La présente recherche a pour ambition de tester un modèle qui intègre la gouvernance contractuelle, la gouvernance relationnelle, l’opportunisme et la culture en vue d’examiner leur relation en privilégiant une approche causale. Si chacun de ces quatre concepts a en effet engendré de son côté une abondante littérature, force est de constater qu’ils ont rarement été associés au sein d’un même et seul modèle. L’échantillon de convenance est de 52 coordonnateurs de projet développement international au Burkina Faso. La méthode d’équations structurelles basée sur la variance, dont l’approche des moindres carrés partiels (PLS) a été utilisée pour tester les hypothèses de recherche. Ainsi, la gouvernance contractuelle n’a aucun effet négatif, direct et significatif sur l’opportunisme et ce, contrairement à la gouvernance relationnelle. De même, aucune corrélation n’a été établie entre les deux mécanismes de gouvernance. Enfin, la culture (collectivisme) est modératrice de la relation entre gouvernance relationnelle et opportunisme.
Les travaux de Rugman et Verbeke, révélateurs de l’ancrage régional des stratégies d’internationalisation, ont déclenché une réflexion renouvelée dans la recherche en management stratégique international sur le locus et la conséquence des stratégies des entreprises multinationales. Notre recherche s’efforce de contribuer à cette réflexion en explorant la relation entre la croissance internationale et l’Intra-régionalisation (INTRAR) vs l’Inter-régionalisation (INTER). Dans la perspective de la théorie de la régionalisation, nous argumentons que la relation en question est ambivalente et contingente aux degrés d’engagements internationaux (DEI) atteints dans chaque configuration (INTRAR vs INTER). Nos résultats, appuyés sur un échantillon de distributeurs alimentaires internationaux, démontrent que L’INTRAR conduit à une croissance internationale supérieure à celle de l’INTER. Néanmoins, cette supériorité devient moins prononcée, voire s’inverse, à mesure qu’un DEI plus élevé implique les handicaps d’exploitation et d’agrégation des similitudes intra-régionales, d’une part, et déclenche les bénéfices d’exploration et d’arbitrage des différences inter-régionales, d’autre part. L’ambivalence observée montre que la relation entre la performance et l’INTRAR vs l’INTER est plus dynamique et compliquée que ne le laisse penser la recherche précédente. Notre recherche apporte un nouveau regard plus complet au débat sur la performance de l’INTRAR vs l’INTER, mais aussi une réponse théorique et empirique à l’une des questions cardinales de la recherche en stratégies internationales - où et comment s’internationaliser pour assurer une croissance supérieure ?