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Havet-laurent Stéphanie, Salaun Vincent

La communication se propose de réfléchir au lien entre structure temporelle de l’organisation - en l’occurrence deux organisations discontinues - et dynamisme du travail identitaire. La recherche propose un double ancrage alternant, d’une part le corpus sur les organisations temporaires (temporary organizing, dans le sillage des travaux de Bakker et al., 2013, notamment) et d’autre part la littérature sur l’approche dynamique de l’identité organisationnelle (Gioia et al, 2010 ; Schutz et Hernes, 2012 ; Kreutzer et Rueede, 2018). Les conclusions conduisent à mettre en lumière le fait que la temporalité du travail identitaire est inversée par rapport à celle du travail organisationnel : le travail identitaire se fait essentiellement entre les épisodes organisationnels. Cette approche apporte un éclairage nouveau sur les modes de fonctionnement des organisations discontinues et sur leurs facteurs de persistance dans le temps.

Demeyere Caroline, Havet-laurent Stéphanie

Cette communication s’intéresse au rapport entre chercheurs et acteurs de terrain et au rôle de cette dyade dans la construction du savoir en sciences de gestion. Si de nombreux acteurs de la communauté scientifique appellent au renouvellement de ce rapport, les pratiques de recherche associées apparaissent hétérogènes et floues. Compte-tenu des enjeux scientifiques et éthiques de la construction d’un rapport acteur-chercheur plus collaboratif, notre article vise à caractériser les différents rapports que peuvent entretenir les chercheurs et acteurs de terrain en sciences de gestion et les pratiques de recherche dites collaboratives. La méthodologie qualitative mobilisée est une auto-ethnographie croisée. Les chercheuses font dialoguer leurs narrations et questionnements quant au rapport aux acteurs de terrain et son évolution, en mobilisant leurs expériences d’ethnographies organisationnelles. Nous identifions trois dimensions permettant de caractériser les rapports au praticien : (1) le périmètre des acteurs habilités à collaborer avec le chercheur (2) l’intensité de la participation du praticien dans les différentes étapes de la recherche et (3) l’objectif poursuivi dans le rapport au praticien.