié 11 types élémentaires de modèles d’affaires, que nous regroupons en cinq catégories liées en premier lieu à la finalité d’usage des données déterminée par les différents besoins que le projet tente de satisfaire.

Thème : ST-AIMS 07 : Economie collaborative et plateformes - business models, gouvernance et dynamiques d’institutionnalisation
Activités de création industrielle et plateformes numériques d’aide à la conception : la valeur passe-t-elle encore par les ingénieurs de conception ?

Les plateformes numériques représentent aujourd’hui un enjeu majeur en termes de transformations du travail. Historiquement inscrites dans un processus de rationalisation du travail, elles apportent l’optimisation des tâches et la rapidité via une parcellisation des tâches effectuées par les travailleurs au sein des entreprises. En tant que technologies produites en société dans des conditions particulières afin de remplir des fonctions économiques et sociales précises, elles semblent conduire vers un surcroît d’efficacité, notamment en normalisant le processus de conception. Le corps de métier des ingénieurs est, en particulier, impacté par le mouvement opéré à travers ces nouvelles plateformes numériques ; or, les recherches empiriques les concernant sont demeurées fort peu nombreuses en sciences de gestion. Cet article s’attache à comprendre dans quelles mesures la rationalisation perceptible apportée par l’utilisation de ces nouveaux dispositifs numériques influence l’aspect créatif du métier d’ingénieur. En effet, l’ingénieur, qui fait immuablement partie des « professionnels » de la création de valeur via l’innovation, voit son espace de liberté dans le travail – notamment dans le travail créatif – se restreindre de par les dispositifs de gestion désormais utilisés. Afin d’analyser ces nouveaux systèmes numérisés de conception, cet écrit mobilise une analyse sociotechnique renouvelée, qui est en mesure d’associer les théories de la pratique aux théories de la conception, et ceci dans un cadre général d’analyse des interactions humain-système. Au travers d’une étude menée auprès de quatorze acteurs de la conception en rapport direct ou indirect avec ces nouveaux outils, nous parvenons à comprendre combien ils modèlent l’activité de conception et rendent ardue la portée créative du métier d’ingénieur, de par la planification qu’ils impliquent.

Thème : ST-AIMS 07 : Economie collaborative et plateformes - business models, gouvernance et dynamiques d’institutionnalisation
Open Source Innovation : Enabler or Hinderer of Business Model Dynamics?

In this contribution we consider how open source innovation impacts the definition and evolution of Business Models. Open source innovation constitutes a specific case of innovation. Specific rules guarantee a free access to enable a collaborative work between numerous contributors. These rules impact the value creation and appropriation. The openness may favor creativity and adaptation to the innovative and turbulent environment. However, the contribution of numerous participants may also constrain the BM decision concerning the capture of the value collectively created. In order to identify how open source innovation facilitates or limits the adaptability of the BM to evolving environment, we realize a deep case analysis. We examine a situation where an open source project has been initiated, then supported then reorganized under different forms. We sequence the recombination of the BM components, and qualify the supporters and the hinderers. We observe that initiators, institutional managers, users or contributors may appear as facilitators or breakers of business model changes. We describe the range of actions all these actors perform in order to push or avoid the BM dynamic. We finally show that openness in innovation goes with a smooth management of external contributors.

Thème : ST-AIMS 07 : Economie collaborative et plateformes - business models, gouvernance et dynamiques d’institutionnalisation
Partage de valeurs ou échange de garanties : une analyse de la confiance dans les business models de la mobilité

Dans une économie de plateformes qui repose sur l’intermédiation des échanges de pairs à pairs, nous proposons d’analyser le rôle que joue la confiance dans les business models des plateformes. Partant du postulat que la confiance est d’autant plus nécessaire que les échanges de pairs à pairs sont risqués, nous nous intéressons aux plateformes de mobilité. D’un point de vue managérial, ce travail de nature exploratoire propose une lecture originale du rôle de la confiance dans la structuration d’une plateforme de pairs à pairs. Nous montrerons que la prise en considération de celle-ci, loin d’être anodine, peut impacter les choix stratégiques d’une plateforme. À travers une étude de cas portant sur les deux principales plateformes de covoiturage qui représentent des courants de pensée distincts de l’économie collaborative, nous montrons que la conception de la confiance des plateformes a un effet sur le type de business model qui sera mis en place.

Thème : ST-AIMS 07 : Economie collaborative et plateformes - business models, gouvernance et dynamiques d’institutionnalisation
Co-créer avec le client pour valoriser la qualité sociale et environnementale des produits

La révolution numérique a permis l’émergence de nouveaux modes d’intégration des attentes du consommateur dans la conception des produits et services. Coopter la compétence du client (Prahalad and Ramaswamy, 2000) est de plus en plus utilisé par les marketeurs au travers d’applications en ligne. Tout d’abord tourné vers la recherche d’une meilleure performance financière, l’implication du client dans la définition des caractéristiques du produit lui permet de transmettre ses nouvelles exigences en matière de qualité environnementale et sociale. Explorer comment et jusqu’où les consommateurs peuvent participer activement dans la conception et la détermination du prix de produits plus responsables est le point central de ce papier. Nous étudions ainsi le cas de la coopérative française « La marque du Consommateur » qui lance des produits dont les cahiers des charges et les prix sont définis par une consultation en ligne. La présente communication est donc structurée en deux parties. Après avoir montré la montée en puissance du client dans les dispositifs de création de produits, nous analysons la nature des critères environnementaux et sociaux à même d’orienter ses choix de consommation. Nous montrons que le consommateur est prêt à payer un surprix en échange de l’assurance d’une qualité globale du produit. La seconde partie est dédiée à l’étude de cas de La marque du Consommateur. Nous décrivons le contexte, les acteurs et la méthode de collaboration proposée en ligne. Nous analysons les résultats en termes de participation du consommateur et de succès de marché avant de tirer de premières conclusions sur les critères utilisés dans la fixation d’un prix qui intègre les coûts d’une qualité sociale et environnementale améliorée.