Les travaux sur l’ambidextrie organisationnelle sont relativement abondants ces dernières années. Pour autant, rares sont les travaux qui s’affranchissent de la vision statique dominante, dans l’étude des modalités d’ambidextrie organisationnelle déployées par les entreprises, pour assurer la combinaison des innovations d’exploitation et d’exploration. Dans cette perspective, nous nous intéressons aux formes d’ambidextrie organisationnelle, en considérant chaque PME comme un moment dans une dynamique. Sur cette base, on considère que les formes d’ambidextrie organisationnelle au sein des entreprises étudiées s’inscrivent dans un processus dynamique, au sein duquel les modalités d’ambidextrie organisationnelle déployées par les PME, évoluent progressivement à chaque étape de leur processus de développement et de croissance.
L’apport de cette étude est de permettre, à travers l’étude approfondie de trois cas de PME innovantes, d’intégrer les spécificités de la PME dans la conciliation de la double exigence des innovations d’exploitation et d’exploration, et d’esquisser les contours d’un nouveau modèle d’ambidextrie intra-organisationnelle, représentatif de la dynamique d’évolution des PME innovantes, le long d’une trajectoire de développement. Ce modèle souligne la nécessité d’un élargissement et d’un renouvellement de la vision statique dominante, des modalités d’ambidextrie organisationnelle, pour tenir compte, à la fois de la spécificité, mais également de la multiplicité et de l’hétérogénéité du champ des PME innovantes.
Les résultats de l’analyse font ressortir l’existence de trois formes organisationnelle déployées par les PME innovantes au niveau interne, et qui correspondent à autant de grandes étapes d’évolution des entreprises : celle de la création et d’amorçage, celle du développement et de croissance, et enfin celle de la maturité.
L’objet de cette recherche tend à démontrer comment la tension paradoxale entre autonomie organisationnelle (AO) et interdépendance stratégique (IS) est gérée au cours d’un processus de fusion-acquisition. Nous soutenons que dans le but de créer une intégration post-fusion réussie, la gestion de la tension paradoxale entre AO et SI est essentielle. Nous avons effectué une étude de cas longitudinale en temps réel sur deux ans d'une fusion-acquisition entre deux sociétés françaises cotées. Notre étude met en évidence le processus multi-étapes de l'intégration postfusion, en analysant comment la nouvelle organisation est passée d’une phase d'absorption à une symbiose pendant la phase d’intégration post-fusion. Nous soulignons que l'intégration symbiotique n'a pas été choisie au cours de la période de pré-fusion, mais est devenue nécessaire, compte tenu de l'interdépendance croissante entre les deux organisations.
Cet article propose une compréhension processuelle de la relation entre l’entreprise et ses parties prenantes définitives ou primaires. A partir d’une étude de cas longitudinale relatant un contexte de changement organisationnel, nous mettons en évidence les conjonctions de conditions déterminant la dynamique de la relation dirigeants/parties prenantes définitives. Cet article contribue ainsi à la théorie des parties prenantes en suggérant une description nouvelle de l’articulation des stratégies d’influence des dirigeants de l’entreprise et de celles de parties prenantes définitives. Cet article contribue ainsi à la théorie des parties prenantes en suggérant une description nouvelle de l’articulation des stratégies d’influence des dirigeants de l’entreprise et de celles de parties prenantes définitives.
Le processus de l’opportunité entrepreneuriale tanguait pendant plusieurs années entre deux rives : la rive des subjectivistes et celle des objectivistes. Ceci vient perpétuer la polémique sur la nature objective ou subjective de l’opportunité entrepreneuriale. Cependant, en pratique ce désaccord est presque inexistant. L’approche processuelle, généralement explicative, apporte des réponses pratiques à une polémique théorique. En effet un processus est dynamique, multidimensionnel, flexible et surtout ajustable. Ce travail tente de réduire le désaccord objectif-subjectif en élaborant un processus qui réconcilie les deux approches objectiviste et subjectiviste dans une approche co-évolutionnaire et évolutive.