La réforme des organisations publiques africaines qui passe par les outils de gestion donne des résultats mitigés. En l’occurrence, les expériences de système de contrôle montre qu’une contextualisation est nécessaire et celle-ci passe par les responsables administration. Ces leaders, en face de prescription de système de contrôle devrait faire appel à leur connaissance du contexte pour reconfigure le rapport de prescription. Une alternative se trouve dans le leader serviteur qui met en avant ces collaborateurs dans la négociation des solutions de réforme. L’approche du leadership de serviteur propose de prendre en compte le contexte africain par les attributs du leader, son activité au sein de la communauté, le sens des actes qu’il pose et sa réaction à l’égard des critiques.
Cet article veut comprendre les incitations liées à l’implantions de la démarche qualité dans les centres de santé urbains. Dans ces organisations, le pilotage traditionnel était du type contrôle des entrées, des activités et des sorties sur le service aux patients. Mais les injonctions de la nouvelle gouvernance ont conduit à vouloir mettre en place une démarche qualité. Une des exigences de ce système de pilotage est l’existence d’un leadership dont les responsables institutionnelles de ce projet escomptent que les médecins jouent ce rôle, grâce aux incitations internes et externes du système de pilotage. L’objectif de cette recherche est de questionner la fonction du leadership dans la relation formes de contrôle et bénéfices. Les questions auprès de 164 médecins sont analysées par équation structurelle. Les résultats montrent que la fixation des objectifs ne fonctionne pas pour le contrôle des actions. Le leadership adaptatif et le leadership administratif ont une médiation partielle entre fixation des objectifs par le contrôle et dispositif d’incitation externe. En interne, seul le leadership administratif permet la médiation vers les incitations internes. Les médecins doivent participer à la définition des incitations puisque l’orientation actuelle est externe vers de le pilotage par la démarche qualité.
This paper deals with frugal innovation in relation with sustainability. We try to show frugal innovation should be considered as a mean for achieving the goals of sustainable development. Our approach is mainly analytic while we draw on a large recent empirical literature. The paper aims for to reconcile two bodies of knowledge: the field of technological frugality linked to the vast Innovation Studies and the Sustainability linked to Ecology and Environmental Economics. We distinguish three aspects: Economic sustainability refers to various strategies that facilitate resource use in an efficient and responsible way, Social sustainability refers to practices and goals that enhance social capital and promote societal wellbeing, Environmental sustainability refers to practices and decisions that benefit the natural order or reduce the ecological footprint. Various strategies are a reduction in greenhouse gas emissions, energy conservation, renewables consumption, and a reduction in pollution.
b) frugal innovation is defined as inclusive innovation having positive impacts on the environment but that is not inherently sustainable. We emphasize frugal innovation has important “eco-friendly” characteristics: It saves material and energy in manufacturing and in the use of goods. It contributes to the fair management of exhaustible resources and to sustainability by minimising resource use.
c) Ethics sets up a crucial component of any sustainable behaviour especially for frugal innovation. As considered by a recent strand of literature FI is a kind of responsible innovation.
Bien que la littérature souligne l’importance d’une coopération entre les différentes parties prenantes, rares sont les études qui se sont intéressées de manière explicite à cette question en croisant notamment éco-tourisme et innovation sociale au travers du prisme du marketing. Celles qui ont tenté de démontrer l’importance des parties prenantes se sont limi-tées à la seule sphère de l’écotourisme, d’où l’intérêt d’élargir ce champ à celui de l’innovation sociale et du marketing pour mieux prendre en compte les différents problèmes engendrés l’écotourisme. Cet article part de ce constat pour montrer que, face à l’absence d’adhésion de tous les acteurs impliqués dans les activités écotouristiques, l’innovation sociale peut être une solution intéressante. Car écotourisme et innovation sociale sont liés en raison de leur proximité avec le bien-être des populations. En conséquence, leur croisement peut jouer un rôle positif tout au long des phases qui jalonnent le processus de diffusion de l’écotourisme dans un territoire sensible. Sur le plan académique, cet article développe un sujet important pour les territoires comme pour la recherche en sciences de gestion, à savoir le rôle de l’innovation sociale dans la résolution des problèmes engendrés par l’écotourisme. Par ailleurs, l’innovation sociale est un sujet qui est déjà largement traité dans la littérature, mais elle n’a jamais été abordée sous cet angle, et surtout en intégrant la logique marketing qui offrira un cadre d’analyse pertinent pour analyser, planifier et évaluer les projets sociaux et les comportements de différents acteurs. Au niveau managérial, compte tenu des limites des politiques publiques liées à l’innovation sociale et l’écotourisme, l’intérêt de cet article réside dans les éléments de réponse qu’il permettra de fournir aux praticiens quant à la manière de mettre en place les stratégies de protection et de valorisation des territoires fragiles au regard des divergences d’opinions et de positions. Par une étude qualitative à dominante exploratoire et basée sur 32 entretiens semi-directifs administrés auprès de plusieurs acteurs de l’écotourisme, cet article montre que l’absence d’une approche marketing constitue la principale cause de l’échec de l’éco-tourisme et des innovations sociales dans le parc national.
