Ce papier tente de montrer comment se comporte la barrière à l'entrée (BAE) dans une coopétition entre entreprises individuelles (EI). Nous regarderons cette barrière à l'entrée par le prisme des interactions entre acteurs du marché et non sur les caractéristiques du marché. L'ancrage théorique de ce papier est fondé sur la théorie du marché contestable et une revue de la littérature pour expliquer l'entrée et la sortie libre du marché des clandos. Nous adoptons une démarche mixte quali-quanti basée sur la technique de l’analyse qualitative comparée (QCA) dans sa version multivariée (mvQCA). Les données primaires utilisées sont issues de l'administration d'un questionnaire de 29 questions auprès de 321 clandos, 321 clients et 14 régulateurs de l'activité du secteur de transport suburbain. Les résultats nous renseignent que la BAE de cette activité est poreuse. Cette porosité s'explique par l'absence d'un régulateur mais la domination des étrangers et que les acteurs ont une mauvaise réputation dus à la tricherie et à leurs comportements opportunistes, ou, par la présence d'un intermédiaire qui régule l'activité dans laquelle règne une concurrence pure et que les acteurs se font paradoxalement confiance; ou bien les clandos sont en coopétition et qu'ils se méfient les uns des autre affichant une bonne réputation car respectant la règle de l'alignement.
Les dernières décennies ont vu les modèles économiques accorder une importance toujours plus grande aux stratégies associatives et à l’innovation. C’est dans cette veine que le recours aux alliances de recherche et développement (R&D) s’est fait de plus en plus fréquent. Ces alliances sont pourtant réputées risquées, en raison des nombreux écueils collaboratifs auxquels elles sont exposées. Parmi ces facteurs d’échec, la littérature retient des risques relationnels qui se trouveraient exacerbés en contexte de « coopétition ». Dès lors, la protection de l’alliance et de son potentiel d’innovation exigerait l’identification de leviers permettant de préserver l’équilibre coopétitif. Cette recherche s’intéresse aux facteurs écosystémiques de type relationnel (principalement, les croisements des parcours des agents impliqués dans l’alliance et les mémoires collaboratives interpersonnelles) auxquels nous suggérons une action de réduction des risques coopétitifs dans les alliances de R&D. Pour mettre nos propositions théoriques à l’épreuve, les alliances de R&D biopharmaceutique préclinique initiées par des organisations basées à Toulouse (France) constituent le champ d’observation retenu.
Un courant de recherche indique que les capacités dynamiques augmentent la compétitivité et l'innovation des entreprises. Les entreprises doivent développer des CDs pour obtenir un avantage concurrentiel. Selon Wang et Ahmed (2007), les CDs sont composées des capacités d’adaptation, d’absorption et d’innovation. Cette recherche cherche à comprendre comment les réseaux de franchise innovent au regard de la capacité d’innovation et CDs.
Les réseaux de franchise offrent un terrain intéressant pour cette analyse car ils font l’objet de dialectiques sur le rôle de l’innovation dans le maintien d’un avantage concurrentiel.
Cette recherche mobilise une méthodologie qualitative qui a conduit à la réalisation de 24 entretiens dans 16 réseaux de franchise français. Nos résultats proposent deux catégories de réseaux de franchise. La première correspond aux réseaux performants mais ne détiennent pas de CDs et la seconde correspond aux réseaux qui sont performant et détiennent des CDs. Pour terminer, nous proposons d’envisager la capacité d’innovation comme une composante des CDs selon le modèle de Wang et Ahmed (2007).
This research explores the configurations of innovation practices ("recipes") that were at work for open innovation project developers during the first part of the COVID-19 pandemic crisis. Using a sample of 13 Brazilian projects, the research uses fuzzy qualitative comparative analysis (Fs-QCA) to identify how the three innovation practices - causation, effectuation, and bricolage - combined during the process. A context variable is added: the presence or lack of collaboration with the academic research community. The analyses identify two recipes for innovation success, both of which include a high level of effectuation. Depending on whether or not research is involved, a variant occurs: in the positive case it is causation that combines, whereas in the absence of research partnerships it is bricolage that is at work. This counter-intuitive result leads us to question from a new angle the mode of research collaboration in a crisis context where resilience is the objective.
La coopétition est une stratégie paradoxale, dans laquelle il s’agit de collaborer avec un concurrent. Depuis deux décennies, les travaux menés sur la coopétition ont d’abord porté sur les grandes entreprises, puis sur les petites et moyennes entreprises ; mais très peu se sont focalisés les Très Petites Entreprises. L’artisanat français est composé de 1,5 million d’entreprises, composées principalement de TPE qui n’embauchent aucun salarié. Une majorité des dirigeants d’entreprises artisanales est issue d’une formation technique, sans aucune notion de stratégie. Nous observons, au travers dix cas d’entreprises artisanales, que la coopétition est une stratégie véritablement adaptée à ces TPE. Nos travaux montrent que les entreprises artisanales sont un terrain d’étude prometteur pour la littérature sur la coopétition. Ainsi, dans la phase de démarrage de la TPE artisanale, la coopétition pourrait être une stratégie de gestion du risque que représente l’embauche du premier salarié.
