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Communications par thème

Thème : ST-AIMS 05 : Unité et mouvement en théories des organisations
Quand le déplacement du niveau d’analyse permet de redessiner les contours de l’unité d’analyse d’usage d’un champ théorique : un exemple dans le cadre de la dynamique concurrentielle

La dynamique concurrentielle se distingue des autres approches en matière de stratégies d’entreprise à travers trois caractéristiques principales : elle postule que la concurrence est dynamique, que ce dynamisme résulte d’interactions concurrentielles et que c’est sur l’étude de ces interactions à leur niveau le plus fin que doit reposer l’analyse stratégique. Cependant, la reconnaissance du fait que les entreprises n’entretiennent pas entre elles que des relations concurrentielles met à mal le tropisme pour la rivalité consubstantielle à l’approche de la dynamique concurrentielle. Nous proposons une reconceptualisation de son champ en faisant du concept d’interaction relationnelle la nouvelle unité d’analyse de prédilection, une unité d’analyse qui intègre la diversité des relations qu’entretiennent les entreprises avec de multiples parties prenantes.

Thème : ST-AIMS 05 : Unité et mouvement en théories des organisations
Le contrôle de gestion dans les collectivités territoriales au Sénégal: Une étude exploratoire

Ayant constaté une prolifération des pratiques non formalisées dans le milieu des collectivités territoriales. Nous tentons à travers ce papier, de montrer l’importance des pratiques de contrôle de gestion dans le management de celles-ci. En effet, nous analysons le rôle ainsi que les pratiques de contrôle qui contribuent positivement à la performance de ces organisations décentralisées. En adoptant une démarche méthodologique axée sur une étude exploratoire de type qualitative. Notre échantillon a porté sur les communes de la ville Dakar en pleine phase II de l’acte III de la décentralisation notamment les mairies de Dakar, Parcelle et Médina. En se référant aux théories des choix publics et parties prenantes et suivant une approche inductive, nous parvenons à démontrer le rôle qu’engendrent les pratiques de contrôle de gestion dans le management des collectivités. Toutefois, il est à noter l’existence d’un environnement marqué par une absence de lisibilité des budgets, le sous équipement infrastructurel, les limites des ressources humaines disponibles... qui constituent autant d’obstacles pour la mise en place des outils de contrôle.

Thème : ST-AIMS 05 : Unité et mouvement en théories des organisations
Capacité partenariale collective et maîtrise du risque en situation de logiques multiples : cas des alliances de R&D biopharmaceutique

Compétitivité aigüe, marchés instables et changements rapides semblent caractériser le paysage des entreprises depuis une trentaine d’années. Cette situation a conduit les organisations à faire évoluer leurs modèles économiques et à accorder une importance substantielle à l’innovation. Ainsi, en termes d’innovation organisationnelle, le système centralisé, à logique unitaire et verticale aurait progressivement évolué vers un système davantage horizontal, fondé sur la pluralité des logiques et réticulaire. C’est dans cette veine qu’une augmentation accrue de la collaboration entre les entreprises s’est opérée. Cette collaboration s’est traduite notamment par le développement conséquent d’alliances stratégiques estimées pourtant fragiles, en raison des difficultés à les faire fonctionner de manière appropriée et des comportements asymétriques et opportunistes des structures partenaires. A cet égard, le principe de l’unité de commandement est remis en question et les objectifs collectifs et multiples de performance, ne serait-ce que financière, cohabiteraient. Cette dynamique estimée contradictoire exposerait ces structures à des risques d’échec. Ce constat serait d’autant plus vrai lorsque le structures de collaboration portent sur la recherche et développement (R&D). S’inscrivant dans la lignée des travaux relatifs à l’analyse des déterminants du succès de la collaboration inter-organisationnelle, cette recherche a pour objectif d’étudier l’influence du développement d’une capacité partenariale collective sur les risques collaboratifs dans les alliances de R&D en prenant comme champ d’observation les alliances de R&D biopharmaceutiques des organisations de recherche opérant à Toulouse (France). La réflexion menée aboutit à souligner les avantages de la capacité partenariale collective, à décomposer celle-ci en trois dimensions et à distinguer les risques collaboratifs relationnels des risques collaboratifs de non-performance.

