Notre communication porte sur un dispositif pédagogique proposé à 106 étudiants en alternance au sein de la 2ème année du Master Management de l’IAE de Lille. Ce dispositif a pour cadre une intervention de 24 heures découpée en 8 séquences de 3 heures, portant sur « la communication interpersonnelle et la prise de parole en public ». Il mobilise à la fois des outils pédagogiques empruntés à la rhétorique classique et des outils issus des technologies numériques. L’objectif est d’envisager une réponse à la question : comment sortir des pratiques académiques décontextualisées et magistrales lorsqu’il s’agit de développer les compétences au management de jeunes étudiants en formation alternée ? Nous proposons ici d’y répondre par l’intermédiaire d’un dispositif qui fonde une pédagogie active sur une approche réflexive de la prise de parole en public. Il s’agit au final de permettre le déploiement d’une pensée réflexive (au sens d’Alvesson et Spicer, 2012 ; Alvesson et Gabriel 2013) auprès d’un jeune public qui se destine à des fonctions de manager intermédiaire.
Nous présentons dans un premier temps le cadre dans lequel s’inscrit le dispositif pédagogique, qui est abordé quant à lui dans une deuxième partie. La troisième partie présente la méthodologie de l’étude terrain portant sur la perception et l’évaluation du dispositif par les étudiants. Les étudiants ont été invités à évaluer l’intervention en fin de parcours, par l’intermédiaire d’un formulaire Google à cinq entrées : le fond (points positifs / points à améliorer) puis la forme (points positifs / points à améliorer) et enfin un paragraphe de remarques libres. Au moment de la rédaction de l’intention de communication, le formulaire compte 51 réponses (sur 106 étudiants), remplis essentiellement à l’issue du dernier cours, de façon facultative, anonyme ou non, par l’intermédiaire de Smartphones. Il ressort de l’évaluation des étudiants que les dimensions actives, techniques et stimulantes du cours ont été largement appréciées. Une demande émerge concernant les outils, l’efficacité et la performance, qui appuie son propos sur des références techniques (premier axe). Nombre d’entre eux auraient souhaité une plus grande individualisation, qui constitue un deuxième axe de préoccupation. Le feed-back, reflète enfin, un troisième axe de focalisation à propos du système d’interaction illustré par des références au groupe, au collectif. Dans une quatrième et dernière partie, nous proposons deux axes de discussion portant sur l’intégration d’une démarche réflexive dans une formation en management et sur l’utilité de mobiliser les avancées des neurosciences.