Cette étude s’intéresse aux rôles joués par les structures d’accompagnement à l’international des éco-PME dans leurs collaborations. En effet, pour pallier les problèmes environnementaux mondiaux et mettre en place les engagements politiques portant sur la transition écologique et énergétique, les éco-PME, dont le cœur de métier est la préservation et la remédiation de l’environnement, ont besoin de se grouper. Les structures d’accompagnement à l’international (SAI) souhaitent promouvoir ces collaborations mais leurs rôles dans ce processus n’ont pas été documentés. L’objectif est de remédier à ce gap, en répondant à la problématique suivante : Quels rôles jouent les structures d’accompagnement lors des collaborations à l’international des éco-PME ? En plus des ressources multiples qu’elles fournissent, les SAI peuvent promouvoir les collaborations en agissant sur le capital social des éco-PME. Nous avons donc choisi de traiter ces rôles sous le prisme de la théorie du capital social de Nahapiet et Ghoshal (1998), et de réaliser une étude qualitative exploratoire auprès de 21 structures d’accompagnement à l’international. Nous avons ensuite procédé à une analyse thématique à l’aide du logiciel Nvivo. Les résultats montrent qu’en plus d’un rôle de déterminant de la collaboration, avec un rôle de structuration du réseau et un rôle relationnel de facilitation des relations entre les éco-PME, certaines SAI ont un rôle de constructeur des collaborations. Les collectifs conjugués (Astley et Fombrun 1983) construits par les SAI prennent la forme de structures de mutualisation, de consortiums en réponse à une opportunité ou de groupement pérenne, avec parfois la construction d’outils dédiés à la génération des consortiums. Cette étude a donc pour apport, outre de répertorier les rôles des SAI dans les collaborations à l’international des éco-PME, de mettre en évidence ce rôle de constructeur de collaborations et de permettre d’entrevoir comment les éco-PME s’internationalisent et comment elles sont accompagnées dans ce processus. Cette étude pourrait être approfondie en visant l’exhaustivité des acteurs de l’écosystème de l’accompagnement à l’international afin de déterminer les rôles de chacun et leurs interactions. Le prolongement de l’étude auprès des éco-PME permettrait de recueillir leur vision sur les rôles joués par les SAI. De même, une étude longitudinale permettrait de mieux cerner les processus de construction des collaborations dans le temps et les interventions des SAI lors des différentes étapes.