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Frechet Marc, Perez Muriel

La littérature s'est traditionnellement attachée à expliquer le risque de défaillance de l'entreprise. Les recherches avancent l'idée qu'en raison de sa connotation très négative, ce risque est un sujet de préoccupation essentiel pour les dirigeants. De sorte que la simple perspective d'un risque de faillite apparaît susceptible d'influencer les décisions de gestion. A cet égard, les interrogations sur la place du désinvestissement sont prépondérantes. Compte tenu des conséquences particulièrement négatives d'une défaillance, les dirigeants peuvent apparaître comme incités à diminuer les investissements si un risque de faillite se dessine. Dans le même temps, la littérature souligne la force des phénomènes d'inertie et d'escalade susceptibles d'exercer une influence contraire. Ces deux hypothèses rivales, et le fait qu'aucune étude empirique n'existe, justifie notre projet de recherche. Sur la base d'un échantillon de 501 PME, nous étudions l'influence d'un risque de faillite perçu sur d'éventuels désinvestissements en termes de variation des actifs (immobilisations) de ressources (personnel, production) et en termes de marché (client, produits). Les résultats montrent que le risque de défaillance perçu diminue le taux de variation des immobilisations, excluant ainsi l'idée de surinvestissement ou même de persistance. De même il provoque un désinvestissement en ressources, essentiellement par la diminution du personnel. En revanche, aucun impact n'est décelable sur le désinvestissement de marché.