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Zerbib Romain, Springuel Aubry

Les travaux de Carter et Manaster (1990) démontrent qu’une banque d’investissement bénéficiant d’une réputation élevée diminue de façon significative les risques relatifs à une introduction en bourse (Initial Public Offering ou IPO). Ils soulignent, plus particulièrement, qu’une banque introductrice produirait une légitimité qui aurait un effet positif sur la valorisation des titres qu’elle introduit sur le marché. Le récent déficit de réputation de Goldman Sachs semble toutefois contredire les résultats mis en évidence par Carter et Manaster (1998). Notre étude exploratoire, à contre-pied de la littérature, montre en effet que au regard des IPO menées sur le marché américain entre 2005 et 2011, la mauvaise réputation d’une banque introductrice n’a pas d’effet systématiquement significatif sur la valorisation des titres. Nous proposons, par conséquent, une nouvelle proposition théorique faisant reposer le concept de méditation de légitimité des banques introductrices, non plus sur la notion de réputation, mais sur celle de statut. Le statut, lorsque la réputation est défaillante, semble en effet soutenir la performance d’une entreprise et apparaît, par conséquent, mieux à même d’expliquer le succès et le choix d’une banque d’affaires que la seule notion de réputation. Notre recherche s’attache in fine à mieux saisir le rôle des banques d’affaires comme médiateur de légitimité sur le marché des introductions en bourse (Deephouse et Suchman, 2008 : 69-70).