Organisation et Animation
Didier CHABAUD, MCF, THEMA-Gestion, didier.chabaud@eco.u-cergy.fr
Sylvie EHLINGER, MCF, THEMA-Gestion, sylvie.ehlinger@eco.u-cergy.fr
Véronique PERRET, Professeure, CERMAT-IAE Tours, veronique.perret@univ-tours.fr
Participants
Philippe ALBERT (philippe-albert@wanadoo.fr), consultant et professeur associé au CERAM- Sophia Antipolis
Hamid BOUCHIKHI (bouchikhi@essec.fr), professeur à l’ESSEC, département Stratégie & Management
Alain FAYOLLE (alain.fayolle@esisar.inpg.fr), MCF à l’INP-ESISAR de Grenoble et directeur de l’EPI (Entrepreneuriat et Processus d’Innovation),
Objectifs
Depuis plus de 20 ans, les structures d’accompagnement à la création d’entreprise - en particulier les incubateurs et les pépinières - se multiplient avec des résultats globalement satisfaisants, les rapports conduits au niveau européen faisant état d’un taux de mortalité de deux à quatre fois inférieur pour des entreprises accompagnées par ces structures. L’intérêt de ce thème est donc multiple :
- les systèmes d’accompagnement de jeunes entreprises répondent à de multiples enjeux à la fois collectifs (i.e. enjeux de politique publique) et individuels (i.e. ‘survie’ de l’entrepreneur) ;
- malgré un développement qui date de plusieurs années, le secteur de l’accompagnement est un secteur en phase de restructuration, voire d’émergence pour certains de ses acteurs et ses besoins de formalisation sont sans doute encore d’actualité ;
- le succès de l’entrepreneur étant affecté par son insertion dans l’une de ces structures, leur étude éclaire la compréhension du succès de l’entrepreneur ;
- les problématiques de recherche sont riches et nous observons une grande diversité des ancrages théoriques (théorie des réseaux sociaux, théorie des coûts de transaction, théorie des ressources et compétences…) ;
L’étude de la littérature scientifique sur ce thème fait apparaître un déficit de travaux empiriques exhaustifs. Ainsi, pour aller au-delà des études de nature plutôt descriptive déjà réalisées sur les incubateurs et les pépinières, la table ronde explorera les voies et méthodologies de recherche possibles.
Organisation et Animation
Sandra CHARREIRE, Professeur à l’Université de Paris XI- PESOR
Isabelle HUAULT, Professeur à l’Université de Paris II - LARGEPA
Participants
Philippe Naccache
Manuel Cartier
Bernard Leca
Introduction
Les postures épistémologiques des recherches en sciences de gestion se divisent le plus souvent en deux oppositions sur la nature ontologique de la réalité et la possibilité pour les chercheurs de pouvoir les appréhender. Or cette opposition ne semble plus d’actualité dans les revues spécialisées en philosophie des sciences. Le débat mérite donc d’être élargi aux épistémologies dites alternatives qui émergent depuis une dizaine d’années et qui concernent pour ne citer que celles-ci, l’épistémologie évolutionnaire, le réalisme critique ou encore l’interprétativisme.
La question posée peut donc être formulée en ces termes : comment ces courants se démarquent-ils de courants plus classiques d’une part, et quelles sont leurs conséquences sur les programmes de recherche en sciences de gestion, d’autre part.
Trois courants épistémiques et leurs apports possibles dans le domaine des sciences des organisations seront présentés par trois intervenants qui témoigneront de leurs connaissances et expériences de trois épistémologies alternatives aujourd’hui.
Organisation et Animation
Régis COEURDEROY - Professeur - Institut d’Administration et de Gestion, Université Catholique de Louvain - coeurderoy@poge.ucl.ac.be
Participants
Rodolphe DURAND – Professeur - EM Lyon - rdurand@em-lyon.com
Caroline MOTHE - Professeur des universités - Université de Savoie, IREGE - Caroline.Mothe@univ-savoie.fr
Marc INGHAM – Professeur – Edhec - marc.ingham@edhec.edu
Objectifs
L’objectif de cette table ronde est d’explorer le concept d’innovation organisationnelle en
management stratégique ainsi que ses implications managériales. Sur cette base, les parties
prenantes à cette table ronde se proposent de « décortiquer » le concept d’innovation
organisationnelle et d’étudier dans quelle mesure il remet en cause les conceptions traditionnelles
de l’organisation. Ils en déduiront une série de questions à fortes implications managériales sur les
deux dimensions clefs suivantes:
• Quelles peuvent être les sources d’innovation organisationnelle ?
o Y a t’il de nouveaux modes d’organisation ?
o Comment gérer renouvellement et capitalisation des savoirs et des capacités
organisationnelles ?
• Comment peut on soutenir durablement un processus d’innovation organisationnelle ?
o Comment gérer les ruptures ?
o Comment maintenir la créativité ?