L’introduction de nouvelles pratiques de gestion est devenue un véritable impératif pour toute entreprise, elle l’est davantage pour les PME lorsqu’on sait que ces entreprises sont vulnérables et ont un mode de gestion spécifique, reposant sur la personnalité de leur dirigeant. Par ailleurs, dans un environnement en perpétuelle mutation, la performance de toute entreprise repose désormais sur cette nouvelle donne. Toutefois, si l’innovation en général, et l’innovation managériale en particulier a fait ses preuves dans le contexte occidental, celui du contexte africain reste encore flou et ne semble pas être une préoccupation majeure, surtout en Afrique Subsaharienne. Dès lors, cet article propose une réflexion sur l’innovation managériale et la performance des PME au Cameroun. En cherchant à spécifier et à quantifier le degré d’influence de l’innovation managériale sur la performance globale des PME, l’étude établit, à travers une démarche économétrique auprès d’un échantillon de 163 PME camerounaises, un lien positif et significatif entre les deux concepts.
Dans cette recherche, nous étudions les effets des leaderships transformationnel et transactionnel sur le succès des projets d’aide publique au développement. Nous examinons, par ailleurs, le rôle médiateur de l’approche coopérative de résolution des conflits. L’étude s’alimente des données d’une enquête par questionnaire auprès d’un échantillon total de cent onze (111) coordonnateurs de projets d’aide publique au développement au Bénin. L’échantillon est un échantillon de convenance. Les hypothèses de recherche sont testées selon la Macro PROCESS de (Hayes, 2013a, 2013b). Les résultats révèlent un effet direct et positif du leadership transformationnel sur le succès des projets ; le leadership transactionnel n’a pas d’effet direct significatif sur le succès des projets. Par contre, les résultats montrent que les deux styles de leadership ont un effet indirect positif et significatif sur le succès des projets d’aide publique au développement via l’approche coopérative de résolution des conflits. Egalement, lorsque le leadership transactionnel est associé au leadership transformationnel, il réduit l’influence de ce dernier sur le succès des projets d’aide publique au développement.
Cet article étudie les déterminants des intentions entrepreneuriales responsables au travers des motivations des entrepreneurs (opportunité versus nécessité). L’étude porte sur un échantillon final de 345 Burkinabè adultes interviewés en 2015 dans le cadre de l’enquête annuelle Adult Population Survey (APS) du Global Entrepreneurship Monitor (GEM). Sur la base de régressions logistiques, nous montrons que les entrepreneurs motivés par nécessité ont une forte probabilité d’avoir des intentions entrepreneuriales plus responsables ‒ ce qui suggère que leur système de valeurs les prédispose à une plus grande sensibilité aux problèmes sociétaux et environnementaux. En revanche, les entrepreneurs motivés par opportunité ont des intentions entrepreneuriales essentiellement guidées par la logique financière. Par ailleurs, nous mettons en évidence que plus l’âge de l’entrepreneur est avancé plus il a tendance à avoir des intentions responsables. Ceci semble confirmer l’idée que chez les entrepreneurs âgés, la générativité est un levier d’intentions responsables. Les entrepreneurs plus jeunes tendent à avoir des intentions orientées vers la création de la valeur financière.
Social ties have been found to be facilitators of innovation because of their network benefits. However, these benefits are often accompanied by potential costs and risks. Bribe payments are considered the negative consequences of social capital. Therefore, we argue that social ties serve as a missing link between innovation and bribery. Adopting a social capital perspective, we explain the various positive effects that social capital is believed to have on innovation process. On one hand, transition economy firms enjoy the benefits of social capital from political ties and business ties to support innovation process. The benefits of social capital compensate for the weak legal framework’s inability to generate and protect innovation in transition economies. On the other hand, social capital exposes the firm to higher risks of bribery. This research found that innovation increases the scope of both political ties and business ties. At the same time, political ties drive bribery propensity and intensity, whereas business ties raise bribery propensity rather than intensity. Further, the results show that business ties enlarge the scope of political ties and thus indirectly increase rates of bribery. This result contributes to the knowledge of how innovation is linked to bribery through social ties. This research also provides an explanation of why firms pay bribes: innovators accept and offer bribes to support innovation.
Although entrepreneurial intention models have been widely used in the entrepreneurship field over the last twenty years, researchers have recently called for a better understanding of the intention-action gap. Our research tackles this issue, by testing a model integrating the concept of commitment in the relationship between entrepreneurial intention and behavior. Using Meyer and Allen’s three-dimension model of commitment on nascent entrepreneurs, we tried to understand what ties them to their entrepreneurial project and how this bond could explain resources investment. Our results reveal a positive relationship of affective and continuance commitments on the entrepreneurial process, as well as distinctive groups of nascent entrepreneurs based on their commitment profiles.
Profit-with-purpose corporations (PPCs) are new corporate forms that include a commitment of social or environmental nature in their by-laws. Because of its binding nature, we expect that a purpose introduces some stability and may freeze an identity or some institutional logics within PPCs. But what happens when the purpose is formulated as a challenge or as an innovative goal? To what extent does it create a new identity, or new institutional dynamics? Methodologically, as the new legal framework is too recent in Europe to allow empirical analysis, the study is based on an empirical case of PPC: La Poste, an incumbent company of public service in France. We have studied the way the mission has been historically defined in this company, and regularly revised contractually. We have also identified conception patterns used by the department in charge of exploring new societal commitments of the company. Our work reveals important phenomena with strong implications: the case shows that a purpose-driven corporation may need to continuously reformulate its purpose and to revise its identity accordingly. It also indicates that a generative purpose leads to a systematic effort to designate new concepts that precisely call for the construction of new institutional logics. Far from institutionalizing specific logics or an identity, the purpose appears as a lever for renewing the organizational identity as well as the institutional logics present within the company.
