AIMS

Communications par thème

Thème : STAIMS 1 : Coopetition, Ecosystems, Networks and Alliances (CENA)
La régulation de la coopétition dans les alliances stratégiques : le rôle modérateur de la confiance

La question que cette communication se propose de traiter est celle du rôle de la confiance dans la régulation de la coopétition dans les alliances stratégiques. Dans cette perspective, deux corpus théoriques sont empruntés : d’une part, la littérature traitant de la coopétition et des mécanismes de régulation et d’arbitrage entre compétition et coopération ; d’autre part, le champ de recherche constitué autour des formes de confiance qui se développent dans les relations interfirmes. Sur le plan empirique, une étude quantitative menée sur 18 alliances euro-tunisiennes a donné lieu à plusieurs résultats. Nos analyses statistiques révèlent que la confiance, à travers ses trois formes (calculée, cognitive et affective), a un effet positif significatif sur la capacité à réguler la coopétition. Ces effets sont différenciés selon les types de confiance et les modes d’articulation de la coopétition. Notre recherche contribue ainsi à enrichir la littérature sur la coopétition, et en particulier, la gestion des paradoxes relationnels.

Thème : STAIMS 1 : Coopetition, Ecosystems, Networks and Alliances (CENA)
La coopétition peut-elle se décréter ? Le cas de la filière « Smart Grids »

Dans le contexte de mondialisation et d’intensification croissante de la compétition entre firmes au cours des dernières décennies, les paradigmes successifs de compétition et de collaboration ont progressivement cédé la place à celui de coopétition qui semble aujourd’hui incontournable, compte tenu des défis économiques et sociaux actuels. Or le rôle d’un intermédiaire, souvent institutionnel, s’avère déterminant pour créer et maintenir la confiance, élément stabilisateur de la relation coopétitive. En nous intéressant plus précisément au rôle de l’Etat via la politique industrielle, nous cherchons à comprendre si le rôle d’intermédiaire peut s’imposer aux acteurs de la relation coopétitive, en d’autres termes si la coopétition peut se décréter. Le cas étudié est celui de la filière Smart Grids, née dans le cadre de la Nouvelle France Industrielle. Cette recherche permet de mieux qualifier le rôle de l’Etat dans les démarches coopétitives qu’il impulse, au travers de trois rôles clés : initiateur, facilitateur et garant de la confiance. Deux résultats majeurs apparaissent : tout d’abord le rôle de tertius iungens joué par l’Etat ; ensuite la nature même de la coopétition observée, dont le degré de spontanéité apparaît relatif.

Thème : STAIMS 1 : Coopetition, Ecosystems, Networks and Alliances (CENA)
Why firms implement Coopetitive-Project Teams?

Coopetition strategies are driven by the share of the risks and costs of innovation. However, to implement their strategy, coopetitors can rely on two separated projects teams or on a single Coopetitive Project Team (CPT). By pooling their resources in a CPT, coopetitors face a higher level of imitation and spoliation. The question becomes why coopetitors create a CPT and face higher levels of risks when they have other alternatives? Following the literature about risk management in strategic alliances, unilateral contract-based alliances are preferred to minimize relational risks while bilateral contract-based alliances are appropriate to minimize performance risks. We assume that coopetitors create CPT when the performance risks of the project are high. To illustrate our framework, we study the project portfolios of Astrium and TAS in the space industry. Our findings confirm that coopetitors accept higher levels of relational risks and create CPT when the performance risks of the project are high. On the contrary, coopetitors rely on two separated project teams and assume low relational risks when the performance risks of the project are low.

Thème : STAIMS 1 : Coopetition, Ecosystems, Networks and Alliances (CENA)
KNOWLEDGE BROKERS AND THE MANAGEMENT OF INTERNAL COOPETITION : THE UBISOFT CASE

The phenomenon of coopetition, i.e. cooperation between competing actors, has gained wide ground in strategic management research. The primary focus of these studies is set on inter- firm relationships, highlighting benefits, limits and configurational patterns of cooperative relationships between competing firms. Only a small, emerging group of studies seeks for extending the concept on the intra-firm level, stressing the existence and effects of competition between units which are part of the same organization. This paper contributes to this latter group by investigating the effects of internal coopetition on knowledge and innovation sharing. Based on a qualitative case study of the video game publisher Ubisoft, we analyze the tensions raised by the coopetitive setting and the way they limit knowledge sharing between competing units. We then identify the facilitating role of knowledge broker agents who actively contribute to weakening these tensions and to promoting knowledge and innovation transfer across units.

