AIMS

Index des auteurs > Grandclaude Didier

Nobre Thierry, Grandclaude Didier

L’objectif de cette communication est de faire le point sur les travaux de recherche portant sur les caractéristiques du propriétaire-dirigeant de PME. Cette réflexion est conduite en deux étapes principales. La première consiste en une revue de la littérature. La seconde conduit à s’interroger sur le cadre théorique et méthodologique visant l’observation du propriétaire-dirigeant de PME. En raison du phénomène de proximité de la recherche en PME et de la recherche en entrepreneuriat, cette réflexion ne peut être envisagée qu’à travers un rapprochement des travaux portant sur le propriétaire-dirigeant de PME et des travaux portant sur l’entrepreneur. Cette étude inclut deux perspectives qui ont divisé les chercheurs: l’approche par les traits et l’approche comportementale. Les années 1990 marquent un déclin de l’approche par les traits au profit de l’approche comportementale, intégrant en son cœur la problématique des compétences. D’aucuns considèrent qu’il faut adopter une démarche ontologique et observer « l’être » entrepreneur, d’autres considèrent qu’il faut adopter une démarche praxéologique et observer le « faire » entrepreneur. Quel que soit l’objectif des recherches, il semble qu’il y ait une forme d’unicité des méthodes : les auteurs privilégient les analyses quantitatives pour rendre compte du phénomène entrepreneur. Deux réflexions peuvent être menées : la première, théorique, conduit à s’interroger sur l’amélioration de production de connaissances que pourrait engendrer la complémentarité des approches ontologiques et praxéologiques pour observer l’entrepreneur. La seconde, méthodologique, conduit à s’interroger sur l’amélioration de production de connaissances que pourrait engendrer la diversification des méthodes. Après un parcours de la littérature justifiant l’assimilation entre propriétaire-dirigeant de PME et entrepreneur et exposant les différentes approches dont il a été l’objet, nous tentons d’apporter des éléments de réponses à ces interrogations. Nous suggérons, d’une part, d’importer certaines théories de la psychologie sociale et cognitive dans le champ de l’entrepreneuriat et, d’autre part, de multiplier les méthodes d’analyse de données.