Auteur
Sami BASLY
Résumé
L’objectif de la recherche est d’étudier l’internationalisation de la PME familiale en se fondant, d’une part, sur l’approche par les connaissances et en particulier celle de l’apprentissage organisationnel, et d’autre part sur la littérature portant sur les spécificités de l’entreprise familiale. D’un point de vue théorique, l’on réalise une articulation des théories de l’apprentissage et de la création de la connaissance avec les théories séquentielles de l’internationalisation. L’analyse porte sur l’influence des caractéristiques spécifiques de la PME familiale sur son degré d’internationalisation. Il s’agit des trois variables : conservatisme, orientation indépendance et réseautage social. Cette influence s’exerce par le biais d’une variable centrale à savoir la connaissance d’internationalisation. Cette analyse explicative est réalisée grâce aux équations structurelles (LISREL).
Auteur
Hervé GOY
Résumé
La remise en question dont a fait l’objet le courant de la spécificité des PME a redonné une actualité à la question du statut des PME dans les recherches en gestion. C’est du point de vue des travaux en management stratégique que nous avons voulu aborder cette problématique, à travers l’analyse de la place attribuée aux PME dans les contributions de l’AIMS entre 1996 et 2005. Représentant environ 14% des articles discutés chaque année, les recherches en PME confèrent pour la grande majorité d’entre-elles un statut de champ d’étude aux petites et moyennes entreprises. Une nouvelle fois, c’est à la question de la définition des entreprises de petite et moyenne dimension que renvoient les termes du débat. Face à une actualisation des classifications quantitatives, certaines propositions tentent de trancher avec cette approche purement comptable. Au final, deux postures semblent envisageables pour les chercheurs en stratégie sur la question du positionnement des PME dans leurs travaux : la première s’inscrit fondamentalement dans une perspective empirique (la PME-champ) dont la légitimité à se fonder exclusivement sur les critères de taille repose sur l’importance accordée à ce type d’entreprise par les organismes de gouvernance nationaux comme internationaux. La seconde renvoie à une perspective davantage théorique (la PME-objet), ne postulant plus la PME comme objet d’étude par essence spécifique, mais comme une forme organisationnelle appréhendée en tant que réponse possible à la question de l’adaptation de l’entreprise à son contexte.
Auteur
Annabelle JAOUEN
Résumé
Si les alliances stratégiques ont fait l’objet de nombreuses recherches en management stratégique, la connaissance de ce phénomène en contexte de très petite entreprise (TPE) est relativement vierge. L’objet de cet article est de montrer que l’alliance revêt des dimensions spécifiques dès lors qu’elle met en relation des toutes petites organisations. A partir de l’étude de 20 cas d’alliances entre entreprises de multiples secteurs d’activités, et une analyse de discours thématique, l’auteur propose une typologie d’alliances de TPE, et met en évidence l’importance de la logique sous-jacente au partenariat : égocentrée ou de co-développement. Ainsi, après avoir explicité les motivations qui peuvent conduire les TPE à s’allier, il s’agit de présenter les différentes configurations d’alliances : forme, objet, relations entre les dirigeants. Puis, l’auteur analyse les modes de coordination de ces différentes configurations et met en évidence un certain nombre d’éléments spécifiques aux alliances de TPE : refus du contrat, confiance, confiance contrainte notamment. Finalement, l’auteur s’interroge sur l’apport que peut représenter le recours à l’alliance stratégique pour le développement des toutes petites structures.