Après une phase d’introduction consacrée à définir ce concept d’innovation organisationnelle,
chacun des participants développera une des sous-questions présentées ci-dessus. Un temps sera
consacré à la discussion avec le public.
Organisation et Animation
Albert DAVID, Professeur à l’ENS Cachan
Participants
Norbert ALTER, professeur de Sociologie, Université Dauphine,
Dominique FORAY, Directeur de recherche en Economie, Université Dauphine et OCDE,
Benoît WEIL, professeur de Gestion, Ecole des Mines de Paris
Objectifs
Management stratégique et innovation ont toujours entretenu des rapports à la fois étroits et contradictoires : l’innovation est l’un des moteurs de la croissance et de la survie des firmes, mais l’innovation est aussi perçue comme « anti-managériale », créativité et invention étant considérées comme non gérables par des systèmes de management rationnels.
L’objectif de cette table ronde est d’aller au-delà de ces fausses évidences, en croisant trois regards – celui du sociologue, celui de l’économiste, celui du chercheur en gestion – sur la question des rapports entre innovation et déviance.
Vu du sociologue, le comportement de l'innovateur consiste d'abord à transgresser les normes, et ensuite à les inverser La théorie de l'innovation suppose donc d'intégrer celle de la déviance. Dans un premier temps l'innovateur est un marginal, dans un deuxième temps il est au coeur des institutions. En s'intéressant à ce paradoxe, la sociologie de l'innovation met en évidence que le monde ne se transforme pas seulement par la contrainte, la négociation, le conflit, la concurrence, le consensus ou la Raison, mais aussi par la déviance, la critique des normes établies et la capacité collective à tenir compte de cette critique.
Pour l’économiste, la figure de l’utilisateur-innovateur est une double déviation par rapport à la théorie standard. Le modèle de l'utilisateur-innovateur peut être caractérisé par la non validité des prédictions du modèle standard de l’innovateur : bien que les avantages économiques cités en premier disparaissent, l'utilisateur innove, et bien que l'existence d'externalités réduise le bénéfice privé que l'on peut tirer d'une innovation, l'utilisateur aura tendance à partager et révéler librement son innovation. L'utilisateur-innovateur est donc doublement déviant puisqu'il innove et partage son innovation. Nous examinerons les fondements économiques de cette double-déviation qui est à l'origine d'un modèle d'innovation aujourd'hui en pleine expansion.
Vu des sciences de gestion, il faut changer de perspective sur l’innovation et proposer une modélisation adéquate des raisonnements collectifs de conception innovante. (1) L’innovation ne peut plus être un phénomène aléatoire mais doit être vue comme une activité à organiser avec ses propres principes managériaux, ses outils, ses organisations et ses modes de raisonnement. (2) La théorie C-K (Hatchuel et Weil 2003) propose un cadre unifié qui permet de penser la double expansion des concepts et des connaissances lors du raisonnement de conception innovante. Elle rend compte, grâce à la notion de partition expansive, des surprises et de l’irruption du nouveau inséparable de tout processus d’innovation, ce qui permet de reconsidérer les rapports entre innovation et déviance et de comprendre comment on peut créer de l’inconnu à partir du connu.
Organisation et Animation
Bernard FORGUES (Université Paris XII Val de Marne)
Participants
Manuel CARTIER (Université Paris IX Dauphine),
Rodolphe DURAND (EM Lyon),
Sébastien LIARTE (Université Paris IX Dauphine)
Denis PHAN (ENST Bretagne)
Objectifs
Cette table ronde vise à faire découvrir la simulation et se veut donc didactique. Il ne s’agit cependant pas uniquement de présenter un nouvel outil de recherche à inclure dans la panoplie du chercheur mais également de mettre en avant une nouvelle façon de penser l'organisation, la stratégie, et plus généralement les processus sociaux.
Une approche pédagogique de la méthode
Les présentations visent à faire découvrir une méthodologie accessible, du fait du développement de nombreuses plate-formes de simulation, et à structurer un paradigme méthodologique plein de contradictions et de promesses. L’intérêt de cette table ronde est donc avant tout pédagogique, dans le but de fournir les bases permettant d’évaluer la qualité scientifique de papiers utilisant la simulation ou de permettre aux chercheurs d’ajouter la simulation à la palette des méthodes mobilisables dans le cadre de leurs travaux. La simulation est un outil permettant d’appréhender la complexité inhérente aux systèmes sociaux. Elle permet en outre l’étude de processus dynamiques (comme l’apprentissage ou la concurrence). Les effets non linéaires sont au coeur des modèles de simulation, alors que les méthodologies traditionnelles parviennent difficilement à les intégrer. Enfin, l’expérimentation « in vitro » est un substitut à l’expérimentation « in vivo » difficile en sciences sociales, voire impossible au niveau de l’entreprise. Les développements considérables dans le champ de l’intelligence artificielle (avec la structuration autour de familles de modèles mobilisables : automates cellulaires, réseau de neurones, algorithmes génétiques, recuits simulés…) apportent à la simulation une dimension nouvelle. Cette dernière ne se résume plus à l’intégration de systèmes d’équations dynamiques, mais permet la modélisation d’agents « intelligents » (capables de s’adapter à leur environnement, d’échanger de l’information…).
