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Coeurderoy Régis, Murray Gordon

Auteurs

Régis Coeurderoy

Gordon Murray

Résumé

Dans le champ de la recherche en management stratégique, les travaux consacrés aux problématiques entrepreneuriales s’interrogent aujourd’hui de plus en plus fréquemment sur la gestion des processus d’internationalisation par les nouvelles firmes en croissance. Cet intérêt répond à l’émergence dans les quinze dernières années de start-ups de hautes technologies qui doivent dès les premiers temps de leur existence intégrer la dimension internationale dans leur développement. Cette sortie des frontières nationales répond d’abord à des contraintes de marché : hautement spécialisées sur des innovations technologiques, elles doivent souvent atteindre sur d’autres territoires les quelques clients susceptibles d’intégrer leur offre. Mais ces sociétés ont également de fortes incitations à se développer afin de pouvoir capter les sources futures d’innovation et maintenir leur position concurrentielle.
Les bénéfices de l’internationalisation ne peuvent cependant se réaliser qu’en assumant un certain nombre de coûts supplémentaires, coûts d’infrastructure mais également coûts informationnels peu visibles à priori. Ces derniers ont particulièrement été mis en valeur par les travaux portant sur les choix d’organisation dans les processus d’internationalisation. Ces coûts d’information tendent à baisser substantiellement avec l’accumulation de l’expérience internationale, beaucoup de travaux ont souligné l’importance de la phase initiale dans la croissance des start-ups.
La présente recherche se concentre sur la stratégie de localisation dans la gestion des coûts d’information lors des premières décisions d’entrée des start-ups de haute technologie. Plus précisément, on considère que les start-ups de haute technologie préféreront entamer leur processus d’internationalisation en pénétrant un environnement institutionnel aux caractéristiques proches de celui de leur pays d’origine. De cette manière, elles limitent lors des premières entrées les coûts de transaction générés par l’incertitude environnementale que représente le pays d’accueil. Un test empirique est mené à partir d’un échantillon représentatif de start-ups de nouvelles technologies issues du Royaume – Uni et d’Allemagne. Les modèles statistiques confirment les hypothèses théoriques et permettent de comparer les comportements des start-ups anglaises et allemandes.
La première partie du texte analyse la structure de la courbe d’apprentissage du processus d’internationalisation et identifie les liens avec le choix des pays lors des premières entrées. La seconde détaille la méthodologie empirique ; la troisième analyse les résultats et la dernière propose des éléments de discussion.