Thème : STAIMS 1 : Coopetition, Ecosystems, Networks and Alliances (CENA)
Corporate Venture Capital Syndication and Relationships in Syndication Networks

In the industry of venture capital, the majority of investments in startups are realized in the form of syndication by venture capitalists (VCs), which diversify thus their risk and maximize their profits. Corporations also invest in startups with VCs, but often for different reasons. They rather seek to acquire information on the marketable innovations or new technologies. Their growing weight (17% of total investment in venture capital in 2015, against 8% in 2010) puts the question of the determinants of their investments. So, we investigate how their relations with VCs and their relationships in syndication networks influence their decisions of investment.
Using data of corporate venture capital (CVC) investments by US corporations between 2001 and 2013, we analyze their expenditure of CVC following their position in syndication networks, and their financial resources. The GMM models used show that the annual amount of CVC expenditures of these companies depends on the number of their relations of co-financing and their cash-flows of the previous year, and also their preceding investments. On the other hand, their previous centrality in the networks of syndication is not significant, contrary to the social network theory, which stipulates that prior central positions in syndication networks significantly explain future network positions of corporate venture capitalists.

Thème : STAIMS 1 : Coopetition, Ecosystems, Networks and Alliances (CENA)
Freins et facteurs de réussite des partenariats public-privé: Cas de deux entreprises opérant dans le secteur des TIC

Ce papier aborde la question de la formation des partenariats public-privé ”PPP” d’innovation dans le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Compte tenu de l’ambiguïté de la notion de ”PPP” dans le contexte Tunisien, l’intérêt de notre recherche porte sur la compréhension du fonctionnement des ”PPP” et l’enrichissement de la littérature disponible sur le sujet, en identifiant d’une part, les obstacles inhérent à leur formation, et d’autre part, les facteurs clés de succès assurant leur réussite. Le sujet étant peu abordé, une étude exploratoire s’est imposée à nous, à travers une analyse qualitative basée sur dix entretiens semi-directifs avec des porteurs de projets issus des deux secteurs publics et privés et sur une documentation, obtenue, décrivant des projets innovants réalisés par deux multinationales dans le cadre de partenariats avec la partie publique. Pour cela des propositions théoriques relatives à ce sujet, ont été formulées. Les résultats de notre recherche montrent qu’ils existent plusieurs obstacles entravant le fonctionnement de ces ”PPP” fondés sur l’asymétrie entre les partenaires en fonction de la taille, la différence de culture ou encore l’obstacle financier qui joue un rôle très important étant donné que l’innovation est un concept très coûteux. Concernant les facteurs assurant le succès de ce type de collaboration il y a le choix du partenaire qui représente un facteur prépondérant à la réussite de ces projets. Ces résultats, quant à ce mode de développement, sont plus probants compte tenu du terrain de recherche, un Etat en phase de renouvellement.

Thème : STAIMS 1 : Coopetition, Ecosystems, Networks and Alliances (CENA)
COOPETITION, INNOVATION ET PERFORMANCE ECONOMIQUE : UNE ETUDE DE CAS

Cette recherche analyse l’impact de la coopétition sur l’innovation produit et sur la performance économique de l’innovation produit. Dans les recherches antérieures, deux thèses s’opposent. Dans la première, la coopétition ne permet pas l’innovation et, dans la seconde, la coopétition est très favorable à l’innovation. Si elles s’opposent sur leurs conclusions, les recherches antérieures ont en commun 1) de se situer au niveau de l’entreprise en général plutôt qu’au niveau des produits et 2) d’être centrées sur l’innovation plus que sur la performance économique de l’innovation. Cette recherche se situe au niveau des produits développés en coopétition et s’intéresse à leurs performances économiques. Une étude de cas longitudinale est réalisée dans l’industrie pharmaceutique. Le cas étudié est la coopétition entre Sanofi et BMS pour le développement de deux médicaments : le Plavix et l’Aprovel. L’étude du cas montre, d’une part, que la coopétition a permis le partage de coûts de développement et le partage des connaissances nécessaires à l’innovation. Elle montre, d’autre part, que la coopétition a permis des économies de coûts de production et de marketing, ainsi que la commercialisation mondiale du produit. Au total, la coopétition a permis de générer une recette globale de 80 milliards d’euros répartis entre les deux coopétiteurs. In fine la recherche permet de formaliser un modèle économique de l’innovation par la coopétition.