Thème : ST-AIMS 05 : Unité et mouvement en théories des organisations
De la sociologie de la religion aux théories des organisations : l’identité comme fil conducteur pour étudier des organisations dotées d'une éthique religieuse

Le monde subit de nombreuses transformations depuis le début du XXe siècle. Parmi ces transformations le retour du fait religieux est un phénomène qui est largement observable dans nos sociétés occidentales qui pensaient parfois avoir clos cette question depuis des décennies, notamment en France (Banon et Chanlat, 2018). Dans ce contexte, la dimension religieuse qui a toujours été présente dans toute société (Durkheim,1912, 2013 ; Weber, 1996), revient sur le devant de la scène du travail et des organisations. En sciences de gestion, si quelques études rendent compte, notamment de la montée de certaines demandes religieuses, il reste que les travaux abordant des organisations inspirées par des convictions religieuses demeurent encore rares, en particulier sur l'influence que ces convictions exercent sur la dynamique de l'organisation et les comportements du personnel. C'est la raison pour laquelle nous avons décidé de proposer dans le cadre de cette communication une perspective théorique qui puisse rendre compte de l’influence religieuse dans une organisation de ce type et enrichir de ce fait la réflexion sur la manière dont ce genre d’organisation intègre d’autres logiques que religieuse dans un environnement turbulent.

Thème : ST-AIMS 05 : Unité et mouvement en théories des organisations
La catégorisation au prisme du mouvement en théories des organisations : contribution épistémologique de l’étude de l’injonction dans les pratiques de contrôle d’une inspection dédiée à la sûreté.

Par leur objet, les théories des organisations se caractérisent par une grande variété d’approches scientifiques et de rapports à l’action. Cependant, leur rattachement aux sciences de gestion qui forment une discipline relativement nouvelle n’est pas accompagné d’une réflexion épistémologique suffisamment robuste pour faire face aux changements d’unités et d’échelles que peuvent comporter les travaux qui s’en revendiquent. En effet, des phénomènes marqués par le mouvement tels que l’apprentissage organisationnel, la gestion des connaissances ou encore l’émergence stratégique dépassent le cadre platonicien transcendantal généralement proposé. Ce que nous nommons l’approche classique en théories des organisations, par analogie avec le théâtre, se compose des règles des trois unités et de bienséance. A l’image des sciences dures, la connaissance scientifique est ainsi générée par un processus de comparaison entre catégories compatibles donc fermées. Or une approche épistémologique empiriste héritée de l’ethnométhodologie de Garfinkel fondée sur l’observation méticuleuse de pratiques d’acteurs permettrait de désenclaver les représentations de l’action au sein des organisations. En ce sens, la tentative de synthèse portée par les travaux en communication organisationnelle relevant de la CCO offre des perspectives intéressantes pour étudier l’activité en tant que labeur et gestion d’incertitudes permettant d’atteindre une forme d’unité et un sentiment d’accomplissement. A l’aide de cet autre positionnement épistémologique, nous tentons d’identifier de possibles aménagements autour du phénomène de catégorisation afin de comprendre le réel en situation. Pour cela, nous analysons l’activité d’un corps de contrôle interne au moyen de deux grilles d’analyse inspirées des approches classiques et empiristes en théories des organisations qui ont conduit à l’émergence du concept d’injonction. Au travers de l’analyse des processus formalisés et des interactions entre inspecteurs et opérationnels responsables de leurs exploitations, nous pouvons appréhender plus finement des tensions liées à l’identité professionnelle qu’avec les postures classiques. Enfin, l’étude historique d’innovations managériales de cette entité esquisse les contours de catégories adaptables en situation.