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Billard Laurence, Boissin Jean-pierre, Deschamps Bérangère

Auteur

Laurence BILLARD

Jean-Pierre BOISSIN

Bérangère DESCHAMPS

 

Résumé

A la suite des travaux de Charreaux (1997 pour une synthèse), la recherche sur les mécanismes de gouvernement d’entreprise s’est inscrite dans une vision globale des acteurs de l’entreprise, face à une représentation réductionniste centrée sur la seule relation actionnaires - dirigeant. Dès lors, le management stratégique se doit de mieux intégrer cet objet de recherche en rappelant les acquis de la discipline en la matière. Ainsi, la dimension plurielle des acteurs dans les processus de décisions stratégiques a déjà été soulignée (Martinet, 1984 et 1997). La définition du gouvernement d’entreprise de Charreaux (1997, p.1) intègre ce processus collectif à partir des mécanismes organisationnels : « Le gouvernement des entreprises recouvre l’ensemble des mécanismes organisationnels qui ont pour effet de délimiter les pouvoirs et d’influencer les décisions des dirigeants, autrement dit, qui “ gouvernent ” leur conduite et définissent leur espace discrétionnaire ».

Toutefois, le dirigeant n’occupe pas un rôle passif face aux mécanismes qui contraignent son pouvoir discrétionnaire et qui gouvernent sa conduite. Aussi est-il pertinent de réfléchir à l’influence du dirigeant sur ces mécanismes.

Une revue de la littérature permet de resituer la place du dirigeant dans la conception des mécanismes du gouvernement d’entreprise et d’intégrer, à partir des typologies d'entrepreneurs issues de recherches précédentes, les critères propres aux représentations du pouvoir et des objectifs à la fois individuels et collectifs des dirigeants (section 1). Le protocole d’une enquête quantitative concentrée sur des entreprises situées dans un district industriel (Plastics Vallée, France) est ensuite décrit (section 2). Le traitement du questionnaire fait apparaître une taxinomie de quatre groupes de dirigeants dont les profils semblent influencer les discours sur la conception et les attitudes en matière de mécanismes de gouvernement d’entreprise (section 3).

Boissin Jean-pierre, Trommetter Michel

Auteur

Jean-Pierre BOISSIN

Michel TROMMETTER

 

Résumé

Dans le cadre des analyses sur la nouvelle économie, et en particulier sur les entreprises de haute technologie, deux secteurs sont particulièrement cités : les technologies de l’information et les biotechnologies. Alors que les entreprises de biotechnologies sont décrites, en général, comme un secteur d’activité, elles font en réalité référence à de nombreuses activités différenciées (pharmacie, agroalimentaire etc.). De même, alors que l’on présente ces entreprises comme des entreprises de haute technologie à forte potentialité de croissance, on peut trouver différents types d’organisations industrielles dont les objectifs de croissance sont variables. C’est pourquoi dans la continuité de ces derniers résultats, nous allons étudier les contextes et les pratiques de gouvernement d’entreprise de 60 PME de biotechnologies en France, à partir d’entretiens avec leurs dirigeants. Trois grandes dimensions ont été retenues pour cette analyse : les stratégies de croissance, les structures de propriété afférentes et les signaux incitatifs émis pour le financement de projets innovants. La première section présente la méthodologie retenue pour notre enquête et pour le choix des entreprises. La deuxième section analyse le contexte du gouvernement d’entreprise avec le lien entre type d’activité et structure de propriété de l’entreprise en s’efforçant d’intégrer la diversité de management. Si un lien apparaît entre structure de propriété et stratégie de croissance, il relève d’abord du profil de l’entrepreneur et de ses besoins de financement. Enfin, dans une troisième section, la démonstration est faîte de pratiques de signaux différenciés selon les structures de propriété. Les signaux traditionnels s’avèrent peu adaptés. De nouveaux signaux émergent pour assurer les financements des entreprises à fort potentiel de croissance. A partir de ces signaux émis, il ressort des pratiques différenciées de gouvernement de ces entreprises.