La recherche retranscrite dans cette présente communication vise à proposer un modèle conceptuel (illustré par une étude de cas unique) permettant d’analyser les processus d’innovation collective de manière opératoire. Nous nous appuyons pour cela sur deux cadres théoriques complémentaires : la théorie de l’activité, encore peu mobilisée en management, et les théories pragmatistes, relativement plus usitées. Nous montrons ainsi que la théorie de l’activité peut fournir un cadre intégrateur, permettant d’appréhender l’innovation collective à de multiples niveaux : celui du système d’activité, celui des acteurs qui y prennent part, et celui des (re)médiations socio-matérielles qui permettent son évolution. Quant aux théories pragmatistes, celles-ci permettent d’analyser les différentes intentionnalités qui s’articulent en cours du processus, ainsi que leur traduction en action. Nous montrons enfin, comment des pratiques managériales inspirées des attitudes des designers peuvent permettre d’animer ces (re)médiations, et ainsi favoriser les innovations collectives.