Un nouveau regard sur les théories
La simulation permet une meilleure compréhension du fonctionnement de systèmes interdépendants, alors que l’essentiel des théories ne s’intéresse qu’à des entités indépendantes. La simulation apporte donc des réponses concrètes aux questions posées par de nombreuses théories développées en théorie des organisations manquant d’échos opérationnels. La simulation est un outil particulièrement bien adapté à l’étude des notions au centre des préoccupations des chercheurs en organisation et stratégie. Par exemple, la simulation multi-agents permet d’opposer l’émergence à l’optimisation. Elle permet ainsi de comprendre comment un système s’approche de l’équilibre sans superviseur, à partir d’un réseau auto-organisé en relation avec son environnement.
Un intérêt pratique réel
La simulation est de plus en plus reliée aux phénomènes concrets. Si les modèles utilisés par les entreprises sont encore rares, leur potentiel de développement est considérable. La simulation offre ainsi une meilleure compréhension des phénomènes qui n’est pas sans conséquence pour le monde réel. Dans un deuxième temps, elle permet de tester les effets des stratégies envisagées ou de leurs mises en oeuvre. Dans la table ronde, des applications concrètes en entreprise seront présentées.
Organisation et Animation
Marie-Léandre GOMEZ, Professeur assistant à l’E.S.S.E.C
Participants
Olivier GODECHOT, doctorant à l’ENS, enseignant au CNAM
Bernard LECA, doctorant au CLAREE, U-Lille 1, et au programme doctoral de l’ESSEC.
Carlos RAMIREZ, Professeur Assistant, H.E.C
Objectifs
Les travaux de Pierre Bourdieu sont une source de réflexion extrêmement riche pour les recherches sur les organisations, tant pour les apports méthodologiques que pour les dispositifs théoriques proposés. Son oeuvre se caractérise par une forte cohérence épistémologique et ontologique, ainsi que par une grande diversité des thèmes abordés. Elle offre aux recherches en sciences de gestion et des organisations des perspectives de réflexion essentielles pour penser le collectif, le rôle de l’individu dans l’organisation et les interactions, autour –entre autres- de la notion de champ, d’habitus, de ses travaux sur le langage ou sur le pouvoir et la domination.
Certains dispositifs ont d’ailleurs été déjà utilisés dans nos disciplines : la notion de champ a permis à H. Bouchikhi (1990) d’explorer l’identité organisationnelle, à B. Moingeon (1993) d’analyser l’identité marketing, à F. DiMaggio et Powell (1991) de construire leur théorie du champ institutionnel ; à M. Easterby-Smith et ses collègues (1998) d’étudier la constitution du champ académique de la recherche autour de l’apprentissage et des connaissances dans les organisations ; Oakes et ses collègues (1998) ont repris la conception du langage, du pouvoir et de la violence symbolique chez Bourdieu pour montrer les fonctions pédagogiques de la planification opérationnelle et du contrôle ; Cook et Brown (1999), Gherardi et Nicolini (2000) se réfèrent à la pratique telle que précisée par Bourdieu pour définir les communautés de pratique ; Soenen et Moingeon (2000) ont analysé le rôle du pouvoir dans les processus d’apprentissage à partir de la notion de violence symbolique.
Malgré la pertinence du dispositif proposé par Bourdieu pour comprendre le fonctionnement des organisations et le comportement des individus dans un cadre collectif, son utilisation en sciences de gestion et théorie des organisations reste rare. Ceci semble dû à la traditionnelle séparation entre disciplines académiques, à la relative difficulté d’approche des textes, à la singularité de la position de Bourdieu dans le champ académique universitaire francophone, ainsi qu’à la politisation de son discours et à la médiatisation du débat suscité, qui conduisent également les chercheurs non sociologues à un évitement par principe de précaution.
L’objectif de cette table ronde est de discuter des possibilités d’utilisation des travaux de Pierre Bourdieu, tant sur le plan conceptuel que sur le plan méthodologique, à partir de la présentation rapide de recherches les mobilisant. La discussion pourrait, notamment, porter sur les aspects
suivants :
- Quels travaux, quels concepts, quelles méthodologies peuvent-elles être utilisées par nos disciplines ?
- Comment s’approprier quelques concepts, en dehors de l’utilisation du dispositif dans sa globalité ? Quels sont les risques épistémologiques, méthodologique et conceptuels soulevés ? Faut-il alors repenser les processus de validation de la recherche ?
