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Masclef Olivier

Auteur

Olivier MASCLEF

 

Résumé

L’objectif de cet article est de comparer le modèle conventionnaliste des organisations à l’épistémologie structuraliste. Cette comparaison doit nous amener à enrichir les fondations théoriques de ce modèle de gouvernement d’entreprise et nous présenter, sous un autre angle, le mode d’accès au réel de celui-ci.

Dans une première partie nous présentons le structuralisme et nous essayons plus particulièrement de définir le concept de structure en faisant une revue de la littérature des principales références théoriques. Puis nous en discutons les principaux enjeux épistémologiques et méthodologiques. Dans une seconde partie, en prenant appui sur notre définition, nous montrons en quoi une convention d’effort peut être qualifiée de structure, et en quoi le modèle conventionnaliste de l’organisation peut être présenté comme une théorie structurale de l’organisation. Cela nous permet finalement d’inviter le chercheur conventionnaliste à un prolongement en assumant les conséquences épistémologiques et méthodologiques de cette proposition.

Gomez Pierre-yves, Korine Harry, Masclef Olivier

Auteur

Pierre-Yves GOMEZ

Harry KORINE

Olivier MASCLEF

 

Résumé

La confiance est un thème de recherche essentiel pour comprendre le fonctionnement des partenariats . Les conditions d’émergence et de construction de cette confiance sont devenues un thème central dans l’analyse des négociations entre partenaires potentiels. Or la question est particulièrement difficile à résoudre lorsque les entreprises ne se connaissent pas au moment où elles enclenchent un processus d’alliance. Tel fut le cas entre le Français Renault et le Japonais Nissan qui ont réussi à créer le 4ème producteur mondial d’automobile bien que les sociétés n’avaient jamais été en contact avant le début des négociations. Comment un niveau de confiance suffisant s’est-il constitué entre ces entreprises pour aboutir à ce résultat spectaculaire ? Cette recherche utilise pour cela la théorie du don développée par Mauss puis Lévi-Strauss. En nous appuyant sur un cas réalisé à partir de l’interview extensive de tous les négociateurs de l’alliance entre juillet 1998 et mars 1999 (CEOs, chairman, responsables de la stratégie) nous montrons que l’accord a été consisté grâce à un flux ininterrompu de dons et contre-dons d’énergie, d’information et de capital réputationnel qui a construit la confiance et donc l’alliance. Nous montrons que la distinction que fait Mauss entre dons sollicitoires et dons de verrouillage est particulièrement appropriée pour décrire le déroulement des négociations et les différentes étapes du processus.