Cette recherche contribue à l’enrichissement des connaissances sur l’innovation ouverte dans le cadre des PME. Son objectif principal est d’étudier le degré d’adoption des pratiques d’innovation ouverte inbound par l’exploration de ses antécédents en termes de capacités organisationnelles dynamiques, ses implications sur la performance, mais également son rôle médiateur entre ces capacités et la performance des PME. En se basant alors sur les enseignements de l’approche de l’innovation ouverte et l’approche des ressources dynamiques, un modèle conceptuel a été proposé et testé empiriquement dans le contexte des entreprises manufacturières tunisiennes suivant la méthode de la modélisation par les équations structurelles. Les résultats ont permis de confirmer l’importance des capacités dynamiques, capacité d’absorption et capacités d’appropriation pour favoriser le degré d’adoption vis-à-vis les pratiques inbound. De plus, les analyses ont démontré que l’innovation ouverte affecte directement la performance de l’innovation et qu’il existe une trajectoire indirecte entres les différentes capacités organisationnelles et la performance à travers le rôle médiateur du degré d’openness du processus d’innovation.
Cette communication s’inscrit sur le champs de la stratégie et consiste à étudier les jeux d’acteurs, en s’appuyant plus particulièrement sur les écosystèmes d’affaires (en abrégé ESA). L’ensemble des ESA que nous étudions se regroupent autour des plateformes appelées mobil banking (nouvel entrant) et des établissements bancaires (firmes installées). La problématique qui a conduit notre travail est de comprendre l'importance des relations de coopétition entre deux ESA concurrents et le comportement concurrentiel des acteurs.
La littérature sur les ESA fournit des informations intéressantes sur la dynamique coopétitive entre les acteurs au sein d’un ESA mais concernant les recherches sur les relations entre ESA concurrents, il reste beaucoup à faire. Les travaux de Gueguen et Torrès (2004) sur la dynamique concurrentielle des ESA explique que l’affrontement concurrentiel intra-écosystème peut contribuer à favoriser l’impact de la concurrence inter-écosystème.
Nous avons choisi de mener une étude de cas pour y répondre en nous penchant sur les plateformes mobil banking au Tchad et leur implantation au sein des ESA bancaires.
Dans le cadre de ce papier, nous nous focalisons sur ces relations de coopétition afin de mieux comprendre comment évoluent les acteurs qui se situent au point de chevauchement entre des ESA concurrents. Notre objectif est ainsi de participer à une meilleure compréhension des relations coopétitives qui se développent entre les acteurs d’écosystèmes concurrents.
Cette recherche apporte quelques contributions. Elle permet tout d’abord, d’élargir la compréhension de la coopétition des acteurs des ESA concurrents. Les entreprises concurrentes peuvent mettre en place des actions stratégiques communes afin de faciliter le processus d’intégration des nouveaux services et évoluer ensemble. Le partage d’information peut, parfois, favoriser une bonne gestion de relation client. La mise en place d’outils communs peut favoriser un service de qualité permettant la bonne distribution de l’offre.
Quel que soit le secteur d’activité et depuis plusieurs décennies maintenant, le nombre d’alliances stratégiques ne cesse d’augmenter (Gomes et al., 2016) quand leur taux d’échec, autour de 50%, demeure constant (Tjemkes et al., 2017). L’instabilité chronique des alliances qui a pourtant été l’objet d’une littérature dense, invite à un renouvellement méthodologique (Lehianny et Chiambaretto, 2019).
En adoptant une approche processuelle de la coopération inter-organisationnelle et en introduisant le concept de situation, nous nous intéressons dans cette communication au cas d’une alliance stratégique dissoute de manière anticipée. Plus précisément, nous nous efforçons de comprendre par l’analyse située de la coopération, la manière dont les conflits temporels persistants ont précipité sa disparition.
Notre recherche qualitative est de nature compréhensive (Dumez, 2015) et consiste en une étude de cas unique et extrême (Yin, 2012) de l’alliance coopétitive GlobalElectro qui a opéré dans le secteur de la grande-distribution pendant un peu plus de deux ans. De nature abductive, notre enquête révèle que l’instabilité d’une alliance peut se comprendre comme l’échec de la négociation de sa durée de vie en situation de coopération.