- Quels sont les problèmes liés à une démarche transdisciplinaire sur le plan académique ?
Organisation et Animation
Pierre-Yves GOMEZ, Professeur, l’EM LYON
Participants
Mathieu DETCHESSAHAR, Professeur, l’Université de Nantes
Gregory HEEM, maître de conférence, l’Université de Paris-XII.
Objectifs
La théorie des conventions est un courant de recherche dont les caractéristiques méritent une réflexion non seulement sur son contenu, mais aussi sur sa place dans la recherche en gestion. C’est, en effet, un des rares cas où les chercheurs en gestion se sont appropriés une théorie issue de la sociologie et de l’économie pour l’inculturer dans leurs disciplines et en faire un courant de recherche propre à la gestion. Ainsi est née à la fois une formalisation et un mode d’usage des conventions qui, tout en se réclamant de ses origines socioéconomiques, a développé des outils d’analyse et ses observations cliniques de manière à répondre aux questionnements relatifs à des « situations de gestion ». Il en a résulté une série de travaux dans tous les domaines du management (marketing, ressources humaines ou stratégie) dont un récent ouvrage collectif publié chez De Boeck en 2003 et associant des chercheurs de diverses universités et écoles, a marqué à la fois la diversité et la cohérence. Ce courant se caractérise, en second lieu, par le fait qu’il présente une alternative francophone aux théories institutionnalistes aujourd’hui en vogue (Giddens, Granovetter). Deux raisons qui nous conduisent à réfléchir et à débattre sur ses forces et faiblesses, et sur son futur. Ses forces résident dans sa capacité à proposer une grille de lecture simple de la construction sociale de la rationalité économique et de son évolution. Ses faiblesses se trouvent principalement dans les limites de ses méthodologies empiriques, notamment dans les normes du mainstream international. Elles ne sont pas insurmontables mais elles nécessitent une véritable collaboration entre chercheurs pour dégager des méthodes.Cette table ronde nous permettra donc de faire le point sur l’actualité de la « théorie des conventions » après dix années de travaux. On s’attachera particulièrement à mettre en évidence en quoi elle a bénéficié de son ancrage dans les sciences de gestion et en quoi elle peut bénéficier à celles-ci. Pour permettre aux chercheurs de s’exprimer sur ses questions et peut-être sur leur propres travaux en cours, cette table ronde privilégiera l’échange et le débat aux exposés liminaires qui resteront courts.
Mathieu Detchessahar : La recherche en gestion a-t-elle besoin du paradigme conventionnaliste ?
Depuis maintenant plusieurs années, les sciences de gestion se signalent par une volonté d’intégrer une dimension proprement collective dans l’analyse des phénomènes de coordination et de coopération. On le voit à travers le succès de notions comme celles de culture, d’institution, de paradigme ou de représentation collective… et, bien sûr, comme celle de convention qui se présente comme une des tentatives les plus ambitieuses et les plus construites de rendre compte de la dimension collective de la coordination. Plusieurs concepts et notions sont donc candidats pour aider à penser la dimension irréductiblement collective des situations de gestion. C’est, par conséquent, dans ce que chaque auteur ou « courant » nous dit de la dynamique (naissance, vie, mort…) de ces dispositifs collectifs que se trouve la véritable originalité et que l’on peut distinguer chaque notion. Dans cette perspective, il faut s’interroger sur les dimensions politique, symbolique et historique des processus de conventionnalisation.
oins
Grégory Heem : Une analyse conventionnaliste du contrôle interne. A coté des mécanismes traditionnels de contrôle que sont les procédures, la hiérarchie, les contrats, il existe d’autres mécanismes qui correspondent au processus de socialisation des individus. Le contrôle renvoie à des facteurs qui sont rarement formalisés mais qui pèsent sur les actions des personnes. Le concept de convention d’effort, dans sa prise en compte de la dimension collective de la coordination, permet alors une lecture nouvelle des problèmes de contrôle que connaît l’entreprise.
Pierre-Yves Gomez. Théorie des conventions et institutionnalismes. De l’institutionnalisme à la Veblen à la structuration à la Giddens, de nombreuses théories des institutions ont été proposées. Elles ont pour point commun de privilégier une lecture de la dynamique sociale non pas à partir des seuls calculs ou intérêts économiques, mais en prenant en compte le jeu des institutions qui dépendent mais aussi définissent les règles des comportements individuels. La théorie des conventions s’inscrit dans cette tradition. L’exposé proposera une comparaison critique de quelques unes des théories majeures des institutions avec de la théorie des conventions pour cerner les points communs et les spécificités.
