AIMS

Index des auteurs > Belmondo Cécile

Belmondo Cécile

Auteur

Cécile BELMONDO

 

Résumé

Les travaux issus du courant de recherche Knowledge Based (et en particulier ceux se réclamant des travaux de Nonaka, 1994) postulent pour la plupart que la possession de la connaissance adéquate suffit à la résolution des problèmes rencontrés par un groupe ou une organisation. Il nous semble cependant que la seule possession de la "bonne" connaissance, même au moment et à l'endroit adéquats, n'est qu'une partie de l'explication de la performance de certains groupes : nous nous proposons ici d'étudier les mécanismes de mise en oeuvre des différents types de connaissances dans l'action collective. Après avoir présenté les limites du modèle de Nonaka, nous proposons une typologie des connaissances en revenant aux définitions des connaissances tacites et explicites de Polanyi (1962) et justifions la prise en compte d'une étape de mise en oeuvre des connaissances en nous fondant sur des travaux de Cook et Brown (1999).

Nous nous intéressons en particulier aux interactions entre les connaissances individuelles ou collectives et les outils de gestion utilisés, en précisant les modalités de ces interactions, leurs effets sur l'action collective et en dernier ressort sur l'organisation même du groupe.

Nous étudions cette question de recherche dans le cadre particulier que constitue l'activité d'une cellule de veille concurrentielle en cours de structuration. Ce cadre est intéressant car les cellules de veille sont créatrices de connaissances ; et une cellule de veille venant d'être créée est confrontée au défi de se doter des outils et des savoir-faire nécessaires à son activité tout en se constituant elle-même comme un groupe. Ce cadre permet donc d'étudier la problématique dans le cadre d'apprentissages simple boucle et double boucle (Argyris et Schon, 1978) au cours de la structuration du groupe.

A ce stade, la cellule de veille a été observée pendant un an. Nous présentons une partie des observations issues des six premiers mois et discutons des éléments de corroboration des propositions présentées dans le papier.