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Sargis Caroline

Auteur

Caroline SARGIS

 

Résumé

La gestion de la connaissance est devenue l’une des préoccupations prioritaires des organisations. La littérature en rend compte en mobilisant de manière accrue des courants tels que la ‘Knowledge-based View’ ou les théories de l’apprentissage organisationnel. Notre recherche s’inscrit dans ce contexte et a pour objet l’étude de la dynamique des échanges de connaissance dans le cadre d’un projet coopératif.

La première partie de notre travail définit la notion de connaissance dans un essai de synthèse. La revue de la littérature réalisée permet de mettre à jour trois groupes de facteurs influençant les échanges de connaissance : les facteurs liés aux caractéristiques de la connaissance elle-même, les facteurs liés aux caractéristiques des partenaires, les facteurs liés aux caractéristiques de la relation entre les partenaires.

La seconde partie de notre recherche présente une étude de cas longitudinale, notre méthodologie et nos premiers résultats. Notre investigation empirique s’inscrit dans le cadre d’un projet coopératif entre établissements bancaires, d’un même groupe, en vue de créer un nouveau système d’information. La méthodologie développée est qualitative et peut être qualifiée d’abductive. Cette étude de cas nous a permis d’enrichir notre modèle conceptuel en mettant en évidence l’importance de facteurs tels que la structure du projet, la culture des partenaires et les facteurs politiques dans les échanges de connaissance. Elle nous a également permis d’identifier les principaux outils servant de supports aux échanges de connaissance tels que l’intranet, la mise en place de comité ou la participation à une phase d’appropriation.

La richesse du cas étudié et de son contexte ainsi que l’adoption d’une approche dynamique pour appréhender les échanges de connaissance constituent les principaux apports de notre travail. En outre, l’étude des échanges de connaissance dans le cadre d’une coopération avec une structure projet nous permet d’aborder la notion de communauté de pratique ainsi que les conditions de sa mise en place, ce qui nous semble être une perspective de recherche intéressante.

Gosse Bérangère, Sargis Caroline, Sprimont Pierre-antoine

Auteur

Bérangère GOSSE

Caroline SARGIS

Pierre-Antoine SPRIMONT

 

Résumé

Les phénomènes de 'rétrécissement' de l'entreprise sont de plus en plus nombreux. L'externalisation en est l'une des origines. Elle peut être définie comme l'achat d'un bien ou d'un service qui était auparavant réalisé en interne auprès d'un prestataire et qui concerne des fonctions qui restent indispensables à la chaîne de création de valeur de l'entreprise. Notre étude cherche à apporter des éléments de réponse à la question suivante : quels sont les facteurs qui définissent les frontières de l'entreprise dans le cadre d'une stratégie d'externalisation. Dans une première partie, nous confrontons les deux cadres théoriques (TCT et RBV), fréquemment mobilisés par la littérature, pour appréhender l'externalisation. Un cadre conceptuel original vient prolonger cette présentation en intégrant théorie des coûts de transaction et approche par les ressources comme cadre d'analyse de l'arbitrage entre la zone de propriété et la zone d'externalisation. L'étude de cas d'une entreprise industrielle constitue la seconde partie de notre travail, à travers le compte-rendu de sa démarche d'identification du coeur de compétences. L'administration d'un questionnaire concernant l'ensemble des fonctions de cette organisation nous permet de confronter la logique de définition des frontières de l'entreprise observée avec le cadre conceptuel préalablement établi. L'analyse de nos entretiens avec les différents responsables de l'entreprise nous permet ensuite d'apporter un éclairage complémentaire au cadre conceptuel. En effet, la recherche d'efficience opérationnelle, première étape d'une stratégie d'externalisation, valorise les conclusions du modèle heuristique. Toutefois, l'approche par les ressources supplante le pouvoir explicatif de la théorie des coûts de transaction dans la seconde phase de l'externalisation, c'est à dire la recherche d'efficience stratégique. Cependant, ces deux cadres théoriques montrent leurs limites dans la définition des frontières de l'entreprise par leur manque de contextualisation. Ainsi, les leviers sociaux et juridiques sont absents de leurs conceptualisations. Dans le même temps, notre étude empirique confirme que les logiques de mimétisme atténuent la rationalité des décideurs et nous écartent des comportements efficients du cadre théorique. De plus, notre étude de cas montre que le noyau technologique de l'entreprise constitue un élément central de la définition des frontières et que les outils d'information et de communication produisent un effet non négligeable sur le rétrécissement de l'organisation.