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Timsit Jean-philippe

Auteur

Jean-Philippe TIMSIT

Résumé

Les entreprises qui ne disposent que de ressources limitées pour innover peuvent pallier cette faiblesse en ayant recours au transfert de technologie (T.T.) avec des laboratoires de recherche publique. Durant ces vingt dernières années, le T.T. entre les laboratoires de recherche publique et les entreprises est devenu un champ de production académique important. En effet, la littérature traitant de ce sujet est extrêmement riche et les objets de recherche multiples parmi lesquels la génération et la circulation des savoirs, l’entrepreneuriat technologique, le rôle de l’Etat et du management public ou encore la propriété intellectuelle. Malgré cela, nous ne savons encore que peu de chose sur les facteurs qui entrent en jeu pour rendre fructueux un T.T. : taille de l’organisation, présence d’un gatekeeper, confiance ou proximité géographique entre les organisations ? L’objet de cette recherche est donc de comprendre comment s’articulent les facteurs qui entrent en jeu lors d’un T.T. entre une entreprise et un laboratoire de recherche publique.
Pour cela, nous nous sommes intéressés à un dispositif mis en place par la région Rhône-alpes afin de faciliter le T.T. entre entreprises et laboratoires de recherche publique. Il s’agit d’un ensemble de structures qui jouent le rôle d’interface dans des domaines très spécifiques tels que la microélectronique ou les matériaux. Ces organisations publiques sont donc les observateurs privilégiés des collaborations et T.T. entre entreprises et laboratoires de recherche publique.
Partant de la littérature, nous avons donc dans un premier temps réalisé une segmentation de la production académique afin d’arriver à quatre courants de recherche principaux et une première liste de variables (I). Nous avons ensuite épuré et réduit le nombre de variables en réalisant en deux temps 13 entretiens semi-directifs et un entretien de groupe, avec trois types d’interlocuteurs (experts du T.T., responsables de laboratoires et responsables R&D) en utilisant la méthode « boule de neige » (II). L’analyse de ces entretiens et la confrontation avec les variables issues de la littérature nous permettent de parvenir à la constitution d’un modèle conceptuel et théorique (III) intégrant deux moteurs - les dimensions organisationnelle et contextuelle - et trois freins - culturel, lié à la nature des travaux et les chocs exogènes - que nous avons décomposé en variables explicatives.