Auteur
Benoît Demil
Résumé
Le cas décrit le secteur des casinos en France, en Europe et aux Etats-Unis, le marché français étant le premier marché européen. Ce secteur connaît depuis plusieurs années de nombreux bouleversements qui poussent à une concentration au niveau européen et mondial : fusions, OPA, internationalisation, dérégulations de certains marchés.
Le cas aborde longuement les aspects réglementaires, fiscaux et stratégiques du secteur. Les deux premiers aspects de l’environnement sont particulièrement importants dans ce secteur et constitue une originalité forte. Après une description détaillée de l’environnement, le cas présente chaque acteur français (mouvements stratégiques récents et résultats) et la situation internationale.
L’apprenant est mis en situation d’investir éventuellement dans le secteur français, au travers d’un fonds d’investissement. Il lui est donc demandé : (1) d’élaborer un diagnostic sur le secteur français afin de conclure ou non à son attractivité, (2) d’élaborer des scénarios d’évolution probable dans les années à venir pour les entreprises du secteur, (3) de choisir une entreprise dans laquelle éventuellement investir et donc de mener un diagnostic des différents acteurs du secteur français.
Le cas permet à l’animateur d’aborder deux notions techniques qui aident à approfondir la compréhension du secteur et de ses enjeux :
- les procédures administratives de contrôle des concentrations en droit européen et français de la concurrence, suite à la fusion en cours entre les groupes français Accor Casinos et Lucien Barrière ;
- la notion d’écarts d’acquisitions qui apparaissent élevés à l’actif du bilan des casinotiers (immobilisations incorporelles) ;
- le rôle des fonds d’investissement en générale et dans le secteur en particulier ;
Concernant la démarche de diagnostic stratégique, le cas doit inciter les apprenants :
- à élaborer un diagnostic du secteur des casinos afin d’en conclure à son attractivité (définition du marché de référence, analyse des résultats financiers des entreprises, approche par les 5 forces de Porter) ;
- à concevoir les axes de développement futur des entreprises françaises du secteur (menaces / opportunités, vecteur de croissance d’Ansoff, internationalisation) ;
- à diagnostiquer la situation d’une entreprise particulière (le groupe Partouche) (forces et faiblesses, diagnostic financier) ;
Auteurs
Mehran EBRAHIMI
Omar AKTOUF
Résumé
Partant du constat que la méthode des cas semble remplir, dans le management, un rôle qui s'apparente à celui des modèles dans les sciences, il est apparu aux auteurs qu'il faille en tenter une interrogation à caractère heuristique et épistémologique, puisqu'il s'agit de « représentation » du réel et de contribution à la formation et à la connaissance. Les cas et les modèles sont-ils soumis aux mêmes exigences et précautions dans leur élaboration, leur validation et leurs usages ? Sinon, n'y a-t-il pas là matière à chercher une des raisons de cette vaste et durable crise du management, où rien - ou à peu près - ne correspond plus à ce que l'on enseigne dans les programmes de gestion traditionnels ?
Auteur
Grégory GAMOT
La réunion suivante se déroule dans la caravane qui sert de bureau au Cirque Magique au début de l’année 2004.
Auteurs
Alidou Ouedraogo
Joëlle-Piffault-Hafsi
Résumé
Inatech International Inc est une nouvelle entreprise régie par la loi fédérale sur les sociétés par actions, dont le siège social se trouve à Saint-Hyacinthe. La société vise à développer et fabriquer des ingrédients naturels pour l'alimentation animale et humaine. Des travaux de recherche et développement lui ont permis de concevoir et d’élaborer quatre formulations originales de suppléments alimentaires à base de bactéries probiotiques et d’ingrédients naturels pour l’alimentation animale. Toutefois, le développement des entreprises dans le secteur biotechnologique alimentaire est subordonné à des investissements financiers importants que seules de grandes entreprises ou les sociétés de capital risque peuvent réaliser.
Ainsi, on assiste à l’essor de plusieurs entreprises très dynamiques, en général des PME, qui puisent leurs forces dans leurs capacités innovatrices, mais qui souvent manquent de ressources financières pour amener le produit au stade de la commercialisation.
Dans un environnement où l’avantage concurrentiel procuré par un nouveau produit repose sur la capacité de l’entreprise à développer un solide réseau de distribution, deux situations sont généralement observées : de grandes entreprises possédant de bonnes ressources financières et des réseaux de distribution à l’échelle mondiale et des PME, limitées financièrement mais disposant de solides capacités innovatrices. Cette situation influe sur leurs structures de gouvernance. Après avoir traversé plusieurs périodes difficiles, Inatech International Inc. a mis au point, grâce aux efforts déployés par l’équipe interne de recherche, un produit prêt à être commercialisé. Son conseil consultatif a aidé les fondateurs de l’entreprise à identifier des pistes de développement encourageantes. Cependant, certains investisseurs préconisent l’adoption d’une nouvelle structure de fonctionnement (un conseil d’administration) et de nouvelles méthodes de gouvernance.
