Auteurs
Camille Carrier
Louise Cadieux
Maripier Tremblay
Résumé
L’intérêt que portent les chercheurs à l’identification d’opportunité d’affaires a permis de générer plusieurs travaux dans lesquels la créativité est reconnue comme un élément important du processus. Le présent article fait état des résultats d’une recherche qui a comparé l’utilisation de trois techniques de créativité dans le cadre d’une séance d’idéation en groupe visant à identifier des idées d’affaires porteuses. Les résultats démontrent que les techniques les plus performantes se sont avérées le unrelated stimuli et le mind-mapping, la première ayant permis d’identifier le plus grand nombre d’idées totalement nouvelles et perçues comme potentiellement utiles tandis que la deuxième a été plus féconde en propositions d’adaptations de produits ou services déjà existants aux spécificités de la région. Considérant l’intérêt constant pour de nouveaux moyens de soutenir le développement entrepreneurial dans les régions de même que l’importance de la phase d’identification d’opportunité dans le processus entrepreneurial, les résultats, en plus de fournir des pistes d’action potentielles, ouvrent de nouvelles voies de recherche intéressantes.
Auteurs
Maripier Tremblay
Camille Carrier
Résumé
L’identification d’opportunités d’affaires est devenue un thème central de recherche en entrepreneuriat au cours des dix dernières années, tendance qui s’est encore accentuée depuis que Shane et Venkataraman (2000) ont placé l’opportunité au coeur même de ce qui peut justifier le caractère distinctif de l’entrepreneuriat comme domaine de recherche.
Actuellement, un nouveau courant de pensée émerge : certains avancent l’idée que différents acteurs pourraient joindre leurs forces pour identifier collectivement des opportunités d’affaires, de façon à supporter le développement des milieux concernés. Cependant, malgré que l’on souligne la nécessité de s’intéresser à cette dimension collective et qu’on fasse état de telles pratiques sur le terrain, les repères théoriques pour développer des modèles d’intervention porteurs à cet égard demeurent absents. En effet, les travaux sur l’identification d’opportunités ont jusqu’à maintenant considéré qu’il s’agissait d’un processus individuel, relevant de l’entrepreneur. L’objectif de la présente communication est de mettre en évidence les facteurs influençant le processus individuel d’identification des opportunités retrouvés dans la littérature et pouvant aussi servir d’assises pour étudier le phénomène dans une perspective collective. Trois concepts clés ont été dégagés pour aborder la dimension collective de l’identification d’opportunités : l’information, la créativité de même que le capital social, ce dernier incluant les réseaux.
Auteurs
Jean-Pierre BOISSIN
Sandrine EMIN
Résumé
Le développement des actions pédagogiques dans le domaine entrepreneurial ne va pas sans une réflexion sur leur efficacité alors que la nouvelle loi de finance promeut l’émergence d’indicateurs de performance dans l’action publique. Des recherches ont déjà montré l'importance de la formation à l'entrepreneuriat pour le développement d'une conscience entrepreneuriale mais peu se sont intéressées à diverses variables éducatives et à leurs effets précis sur les croyances des étudiants. La présente recherche vise à répondre, en partie, à cette attente. Elle a reposé sur une approche comparative et longitudinale pour évaluer les effets de trois modules de formation à l’entrepreneuriat sur les intentions et croyances de 143 étudiants grenoblois. Sur le plan théorique, elle s’appuie sur les modèles psychosociaux d’intention tels la théorie du comportement planifié de Ajzen (1991) en psychologie sociale et le modèle de l'événement entrepreneurial de Shapero (Shapero et Sokol, 1982) en entrepreneuriat. Selon ces modèles, l’intention de créer une entreprise est d'autant plus forte que la création d’entreprise est perçue comme une action désirable et faisable. Désirabilité et faisabilité s’expliquant toutes deux par les croyances que la personne a sur le monde qui l’entoure. Des tris à plats et des tests de comparaison de moyenne (ANOVA) ont été menés sur les réponses obtenues. Conformément à ces modèles, les résultats présentent l’évolution d’une part, de l’intention entrepreneuriale des étudiants et d’autre part, de leurs croyances avant et après la formation. Si la capacité à entreprendre connaît une progression significative, l’attrait de la création d’activités ne connaît pas d’évolution. Or, c’est cette variable qui s’avère déterminante dans l’intention entrepreneuriale ce qui explique l’absence d’évolution de cette dernière. En conséquence, pour faire évoluer positivement l’intention, la sensibilisation à l’entrepreneuriat devrait agir d’abord sur l’attrait. Mais pour aller dans ce sens, l’Université devrait s’engager sur un prosélytisme sur les valeurs entrepreneuriales à l’encontre souvent des schémas mentaux étudiants. Il n’est pas sûr que ce soit la vocation de l’université.