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Claude-gaudillat Valérie, Quelin Bertrand

Auteurs

Valérie CLAUDE-GAUDILLAT

Bertrand QUELIN

Résumé

L’objectif cet article est de développer un cadre théorique permettant de mieux comprendre comment les firmes (nouvelles et existantes) font face à l’émergence d’une nouvelle industrie et accèdent à de nouvelles compétences. En effet, alors que les effets de l’innovation sont largement documentés dans la littérature, les stratégies mises en oeuvre au sein d’une industrie émergente ont reçu une attention limitée même si les choix faits ne vont pas manquer d’influencer la performance future de la firme. La définition d’une industrie émergente met en évidence que, suite à l’introduction d’une innovation radicale; les firmes doivent acquérir de nouvelles compétences pour être compétitives dans les nouvelles conditions de marché. La tâche des firmes est compliquée par un haut niveau d’incertitude.
Après avoir discuté la complémentarité entre la théorie de la ressource (TdR) et la théorie des coûts de transaction (TCT), nous construisons un cadre théorique intégrant ces deux perspectives théoriques. Nous analysons l’adéquation des modes de gouvernance (développement interne, acquisitions et alliances) quant au développement de nouvelles compétences dans le contexte d’une industrie émergente. Nous suggérons ensuite que les caractérisations existantes de l’impact de l’innovation sur les compétences des firmes ne sont pas totalement pertinentes lorsque les firmes sont confrontées à une industrie émergente. Nous proposons donc trois nouvelles mesures pour caractériser les compétences des firmes dans le contexte d’une industrie émergente : attractivité, appropriabilité et lien.
Parmi les services financiers, aucun n’a adopté plus rapidement Internet que le courtage destiné aux particuliers. Au travers de l’exploitation d’Internet, les courtiers en ligne ont révolutionné l’investissement des particuliers. L’exemple de l’industrie américaine du courtage en ligne nous permet de montrer dans quelle mesure notre modèle peut aider à mieux comprendre les choix de gouvernance opérés, tant par les nouveaux acteurs que par les firmes établies, pour accéder à de nouvelles compétences dans le cadre d’une industrie émergente.