Thème : STAIMS 1 : Coopetition, Ecosystems, Networks and Alliances (CENA)
Relations coopétitives durant la naissance d’un écosystème : une évaluation de l’impact des conflits sur l’architecture relationnelle

Ce papier envisage la dynamique de trois types de coopétition (horizontale, verticale et diagonale) durant l’émergence d’un écosystème d’affaires qui n’est pas centré sur la plateforme d’un leader. En nous appuyant à la fois sur les travaux traitant de la coopétition et des écosystèmes d’affaires, nous avons déterminé un cadre conceptuel qui s’articule autour de trois types de conflits inter-organisationnels : les conflits de rôle, les conflits liés à la répartition de la valeur et les conflits liés au contrôle de ressources. Nous avons réalisé une analyse processuelle s’appuyant sur une étude de cas unique documentée avec différentes sources de données : des entretiens, de l’observation directe et des documents. Nous analysons la naissance des services mobiles sans contact. Ils sont à l’origine de l’émergence d’un nouvel écosystème issu de la convergence de plusieurs industries : téléphonie mobile, paiement, transport et autres industries de services, Internet. L’étude de l’émergence des services mobiles sans contact a permis d’appréhender l’impact des différents types de coopétition sur ce processus d’émergence et sur l’architecture relationnelle de l’écosystème naissant, c’est-à-dire les interdépendances entre acteurs et leurs rôles spécifiques. Dans cette dynamique la résolution des conflits de rôle détermine l’existence et les chances de succès de l’écosystème naissant dans la mesure où ces conflits peuvent fortement limiter les avantages recherchés dans une situation de coopétition. Enfin, nous avons identifié différents mécanismes qui permettent de renforcer ou de modifier l’architecture relationnelle.

Thème : STAIMS 1 : Coopetition, Ecosystems, Networks and Alliances (CENA)
Ecosystème de l’accompagnement entrepreneurial et stratégies coopétitives des incubateurs : nouveaux défis stratégiques à relever

L’écosystème de l’accompagnement entrepreneurial est composé d’une multitude d’acteurs diversifiés avec des objectifs stratégiques variés. Au sein de cet écosystème, les incubateurs jouent un rôle crucial car ils constituent le pont entre les entrepreneurs et l’environnement externe de l’incubateur. Pour le faire, ils développent des stratégies de coopération ou de compétition avec les autres acteurs de l’écosystème. Notre étude vise à explorer ces relations en mobilisant les concepts de l’écosystème et des stratégies des incubateurs. Par ailleurs, nous utilisons la théorie de l’alignement stratégique comme cadre intégrateur des concepts mobilisés. L’étude explore l’articulation des stratégies de spécialisation ou de diversification (alignement interne) avec celles de la coopétition (alignement externe) dans le contexte de l’écosystème de l’accompagnement entrepreneurial. Le cadre méthodologie s’appuie sur une étude exploratoire qualitative basée sur cinq études de cas liées aux principaux types d’incubateurs identifiés : les incubateurs du développement économique, les incubateurs technologiques, les incubateurs académiques, les incubateurs sociaux et les incubateurs privés. Au total, 48 entretiens semidirectifs ont été réalisés auprès des différents acteurs de l’écosystème de l’accompagnement entrepreneurial en France, complétés par des données secondaires. Cette méthodologie écosystémique vise à promouvoir une approche holistique des relations stratégiques au sein de l’écosystème de l’accompagnement entrepreneurial en croisant les visions stratégiques de différents membres. Les principaux résultats de notre étude montrent que les incubateurs se différencient en utilisant diverses combinaisons des stratégies individuelles et collectives en lien avec leurs caractéristiques organisationnelles et environnementales. Les incubateurs sociaux et académiques se différencient grâce à la coopétition dominée par la coopération, les incubateurs technologiques et privés grâce à la coopétition dominée par la compétition et les incubateurs du développement économique grâce à la coopétition équilibrée entre la coopération et la compétition. Grâce à ces résultats, l’étude offre une meilleure compréhension de l’écosystème de l’accompagnement entrepreneurial tant pour les responsables des incubateurs que pour les politiques publiques.