Auteurs
Bruno Bouchard
Vincent Calvez
Allain Joly
Auteurs
Jean-Pierre BOISSIN
Barthélémy CHOLLET
Sandrine EMIN
Résumé
L’objectif principal de ce papier consiste à s'interroger sur les croyances et attitudes qu’ont les étudiants vis-à-vis de la création d’entreprise, et sur la façon dont elles peuvent agir sur leur intention de se lancer dans ce type d’activité après leurs études. D’une manière générale, le but est, à la lumière de ces croyances, d’obtenir des pistes sur le type de contenu à donner aux formations dans le contexte de mise en œuvre des Maisons de l’Entrepreneuriat. Au plan théorique, cette recherche repose sur le modèle d’intention que constitue la théorie du comportement planifié. Dans ce cadre, l’intention de créer une entreprise est supposée dépendre de trois éléments : l’attrait perçu de la création d’entreprise ; le degré d’incitation à entreprendre perçu dans l’environnement social ; la confiance qu’a l’individu en sa capacité à mener à bien le processus entrepreneurial. Ce modèle est testé sur 809 étudiants grenoblois, à l’aide de régressions multiples. Les résultats confirment l’utilité de la théorie du comportement planifié à expliquer l’intention de créer une entreprise en contexte universitaire puisque 40% de la variance de l'intention est restituée. L’attrait perçu a, de très loin, le poids le plus important dans l’explication de l’intention de créer une entreprise. Ce résultat souligne qu’au-delà des contenus techniques, visant à délivrer à l’étudiant des compétences en matière d’entrepreneuriat, la formation doit aussi et surtout promouvoir la création d’entreprise comme choix de carrière désirable et attractif.
Une deuxième série de régressions permet d’identifier quels sont les types d’attentes professionnelles qui expliquent le plus l’attrait pour la création des étudiants et quelles sont les tâches critiques pour réussir une création d’entreprise qu’ils se sentent le plus à même de mener à bien. Ces résultats peuvent aider à l’orientation du contenu des formations en entrepreneuriat. Celles-ci pourraient, en effet, chercher à peser de manière positive sur les croyances qui conduisent d’après nos résultats à un faible attrait de la création ou à une faible confiance des étudiants en leur capacité à créer.
Auteur
Melchior SALGADO
Résumé
Encore à ses débuts en Europe, le « théâtre d’entreprise » est en plein essor, et les entreprises sont de plus en plus nombreuses à recourir à ce type d’intervention. L’objectif de ce papier est de montrer pourquoi les entreprises ont recours à certaines pratiques couramment utilisées dans le milieu artistique ou culturel, et la question centrale de la recherche est la suivante : « la mobilisation des techniques théâtrales dans l’entreprise permet-elle d’améliorer l’efficacité des managers et du personnel de l’entreprise ? ».
La première partie de la communication permet de mettre en relation les pratiques théâtrales et le management stratégique de l’entreprise. Pour cela, nous présentons un état des pratiques utilisées par des acteurs (formateurs, consultants, responsables des ressources humaines, etc.) qui interviennent sur le terrain, suivi d’une revue de la littérature académique qui mobilise la métaphore du théâtre pour analyser le fonctionnement des entreprises.
La seconde partie est consacrée à la présentation de l’objet de recherche, de la méthodologie, et des principaux résultats obtenus. La recherche a été effectuée dans une grande entreprise qui a fait participer tous les dirigeants (plus de 200) d’une région à des séminaires intitulés « connaissance de soi », et co-animés par un metteur en scène et des formateurs internes à l’entreprise. Le programme du séminaire était basé sur l’utilisation de techniques théâtrales telles que les improvisations, la mise en scène, le travail corporel, etc.
La recherche empirique a permis d’évaluer la perception des managers sur la pertinence de l’utilisation des techniques théâtrales dans l’entreprise. Les résultats obtenus montrent que la quasi-totalité des dirigeants estiment que l’utilisation du théâtre comme outil de formation en entreprise est pertinent, et que la mobilisation des techniques théâtrales (improvisations, travail sur la voix, mise en scène, mises en situations, etc.) permet d’améliorer l’efficacité des managers et du personnel de l’entreprise. De plus, ces deux points de vues sont également partagés par leurs supérieurs hiérarchiques, qui mettent en lumière les avantages et les inconvénients de ces méthodes « actives ».