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Thiandoum Khalifa ababacar

Pour beaucoup d’acteurs, la microfinance apparait de nos jours comme un support en soi à l’économie nationale par la création de richesse et d’emploi qu’elle favorise. Mais cette perception n’est pas unanime car la microfinance fait aujourd’hui l’objet de nombreuses critiques inhérentes à son activité d’octroi de crédit. Certains auteurs évoquent de véritables difficultés et pressions sociales évidentes pouvant découler des prêts octroyés. Chacun y va de ses commentaires et appréciations du phénomène de la microfinance, de ses approches et de son impact. Ainsi, cette présente étude se veut de cerner la perception que les femmes, dans le contexte sénégalais, ont de l’influence du microcrédit sur leur AGR et sur le renforcement de leur pouvoir d’action d’une part et de voir les facteurs pouvant l’influencer. Ainsi, les résultats de notre étude montrent en général une profitabilité des prêts des IMF sur les activités des femmes. Au-delà de l’accès que ces institutions procurent à ces groupements féminins, les crédits octroyés contribuent en majorité à leur développement institutionnel et organisationnel. Il contribue également au renforcement du savoir et savoir-faire, du vouloir et de la notoriété de ces femmes et participe entre autre à la lutte contre la discrimination des femmes, à l’amélioration de la parité entre les sexes et à la valorisation du rôle de celles-ci au développement des pays sous-développés. Mais, cette profitabilité des prêts dépend en grande partie de la combinaison et de l’influence d’une politique efficace du crédit offert, de l’utilisation et du contrôle des crédits par les femmes, de leur performance au travail et enfin de la diversification des activités.