Thème : STAIMS 1 : Coopetition, Ecosystems, Networks and Alliances (CENA)
Simultanéité de la compétition et de la coopération et durabilité de la coopétition ; Le cas d’une alliance exceptionnelle par sa durée

La question de la durabilité est largement analysée dans les approches portant sur les alliances tandis qu’elle n’est pas véritablement abordée dans les approches portant sur la coopétition. Nous pensons pourtant que la dimension temporelle pose une question spécifique lorsque l’on aborde une situation de coopétition. En effet, la coopétition suppose la simultanéité de la compétition et de la coopération. Les deux forces de la concurrence et de la coopération se trouvent possiblement découplées par un partage des lieux sur lesquels elles se situent, sur les activités qu’elles réalisent, sur les niveaux qu’elles concernent (individuel, organisationnel, inter-organisationnel) sans que le concept de coopétition soit dénaturé. Par contre, la question de la simultanéité demeure un principe fondamental du concept de coopétition. Or, cette simultanéité nous semble difficile à instaurer sur la durée. Est-elle soutenable ? Peut-elle agir sur la longévité de l’alliance ?
Nous avons considéré les apports des chercheurs portant sur la longévité des alliances, des alliances entre concurrents puis sur les situations de coopétition pour tenter de mettre en évidence comment les situations de coopétition pouvaient avoir un effet sur la durabilité des alliances.
Pour cela, nous avons réalisé l’analyse de cas approfondie de l’alliance SEVEL, join venture entre FIAT et PSA qui dure depuis plus de trente-six ans. Les partenaires sont placés en situation de coopération pour la production et de concurrence pour la commercialisation des modèles sous les marques propres sur le marché. Au-delà de la longévité exceptionnelle de cette alliance, nous avons tenté d’analyser la durabilité de la coopétition en situant précisément les moments au cours desquels les partenaires se trouvent exactement en concurrence et coopération. Cette analyse a permis de montrer comment les situations de coopétition pouvaient varier en fonction de la situation de concurrence sur le marché. Nous avons ensuite tenté de lier les différentes situations de coopétition à la poursuite ou à la fin prématurée des projets.

Thème : STAIMS 1 : Coopetition, Ecosystems, Networks and Alliances (CENA)
Coopétition interindividuelle chez les conducteurs de taxi moto en Afrique de l'Ouest: cas du Bénin

Résumé :
L’objectif de cet article est de montrer que « le comportement duel » popularisé sous le néologisme de ‘‘coopétition’’ par Nalebuff et Brandenburger (1995, 1996, 1997) est aussi mis en application au sein d’une corporation interindividuelle. A cet effet, un exemple illustratif est pris sur les conducteurs de taxi moto en Afrique de l’Ouest. Les investigations exploratoires couplées avec celles de la méthodologie quantitative, nous ont permis de montrer le modèle relationnel qui dévoile les comportements de coopération et de compétition simultanée entre les parties prenantes du secteur des taxis moto.
Les résultats obtenus à partir de l’étude montrent que le secteur est animé par huit (8) acteurs principaux : propriétaires de taxi moto, conducteurs de taxi moto, propriétaires conducteurs de taxi moto, vendeurs de moto et employeurs de conducteurs de taxi moto, fournisseurs de carburant, fournisseurs de pièces de rechange, clients ordinaires et clients sous-contrat. De plus, ces résultats révèlent de nombreuses stratégies qui justifient la coopération et la compétition entre les conducteurs, surtout à partir de l’utilisation de services complémentaires, pour jouer sur la concurrence, malgré la fixation d’un prix-plancher. Les variables telles que « aspect syndicat », « prix uniforme » et « utilisation des lieux de stationnement commun (Z) » caractérisent la coopération interindividuelle, et les « aspects rapidité à satisfaire les clients », les «aspects confort du siège du taxi moto » et les « aspects sécurité garantie aux clients au cours des transactions » caractérisent la compétition interindividuelle. Enfin, la mesure de dépendance des variables de coopération et de compétition est faite à partir du test d’indépendances des croissements (à base du logiciel stata11.2).

Mots-clés : taxi-moto, coopération, compétition et coopétition interindividuelle