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Malick Malick

Différents débats ont lieu avec du mouvement des Makers en Occident : rapport travail et plaisir, l’auto-apprentissage, le faire, les capacités, les libertés, l’espace de travail et collaboratif, …). Dans cette communication, nous proposons un effet miroir entre les discussions qui émergent sur le mouvement des Makers tels que définis dans la littérature (Anderson, 2012 ; Bazin, 2015 ; Hussenot, 2017) et sur le phénomène Makers, made in Africa, en contexte africain que nous avons identifié au contact de nos différents terrains. Par rapport aux makers, Les Makers, made in Africa présentent des spécificités. En effet, ils s’identifient par leur condition d’émergence (survie, précarité, chômage, charges sociales, …), leur pratique en termes de gestion budgétaire et de gestion de projet, leur environnement ouvert informel mais pouvant côtoyer le formel, à l’échelle de leur activité, la nature et la dimension de leur espace collaboratif évolutif « à ciel ouvert » (réseau relationnel de proximité – familial, amical, professionnel et ponctuel). Ils se distinguent d’autant par leur capacité d’adaptation par le bricolage et le détournement des usages de la technologie. Le détournement sous-entend l’appropriation des outils, leur adaptation ou leur capacité d’intégration pour de nouveaux usages dans le cadre de leurs activités. Notre objectif est de mettre en perspective sur le plan théorique et conceptuel, par rapport aux débats actuels sur les Makers, un phénomène observé dans un contexte africain, visible qui prend une ampleur avec les NTIC. Pour ce faire, nous avons mobilisé différents corpus – scientifiques et empiriques – secondaires qui complètent les résultats de nos analyses issus des différents échanges lors des journées d’études que nous avons organisées où se retrouvent théoriciens, chercheurs et praticiens. Notre démarche qualitative, adopte une démarche ethno-méthodologique qui vise à intégrer les parcours de vie des Makers, made in Africa.