Organisation et Animation
Taïeb Hafsi
Charbel Macdissi
Participants
Roger Miller
Jad Bitar
Imad-Eddine Hatimi
Mouloud Khelif
Taïeb Hafsi
Charbel Macdissi
Objectifs
Le processus d’innovation des firmes a traditionnellement été étudié en faisant référence aux efforts isolés d’une firme pour générer un produit ou un service, efforts stimulés ou découragés par des forces passives (cognitives ou culturelles) ou actives (normatives, réglementaires ou de politique financière) de son environnement. Remettant cela en cause, Miller et Floricel (2002) ont proposé une vision plus réaliste qu’ils ont construit autour de la métaphore de «Jeux d’innovation». Un jeu est un cadre interorganisationnel qui est caractérisé par (1) une logique dominante de création et d’appropriation de la valeur, (2) une configuration de participants au jeu et de dynamiques concurrentielles les caractérisant, (3) un réseau de flux de connaissances et d’information entre les participants, (4) une structure de gouvernance et de contrôle délibéré du réseau, (5) une certaine dynamique des activités d’innovation, (6) un profil de récompense des innovateurs. Suite à une recherche auprès des dirigeants de R&D de 75 entreprises majeures, ils ont notamment identifié des patterns stables de comportement en matière d’innovation qui ont servi de base à une recherche majeure conduite par plus de 50 chercheurs venant d’une dizaine d’universités canadiennes, américaines et européennes. Ce travail a servi d’ancrage à un projet de recherche majeur sur l’innovation industrielle, dont les résultats sont l’objet de cette table ronde..
Dans le cadre des recherches entreprises, nous présenterons les débats les plus importants qui ont porté sur un aspect important des jeux d’innovation, leur caractère institutionnel. Notre cadre conceptuel est celui de la théorie institutionnelle des organisations (voir entre autres, Scott, 2001; Dacin, Goodstein et Scott, 2002; Hargadon & Yellowless, 2001). Pour ce faire, cinq présentations mèneront à un débat général sur les jeux d’innovation. Ces présentations, coordonnées par Taïeb Hafsi et Charbel Macdissi, sont les suivantes :
1. Roger Miller : les jeux d’innovation comme cadre institutionnel dominant dans un champ organisationnel
2. Jad Bitar : Le développement de capacités dynamiques : comment dans l’industrie des logiciels de masse les idées dominantes et les normes façonnent l’émergence d’un pattern de
capacité dynamique
3. Imad-Eddine Hatimi : La dynamique entre innovation et institutions : les paradoxes de l’innovation contrainte dans l’industrie de l’énergie électrique.
4. Mouloud Khelif : Les dynamiques d’innovation de l’Etat et leurs implications pour les jeux d’innovation des firmes
5. Taïeb Hafsi et Charbel Macdissi : Isomorphisme et stratégie de création de valeur : les dirigeants et la lutte des contraires du processus d’innovation.
Organisation et Animation
Gérard KOENIG, Professeur, IRG, Université de Paris XII
Participants
Florence ALLARD-POESI, maître de conférence, Université de Paris XII
Hervé LAROCHE, Professeur, ESCP
Bénédicte VIDAILLET, maître de conférences, l’Université de Lille 2
Objectifs
A la fin des années soixante, la théorie des organisations avait entrepris d’intégrer les apports de l’analyse systémique. Cet aggiornamento conduisit à considérer l’organisation comme un système ouvert sur l’extérieur et par conséquent à abandonner la recherche de solutions universelles. Le courant de la " Contingency Approach " est typique de cette orientation intellectuelle. C’en était fini du " One Best Way " classique : L’efficacité des formes organisationnelles ne pourra plus désormais être appréciée hors contexte. L’évolution est réelle, mais les parentés entretenues empêchent de parler de rupture paradigmatique. D’un point de vue épistémologique, l’approche classique et " l’approche contingente " d’inspiration structuro-fonctionnaliste partagent la même ambition nomothétique. D’un côté comme de l’autre, l’inspiration est clairement déterministe. Sur le plan théorique, les aspects structurels continuent d’être privilégiés et l’organisation d’être vue comme un instrument au service de la politique générale. D’un point de vue praxéologique enfin, les deux approches souscrivent à une conception purement téléologique de l’action : Celle-ci est pensée et ordonnancée de manière à atteindre des objectifs prédéterminés. Il n’est sans doute par exagéré de dire qu’avec la publication en 1969 de " The Social Psychology of Organizing ", Karl Weick donne le coup d’envoi d’une vaste entreprise de subversion du paradigme dominant. L’attaque n’est pas frontale. La controverse n’est pas engagée explicitement avec les représentants du paradigme dominant : Ni leurs thèses, ni leurs noms ne sont cités. Weick feint de se situer ailleurs, dans le champ de la psycho-sociologie ; de s’intéresser à d’autres aspects (le processus) et à d’autres questions (l’élaboration du sens). L’attaque pourtant est radicale : Elle vise rien moins qu’à constituer un paradigme alternatif. Même s’il mobilise, à l’occasion, méthodes quantitatives et expérimentales, Karl Weick ne cherche pas à établir des lois de portée générale à la fois simples et précises, ni à transposer aux sciences sociales les