Afin de mieux comprendre comment se construit l’action collective entre des acteurs issus d’univers divers (académique, patrimonial, punk), nous nous proposons d’étudier le cas du projet de patrimonialisation Alternarchives à l’aune de la théorie de l’action collective fondée sur le projet. La spécificité du cas nous permet de mettre en avant le poids des normes à l’échelle nationale et internationale dans la construction d’un projet à l’échelle locale, tout en pointant un travail de régulation venant renégocier les règles afin de les adapter à la pratique et aux valeurs du porteur de projet. L’étude de cas permet également de mettre en avant le rôle de chacun des acteurs dans la transmission et la coproduction de connaissances par l’apport de savoirs propres à chacun se déployant dans des relations de prescription et de confiance. C’est la structuration de la communauté de projet, en tant que communauté de règles vécues et communauté d’apprentissage, qui est ainsi instruite.
