Auteurs
Pierre-Charles PUPION
Erick LEROUX
Résumé
Notre étude traite de l’adoption et de la diffusion des ERP au sein des entreprises françaises de moyenne et grande taille. Les analyses néoclassique et socio-rationnelle montrent que le choix d’adopter un ERP est souvent rationnel au sens où il résulte d’un calcul avantages et inconvénients voire d’un calcul d’optimisation. Cependant à la lumière de l’analyse proposée par Rogers (1983) les firmes sont influencées par les informations recueillies sur les attributs de l’innovation auprès des autres membres de leur milieu social. Le recours à la théorie des chaînes mimétiques permet de mieux comprendre pourquoi certaines firmes en situation d’incertitude se fient plus aux positions prises par les autres firmes qu’à leur calcul privé déclenchant ainsi un processus de diffusion par imitation L’adoption des ERP ne peut cependant pas être qualifiée de conventionnelle au sens donné par Lewis (1969).
Abstract
In this article, we examine ERP adoption and diffusion within large and midsize French companies. The neoclassical and socio-rational analyses show that ERP adoption is often a rational choice in that it results from a cost-benefit analysis and indeed an optimization calculation. However, as articulated by Rogers’ analysis (1983), firms are also influenced by information on the attributes of innovation collected from other members of their social milieu. The mimetic chains theory provides a better understanding of the reasons why some companies in situations of uncertainty rely more on the positions taken by others than on their own private calculations thus triggering a process of diffusion by imitation. ERP adoption cannot, however, be called conventional within Lewis’ meaning (1969).
Auteur
Corentin Curchod
Résumé
L’essor d’Internet dans les années 2000 fut accompagné de la naissance de nouveaux intermédiaires – places de marchés ou portails électroniques par exemple – qui . Certains furent créés par des acteurs déjà en place, d’autres par de nouveaux entrants. Cet article pose les questions suivantes : pourquoi de nouveaux intermédiaires sont-ils ainsi apparus lors de l’essor d’Internet et qu’ont-ils changé dans la structure des relations commerciales sur les marchés ?
L’intermédiation se rapporte habituellement à l’activité des marchands, c’est-à-dire des acteurs économiques qui achètent à des fournisseurs pour revendre à des acheteurs, ou à l’activité des courtiers, c’est-à-dire des acteurs qui aident à la rencontre et à la transaction entre acheteurs et vendeurs. Dans cet article, j’adopte une vision large de l’intermédiation, qui ne se restreint pas aux intermédiaires « purs ». Je considère l’intermédiation comme une stratégie en montrant qu’elle représente un levier organisationnel pour des entreprises qui cherchent à s’approprier plus de valeur par l’exercice d’un pouvoir de marché. Je montre également que les choix des entreprises en termes d’intermédiation ont tendance à créer une dynamique dans les chaînes ou les systèmes d’interrelations organisationnelles en changeant
la structure de ces chaînes ou systèmes.
La mobilisation de trois champs théoriques complémentaires – l’approche par les forces concurrentielles, l’approche par la microstructure des marchés et la littérature sur l’économie de l’Internet – permet la construction d’un modèle conceptuel initial. Celui-ci est ensuite confronté à quatre cas de stratégies d’intermédiation. De cette confrontation sont induits quatre principaux résultats qui tentent d’apporter des éléments de réponse aux questions initiales.
Auteur
Sébastien TRAN
Résumé
Les places de marché, en tant que système d’information inter-organisationnel, ne se limitent pas à une simple dimension transactionnelle. En effet, celles ayant survécu à la phase de consolidation ont progressivement élargi leurs fonctions et contribuent à une nouvelle dynamique concurrentielle. Cette dernière est à l’origine de la reconfiguration des relations interentreprises qui reposent sur la formation d’organisations réticulaires plus souples et mieux adaptées aux évolutions du jeu concurrentiel qui s’avère plus complexe.