manières des sciences de la nature. Ce serait d’ailleurs peu compatible avec son orientation interactionniste. Si elle reconnaît l’existence de règles propres, l’approche interactionniste pose en effet que les résultats d'une interaction sont imprévisibles et rejette toute forme de déterminisme. Au plan théorique, le décrochement d’avec le paradigme dominant est bien sûr considérable. Tout y contribue, qu’il s’agisse des questions posées ou des concepts mobilisés, mais un point mérite tout particulièrement d’être souligné. Dans l’approche weickienne, les organisations cessent d’être considérées comme des moyens au service de fins qui leur seraient assignées ; elles sont des fins pour elles-mêmes. Du point de vue praxéologique, enfin le renversement opéré par Karl Weick est tout aussi significatif. La condition humaine ne se confond pas avec la visée projective ; l’individu est jeté au monde, pris dans le flux et le sens s’élabore, fondamentalement, de façon rétrospective. L’ambition de la table ronde n’est pas de dresser le sismogramme complet d’une telle secousse, mais plus modestement d’en mesurer, avec Bénédicte Vidaillet, les effets au foyer particulier de la décision, d’apprécier, avec Hervé Laroche, les risques de voir se propager cet ébranlement jusqu’aux terrains de l’évaluation et du jugement et enfin de s’interroger, avec Florence Allard-Poesi, sur la nécessité face à un bouleversement de cette ampleur de réinventer nos sismographes.
Bénédicte Vidaillet : " Montrer en quoi l'approche par la construction du sens renouvelle la perspective sur la décision dans les organisations". La question de la décision dans les organisations et de la manière dont elle se forme est centrale dans la plupart des travaux en théorie des organisations. Karl Weick l'aborde également. Cependant, sa pensée marque une certaine hésitation : il paraît à certains moments la remplacer par une conception centrée sur les processus de sensemaking, à d'autres envisager la co-existence de différents types de processus, plus ou moins rationnels ou interprétatifs. Nous essaierons de préciser ce qui peut être tiré des travaux de K. Weick en ce qui concerne la formation des décisions dans les organisations. Hervé Laroche : "De la construction du sens à la fabrication des jugements sociaux". Dans les organisations, on tente de faire sens de l'environnement et de ce qui se passe, mais on s'occupe également beaucoup d'évaluer et de juger (les gens et les actions, notamment). La notion de sensemaking développée par K.E. Weick, pour riche qu'elle soit, semble dépourvue de toute dimension évaluative. Comment pourrait-on rendre compte de cette dimension centrale dans toute démarche de management ? Comment pourrait-on l'articuler avec le processus de sensemaking ? Florence Allard-Poesi : " Renouveler nos outils méthodologiques pour appréhender le caractère fluide, changeant, dynamique de l’élaboration. du sens " Dans la lignée d'un questionnement méthodologique mené sur des recherches empiriques ayant pour objet la construction du sens, il est proposé une réflexion sur le paradoxe qu'elles portent et la nécessité de renouveler nos outils méthodologiques pour appréhender le caractère fluide, changeant, dynamique, etc. de cette élaboration. Autrement dit, une réflexion sur notre manière de construire du sens sur la construction du sens.
Organisation et Animation
Michel MARCHESNAY
Participants
Patrick JOFFRE,
Gérard KOENIG,
Frédéric LE ROY
Objectifs
L'une des préoccupations majeures de la stratégie, comme pratique autant que comme objet d'étude, reste celle de la compétitivité .Celle-ci est le fruit d'une interaction entre les sources d'avantage concurrentiel -ce qui pose des questions d'ordre organisationnel - et les choix de positionnement concurrentiel. Les modèles stratégiques concurrentiels abordent la question sous l'angle de l'adéquation des pratiques des firmes aux « exigences » du champ concurrentiel. Le courant de l'analyse industrielle , illustré par Porter (industrial organization) , s'est appuyé sur les travaux d'économie industrielle formalisés ( industrial economics) pour juger de la rationalité et de l'efficacité des pratiques. Pour ce faire, l'analyse industrielle s'est référée à des structures concurrentielles, des pratiques et des critères de performance qui étaient largement inspirés de ce que l'on appelle le post-fordisme (assimilé au post-modernisme) .En particulier, le type idéal est la firme managériale de forme M (Oliver Williamson) d'avant 75 - Porter y compris, lequel reste l’auteur de référenceen stratégie, si l'on suit Déry.
Les trente dernières années ont évidemment contribué à bouleverser les conditions de la concurrence .Cela conduit à se demander si ces modifications sont bien prises en compte dans la recherche sur les stratégies concurrentielles,et, donc, dansles modèles stratégiques dominants . On peut en effet estimer que le management stratégique s'est concentré sur les problèmes organisationnels et la nature des avantages concurrentiels (RBV, Ressources-compétences, KBM, etc.) délaissant peut-être à l'excès l'autre versant du positionnement et du champ concurrentiels, au sens large (et sans nul doute de plus en plus large en termes d’acteurs concernés).
