En s'appuyant sur la discrepancy theory, le présent article offre un éclairage complémentaire sur les raisons pour lesquelles certains entrepreneurs persistent malgré la défaillance de leur entreprise. Selon cette théorie, la persistance entrepreneuriale dépend de la satisfaction de l'entrepreneur, plus précisément de la perception qu'il se fait de l'écart entre ses réalisations (ce qu'il est aujourd'hui) et ses attentes (ce qu'il voulait être au moment de la création de son entreprise). Testée sur un échantillon de 100 jeunes entreprises défaillantes, nos résultats confirment cette théorie et désapprouvent les théories classiques selon lesquelles les entreprises performantes survivent et les entreprises défaillantes disparaissent. Deux contributions clés seront discutées dans cet article. La première contribution concerne la littérature sur la satisfaction entrepreneuriale, dont les résultats demeurent hétérogènes voire contradictoires. La deuxième contribution concerne la littérature sur la persistance face à l'échec qui demeure peu abordée en entrepreneuriat.