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Karray Sana, Mezghani Lassaâd, Smida Ali

L’importance de l’entreprise familiale (EF) n’est plus à démontrer. L’EF s’avère non seulement une forme dominante de plusieurs tissus économiques, mais une forme ayant une performance supérieure (Charreaux, 1991). L’étude de l’EF selon l’approche par les ressources (RBV) suggère que cette performance ne résiderait pas seulement dans les spécificités de sa gouvernance, mais dans un ensemble de ressources distinctives lui conférant un avantage compétitif (Habbershon et Willimans, 1999). Les auteurs infèrent que l’interaction de la sphère familiale avec celle des affaires serait à l’origine de ressources distinctives de l’EF. Le capital social serait une ressource fortement caractérisée par l’enchevêtrement des sphères de l’EF (Arrègle et al, 2007). Le capital social est également une ressource qui se situe en amont de la création de la valeur (Nahapiet et Ghoshal, 1998). L’entrée du successeur, à l’occasion de la transmission de l’EF, est un évènement qui affecte inéluctablement son capital social. Il en résulte que les changements engendrés au niveau du capital social affecteraient la création de valeur de l’EF suite à l’entrée du successeur. Notre recherche ambitionne d’explorer l’évolution de la relation entre le capital social et la création de valeur de l’EF, suite à l’entrée du successeur. Quatre EF tunisiennes ont été observées suivant une étude de cas longitudinale. A la fin de nos observations, notre étude de cas multiple a révélé deux groupes de cas suivant le niveau d’évolution de la création de valeur. Le premier groupe s’est caractérisé par une évolution remarquable de la création de valeur et du capital social. Les cas du deuxième groupe se sont caractérisés par une évolution timide de la création de valeur et une évolution limitée du capital social.