Au cours de ces trois décennies, la Société a si profondément changé que d'aucuns avancent l'idée selon laquelle on serait passé d'une Société post-moderne (en gros, la Société de consommation de biens tangibles) à une Société "hypermoderne" (Lipovetsky), induisant de nouvelles pratiques, tant de la part des firmes que de leurs acteurs.
Le propos de la Table Ronde sera de s'interroger sur la nature de ces mutations, sur leur incidence quant aux comportements stratégiques des firmes, sur les conséquences en matière de programmes de recherche en stratégie.
Quelques pistes de réflexion peuvent d'ores et déjà être avancées :
- Comment les hyperfirmes de forme M ont-elles réagi par rapport à la maturité de leurs coeurs de métiers, hérités de l'ère post-moderne? Peut-on parler d'un "modèle" ou n'a-t-on pas assisté à des trajectoires différenciées-y compris dans un même secteur ? Ont-elles eu recours à des pratiques "classiques" (concentration, diversification, différenciation, etc.) ou ont-elles "innové" en matière ?.
- Quelle a été l'incidence de l'explosion de la "création de richesse" par les "intangibles" ? A-t-elle généré de nouvelles stratégies, notamment de positionnement concurrentiel?
- Le processus de mondialisation a-t-il engendré des comportements stratégiques novateurs, ou s'est-il opéré selon un processus capitaliste "classique" ?
- Quel a été, et quel sera l'impact des nouvelles préoccupations, parfois qualifiées d'hypermodernes, à savoir : le « retour de la Morale », la prise en compte du développement durable et des externalités négatives, une nouvelle attitude à l'égard du travail, la responsabilité sociale, etc.?
- Quel a été, et quel sera l'impact des attitudes "hypermodernes", à savoir, pour faire bref, un individualisme communautaire ? En particulier, verra-t-on se développer des stratégies "singulières" favorisant la très petite taille, ou n'est-ce qu'un phénomène transitoire?
- Les stratégies collectives tendront-elles à devenir la règle, sous l'effet de la spécialisaton croissante des firmes?
- La firme, en tant qu'organisation indépendante, hiérarchisée et formalisée, sera-t-elle encore la forme dominante du capitalisme, ou celui-ci n'inventera-t-il pas d'autres formes idealtypiques, de la microfirme au cybergroupe ? N’y a-t-il pas « dissolution » du modèle classique ?
Organisation et Animation
Karim MESSEGHEM - Maître de conférences -Université de Franche-Comté (karim.messeghem@univ-fcomte.fr)
Participants
Marie-Louise Helies-Hassid (Université Paris Dauphine)
Hervé Fenneteau (Université Montpellier III)
Gilles Paché (Université Aix-en-Provence)
Michel Marchesnay (Université Montpellier I)
Benoît Hornecker, président de l’Association Régionale des IAA et que dirigeant d’entreprise (LUNOR)
Objectifs
L’étude des relations interentreprises occupe une place centrale en management stratégique. En revanche, les travaux consacrés aux relations entre producteurs et distributeurs sont relativement rares et sont plutôt conduits dans d’autres champs disciplinaires tels que le marketing ou la logistique. L’objectif de cette table ronde est de mettre à jour des perspectives de recherche en management stratégique sur les relations entre producteurs et distributeurs.
De nombreuses questions de recherche abordées en management stratégique trouvent un terrain fructueux dans l’analyse des relations entre producteurs et distributeurs. La question des frontières de l’entreprise est posée avec le développement des marques de distributeurs. Les fournisseurs partagent de plus en plus avec leurs distributeurs le processus de conception des produits. Pour apprécier la pertinence des décisions d’internalisation ou d’externalisation des activités de développement de nouveaux produits, l’économie des coûts transaction peut se révéler adaptée moyennant quelques aménagements. L’approche néo-institutionnelle et en particulier les travaux de DiMaggio et Powel trouvent également un terrain favorable dans l’analyse de ces relations. L’environnement institutionnel est essentiel pour comprendre les décisions stratégiques prises par les producteurs et les fournisseurs. Les accords passés entre organisations professionnelles (ANIAFCD) peuvent exercer une influence sur les relations interentreprises et contribuent à renforcer l’isomorphisme normatif.
Déroulement
Marie-Louise Helies-Hassid (Université Paris Dauphine) traitera de des marques de distributeur en soulignant leur évolution. Elle montrera dans quelle mesure les marques de distributeurs peuvent constituer une voie coopération.
