Cette communication cherche à approfondir le concept d'imprinting, régulièrement utilisé en théorie des organisations pour tenter de mesurer le poids du passé sur le présent. A ce titre, elle relève d'une approche historique. La notion d'imprinting est ici utilisée au niveau d'une industrie dans son ensemble, ce qui été relativement peu fait depuis le chapitre séminal de Stinchcombe. Une étude empirique du secteur de l'édition française en deux parties permet (1) grâce à l'utilisation des résultats des historiens du livre, de retracer les grandes évolutions du secteur, sur un temps très long, en posant la question des origines, et (2)relève quelques éléments clés, constitutifs du secteur de l'édition d'aujourd'hui, dont les empreintes sont détectées dans ce passé. Les dynamiques de quelques unes de ces empreintes au fil du temps sont analysées. Les résultats permettent notamment d'affiner la notion de « période sensible » spécifique à l'imprinting et de mettre au jour le rôle des prémisses et de la gestation d'une industrie dans sa constitution ultérieure.