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Deschamps Bérangère

Auteur

Bérangère DESCHAMPS

 

Résumé

Après la seconde Guerre Mondiale, un vaste tissu industriel s’est constitué en France. Le grand nombre de chefs d’entreprise issus des Trente Glorieuses est arrivé à l’âge de la retraite vers les années 80. Un nombre considérable d'entreprises sera confronté à un problème de transmission dans un avenir proche. Or, 50 000 emplois sont perdus annuellement avec la fermeture de P.M.E. pour lesquelles les dirigeants n’ont pas su, ou pu trouver de solution au problème de leur transmission.

Nous nous intéressons, dans cette communication, à la reprise d’une entreprise par une personne physique comme solution aux problèmes de disparition des firmes causée par leur transmission. Nous privilégions l’angle de la reprise d’une entreprise par une personne physique comme possibilité de transition en douceur entre deux dirigeants, aux regards des environnements interne et externe. Nous identifions, dans un premier temps, ce qui entoure le phénomène de transmission d'entreprise, avant d’aborder de façon plus approfondie les trois phases du processus de transmission : préparation, organisation et réalisation. Notre démonstration s'appuie sur une étude exploratoire, le cas JD, dont l'exploitation sert de fil conducteur.

1 – LES FREINS A LA TRANSMISSION D'UNE ENTREPRISE

L’examen du contexte de transmission peut être expliqué par plusieurs facteurs : l’opacité et la confidentialité du marché de la transmission des PME, une fiscalité pénalisante, la solvabilité des repreneurs ne détenant pas toujours un patrimoine personnel suffisant, l’absence de préparation de la transmission et les aspects affectifs sont quelques-uns des thèmes les plus souvent évoqués pour comprendre le problème de transmission d’entreprise. Cette section traite en particulier l'opacité du marché et s'attarde sur les difficultés techniques et psychologiques ou émotionnelles de la transmission.

2 – LE PROCESSUS DE TRANSMISSION

Trois phases du processus sont étudiées : la préparation, l'organisation et la réalisation de la transmission.

Nous cherchons à montrer dans un premier temps que la transmission requiert une préparation non négligeable et que cette phase devrait constituer un acte de gestion stratégique correspondant à l'évolution normale de la vie de l'entreprise. Lors des deux premières phases, le cédant est seul. En revanche, l’étape de réalisation, qui se traduit par la signature de la vente, implique les deux protagonistes lors d’une période de transition. A l’issue de celle-ci, le repreneur prend définitivement seul la gestion de l’entreprise.

CONCLUSION

Aujourd’hui, la reprise d’entreprise est sortie de sa phase d’apprentissage, la population des repreneurs est plus abondante et plus lucide qu’avant. Les dossiers sont montés avec plus de sérieux et de prudence, ce qui augmente les chances de réussite. L’opacité du marché reste pourtant un problème fondamental rendant le phénomène de reprise marginal c’est-à-dire davantage lié au hasard de la rencontre d’une occasion qu’à une réflexion stratégique complète.

Contrairement à la reprise, vendre sa firme semble encore dans une phase d'apprentissage ; en effet, transmettre une entreprise est une opération difficile, aux enjeux non négligeables. Dans un environnement de plus en plus turbulent, et devant une situation macro-économique délicate, il importe de bien mesurer les tenants et les aboutissants de toute opération qui engage l’avenir à la fois de l’entreprise, de ses salariés et bien sûr du repreneur.