Hervé Fenneteau (Université Montpellier III) et Gilles Paché (Université Aix-en-Provence) se pencheront sur les relations logistiques pour voir là aussi quelles sont les conditions d’une
coopération réussie. Les exigences de qualité, de traçabilité, renforcées par la circulaire européenne 178/2002 CEE, conduisent les distributeurs à développer de nouveaux outils et de nouvelles procédures de sélection des fournisseurs. Comment les fournisseurs peuvent transformer ces nouvelles pressions en opportunités ?
Michel Marchesnay (Université Montpellier I) s'interrogera, à partir d'expériences concrètes, sur les stratégies possibles des petites entreprises en ce qui concerne la commercialisation de leurs produits, et, notamment, sur les moyens de réduire la vulnérabilité et la dépendance vis-à-vis des distributeurs.
Benoît Hornecker en tant que président de l’Association Régionale des IAA et que dirigeant d’entreprise (LUNOR) proposera une analyse des actions menées par les distributeurs en direction
de leurs fournisseurs et des PME en particulier. Il évoquera le rôle des organisations professionnelles en matière de régulation des relations entre producteurs et distributeurs et discutera
de la portée de textes tels que l’accord signé entre l’ANIA et la FCD.
Ces présentations d’environ 15 minutes seront suivies d’un débat de 30 minutes qui portera notamment sur les voies de la coopération et sur les modes de régulation adaptés à ce type de
relation.
Organisation et Animation
Emmanuelle REYNAUD; Professeur, Université de Caen Basse-Normandie, Chercheur à Euristik, CNRS, Université Lyon 3
Participants
Didier FOLUS, Professeur, Université de Caen Basse-Normandie
Caroline GAUTHIER, Enseignant-Chercheur, Ecole de management de Grenoble
Samuel MERCIER, Professeur, Université de Bretagne Sud
Eric SIMON, Professeur, ESSCA d’Angers
Peter WIRTZ, Professeur, Université Lyon 2
Objectifs
L’entreprise et l’enseignement sont actuellement regroupés de façon disciplinaire. La transversalité est souvent invoquée mais peu pratiquée. Cette table ronde tiendra compte de cette réalité en proposant interventions correspondants aux grandes fonctions de l’entreprise…et en répondant de fait aux besoins de notre cible.
Tout d’abord, cette table ronde n’adoptera pas de position idéologique, au contraire toutes les possibilités seront étudiées ; du « relookage » des pratiques existantes à la mise en place d’une véritable politique de développement. Ensuite, la réflexion sera basée sur des cas réels d’entreprises. Enfin, différents courants gravitant autour du développement durable seront abordés afin de rendre compte de la diversité des points de vue.
Pour commencer Emmanuelle Reynaud présentera les deux référentiels concurrents en stratégie que sont les référentiels financiers et durables (Martinet, Reynaud, 2004). Elle montrera en quoi ces référentiels dans leur forme pure sont portés par des idéologies concurrentes et donnent lieu à des stratégies différentes. Dans la pratique les dirigeants sont obligés de composer.
Didier Folus, s’inscrivant pleinement dans le référentiel financier, montrera en quoi la finance s’intéresse au développement durable par la gestion des risques environnementaux. Il détaillera les moyens d’identifier et d’évaluer les risques ainsi que les moyens de les gérer.
Peter Wirtz, financier plus modéré, traitera des évolutions opérées au sein des conseils d’administration. Il présentera les codes de "best practice" en gouvernance qui ont fleuri à peu près partout dans l'Europe des 15 depuis une dizaine d'années. L'examen attentif de ces codes révèle une forte convergence des recommandations, et ce quel que soit le pays : une "bonne gouvernance" ne semble pas s'effectuer sur un mode purement actionnarial, même les codes du Royaume-Uni font explicitement référence aux intérêts légitimes d'autres stakeholders.
Caroline Gauthier adoptera une position intermédiaire entre le référentiel financier et le référentiel durable telle celle adoptée par le marketing.
Le marketer qui met en place une stratégie de développement classique cherche à optimiser le profit économique de son entreprise. Face à une demande croissante pour le développement durable, ce dernier peut devenir un facteur de différenciation marketing. Le manager peut alors choisir d’orienter sa stratégie vers une durabilité faible ou vers une durabilité forte. La durabilité faible vise l’unique objectif de profit économique et ne voit dans le développement durable qu’une opportunité marketing. La durabilité forte vise un triple objectif d’optimum économique, social et économique.
Samuel Mercier présentera le référentiel durable au travers des recherches sur l’éthique. Il montrera en quoi les recherches sur l’éthique et le développement durable convergent peu à peu les unes vers les autres.
Eric Simon développera enfin des outils de mise en oeuvre du développement durable offert par les systèmes d’information. Les outils de modélisation et de simulation servent le volet environnemental du développement durable en montrant la prégnance des problèmes environnementaux et les modalités de résolution. Les outils de travail en réseau facilitent de nouvelles interfaces entre collaborateurs et aident les parties prenantes de l’entreprise dans les processus de négociation et de résolution des conflits.